Quel est ce secret ? Ce mal qu'Aomine dissimule si mal ? Bonne lecture !
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Chap. 9 Réaliser[Kagami]
Je me redressai, seul dans le lit.
"Daiki ?" grognai-je faiblement.
Pas de réponse, évidemment. Je saisis mon téléphone pour regarder l'heure. Pourtant, ce ne fut pas ce que je retenus ; mais plutôt le petit millier de messages affolés de mes coéquipiers, de mes amis, de mes entraîneurs, de tous. Et toujours le même : "Is that true ?" (Est-ce vrai ?).
Je passai une main sur mon front et reposai le mobile, avant de me lever. Je rejoignis la salle de séjour.
"Dai ?"
L'homme sortis de la douche au même instant ; se passa une main dans les cheveux, une main tremblotante.
"Ça va ?"
Il sembla choqué, puis un peu plus stressé.
Je fronçai les sourcils.
"T'as vraiment pas l'air bien...
-Si, t'inquiète."
Il se colla contre moi, et m'embrassa doucement le front.
"Je vais y aller.
-Déjà ?
-Je... hésita-t-il.
-Tu m'aides pas pour ranger ?"
Il explosa de rire.
"Je pense pas réellement que tu aies envie de nettoyer tout ça. Va prendre une douche, je te fais un café."
J'opinai en souriant, heureux qu'il reste."Oh putain !"
J'accourus dans le salon, manquant de glisser sur le parquet.
"Daiki !"
Le bleu me fixait avec des yeux ronds, m'observant me rattacher au linteau de la porte, à moitié habillé, fou.
"C'est vrai ?"
Il hocha doucement la tête.
Je tombai à genoux, sous le choc, sous la joie, sous l'incompréhension. Je rêvais, bien sûr que je rêvais...
Cette photo, si simple et innocente... Et se commentaire surtout... Juste moi et lui, souriant au milieu de la fête. Et ces deux mots au milieu d'une phrase que mes iris n'avaient pu déchiffrer. Je pleurais presque.
Le basané s'approcha, puis s'accroupis à mes côtés et caressa ma tête avec réconfort.
"My boyfriend..."
Je le pris brusquement dans mes bras.
"Merci...
-Tai, je t'aime."
Il avait fait un effort démentiel pour moi...
"Daiki..."
Nous n'étions plus ennemis, nous n'étions plus amis. Nous étions le couple que je voulais que nous soyons.
"Pourquoi t'as fait ça ?
-Parce que je suis fou amoureux de toi."
Nous nous redressâmes.
"Maintenant, reprit-il, un peu apeuré, c'est à toi de m'aider à supporter ça."
Mon sourire retomba ; c'était différent pour lui.
"Ton équipe a réagi ? demandai-je.
-J'ai coupé mon téléphone. Je le reverrai qu'au match de ce soir.
-Contre Midorima ?"
Il opina.
"Ils vont comprendre.
-J'espère."L'arrivée au gymnase fut compliquée : le nombre de journalistes dépassait mes suppositions. Heureusement que nous n'étions pas venu ensemble... Je n'arrivais pas à faire face, repoussant difficilement les caméras et microphones, grimaçant aux voix assourdissantes et suraigües.
J'entrai finalement dans le bâtiment, et fus secouru par deux membres de mon équipe.
"Taiga... Is everything true ?" (Taiga... Tout est vrai ?)
Je souris.
"Yes. It is." (Oui. C'est vrai.)
Le pivot passa une main autour de mon cou.
"You should have told us ! (T'aurais dû nous le dire !)
-Yeah, sorry." (Oui, désolé.)
Nous rîmes tous les deux.
En haut des gradins, j'aperçus mon amant serrer la main du vert en souriant. Celui-ci le congratulait ; leva ses yeux herbacés dans les miens. Je compris qu'il approuvait, malgré tout ce qu'il avait pu dire.
Le match commença."I know... I'm sorry..." (Je sais... Je suis désolé...)
Mon coach déposa une main sur une de mes épaules et me sourit tendrement.
"That's all right. I just would have liked to know. Being gay in basketball isn't easy. (T'inquiète pas. J'aurais juste aimé savoir. Être gay au basket est pas simple.)
-I can handle that. (Je peux gérer ça.)
-I know," rit l'adulte. (Je sais.)
Il resserra un peu sa poigne, un bref instant.
Je restai sur le banc pendant une bonne partie de l'entraînement, à ressasser mes mots durant l'interview ; rien n'avait paru bizarre, rien ne pouvait être interpréter. Les projecteurs se jetteraient bientôt sur d'autres proies.
Daiki ne vivait pas extrêmement bien ce surplus d'attention, mais il parvenait à y échapper, faisait le sourd la plupart du temps. J'avais l'impression qu'il m'aimait plus qu'avant... C'était sans doute idiot...
Momoi était heureuse de ne plus lui être attribuée comme copine occasionnelle et pouvait enfin s'épanouir dans son éternel rêve cyan inatteignable.
Tout était parfait. Il ne me manquait plus qu'à le battre. Les Bulls gagneraient ce championnat."Prêt ?
-C'est moi le meilleur, Kagamicchi !"
Je souris et lançai un regard en biais, au terrain d'à côté. Je reçus un petit sourire.
"Gagne," soufflai-je.
Mon match commença ; j'oubliais tout. Juste la concentration, le ballon, Kise. Je devais gagner.
La zone nous emporta. La folie nous déroba de la terre. J'étais parfaitement calme ; c'était ainsi que je vivais la zone. Un état de plénitude totale, de calme que personne ne venait perturber. Le ballon devenait un jouet, même si une bête féroce s'évertuai à me le dérober.
Notre victoire fut écrasante ; était-ce l'adrénaline des aveux ?
Mon amant qui venait de triompher de Murasakibara s'avança, euphorique, et sauta dans mes bras. Ce n'était arrivé que lorsque les Vorpal Swords exitaient...
"Le prochain, c'est toi et moi."
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Toi et moi... Ça pourrait se finir là... Mais non. Alors rendez-vous demain pour la suite ! Bye, Kagamine
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FanficAokaga ! Aomine et Kagami sont en couple, mais tout n'est pas si simple. En effet, Aomine refuse de révéler leur relation, sous prétexte que leurs équipes respectives le prendraient mal et qu'ils deviendraient une honte dans le monde sportif. Mais K...