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Je descends doucement les escaliers, repensant aux messages d'adieu que je venais d'envoyer à I.N. Je pense que c'est la chose la plus dur que j'ai faite de ma vie mais c'est ma mère qui m'a conseillée de le faire pour soi-disant "faire mon deuil".
Bizarrement, je me sens mieux.
Avoir écrit ce message d'adieu m'a apaisé, m'a fait réaliser que cela fait bien un an et qu'il faut que je passe à autre chose, sans pour autant l'oublier.
- Ah Chan, tu es redescendue. Alors comment tu te sens ? Tu as envoyé le message ?
- Oui Maman, j'ai envoyé le message et je me sens mieux.
Elle s'approche de moi pour venir me câliner.
- Tu vois, je t'avais dit que tu te sentirais mieux. Je sais que c'était difficile mais c'est mieux.
- Merci Maman.
Elle me sourit puis retourne dans la cuisine où je la suis. Mon père est là, à table, il pianote sur son téléphone.
- Ta mère a encore joué les psychologues à ce que je vois.
- Oui.
Il lance un regard vers ma mère avec un sourire en coin et secoue la tête de droite à gauche.
- Tu dois toujours te mêler des affaires des autres, toi.
- Oh tais-toi.
Mon père et ma mère étaient meilleurs amis avant de sortir ensemble et leur relation est restée intacte pendant toutes ces années, il passe leur vie à se chamailler et à s'aimer. C'est assez comique quand on vit avec eux. Parfois, ils leur arrivent de se battre avec de la nourriture quand ils font le repas ensemble et à chaque fois je me dis que je ne vis pas avec mes parents mais avec des colocataires immatures.
- Oh ça te dirait qu'on commande des pizzas pour te remonter le moral ?
- Je n'ai pas envie de pizzas.
Elle fait la moue avant de réfléchir.
- Des pâtes chez le traiteur Italien ?
- Oh non.
Elle croise les bras sur son torse avant de regarder par la fenêtre. Soudainement son visage s'illumine.
- Des sushis !
- Pourquoi pas.
Elle se met à chercher le menu du traiteur tout en continuant à parler.
- Ça va être trop drôle. J'ai hâte de voir la tête du livreur quand il va se rendre compte qu'il a dû sortir sa moto dans la pluie et braver le froid pour venir ici, la rue juste à côté.
Je lève les yeux au ciel tandis que mon père se tape le front avec sa main. Il me lance ensuite un regard.
- Je ne sais pas ce qu'on va faire d'elle, j'hésite encore à la vendre.
Je hausse les épaules tandis que ma mère continue à chercher le menu dans tous les tiroirs de la cuisine en râlant car elle ne le trouve pas alors qu'il est sur le frigo.
Au moment où j'ouvre la bouche pour le lui dire, mon père me tape l'épaule tout en posant son doigt sur sa bouche pour me dire de me taire. Je souris et pose mon coude sur la table avant de mettre mon menton dans le creux de ma main et observé ma mère chercher le menu.
Après l'avoir enfin trouvé et nous avoir tous les deux frappé pour l'avoir laissé chercher, nous avons commandé. On attend maintenant que le livreur arrivé, mon père et moi sur notre téléphone et ma mère à la fenêtre, guettant l'arrivée du livreur tremper et en colère. C'est au bout d'une demi-heure que je vois ma mère froncer les sourcils avant de se perdre dans ses pensées et relever la tête précipitamment.
- Il est là ?
Elle me regarde ensuite avant de sourire.
- Oui, je pense.
Elle regarde une nouvelle fois par la fenêtre avant de me balancer son portefeuille.
- Mais Aïe ! Pourquoi tu as fait ça ?
- Heu... je n'ai pas mis de soutien-gorge alors va ouvrir.
Je lève les yeux au ciel avant de souffler et de me diriger vers la porte. J'ouvre doucement celle-ci, prêt à rire de l'état dans lequel est le livreur.
Pourtant quand j'ouvre la porte ce n'est pas le livreur, c'est juste un gamin un peu chétif et trempé jusqu'aux os.
Derrière lui, à plusieurs mètres, une femme aussi chétive que lui tient dans ses bras une grosse couverture.
Le garçon relève le visage vers moi. Il doit bien prendre une dizaine de minutes à me regarder avant que ces yeux s'illuminent.
- Chan.
- Heu... Bonjour ?
Il ne me répond pas mais continue à me regarder. Je deviens subitement mal à l'aise.
La pluie continue de lui tomber dessus mais il n'a pas l'air de s'en préoccuper.
Au bout d'un moment, ma politesse me revient et j'ouvre la bouche, voulant les inviter, lui et la femme, à rentrer pour se sécher.
Mais avant que j'aie pu dire un mot, il me coupe.
- Je m'appelle Jeongin mais...
- Mais ?
Il me regarde encore une fois, comme s'il était prêt à révéler quelque chose d'important.
- Mais appelle-moi I.N.
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Je sais que vous m'aimez même si vous m'avez menacé dans les chap précédents 😂
Ce n'est pas encore fini, no panic.
J'ai voulu m'intégrer dans l'histoire, car c'est une de mes préféré et que le sujet est, je trouve, intéressant, donc vous pourrez retrouvez mon personnage et ma personnalité dans le rôle de la mère. 😁
Dites-moi ce que vous pensez de l'histoire, ça m'intéresse 😁
--Ahgase--
12/09/18