Chapitre 15 : Une déception déchirante.

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Un long voile blanc légèrement transparent me recouvre le visage tandis que je me dirige vers l'allée centrale. Lentement, au rythme de la musique des instruments de glace, mon père m'accompagne jusqu'à mon inconnu mari. La pièce est immense. Des bancs sont placés de part et d'autre de la pièce et forme un arc devant un grand autel fait de marbre blanc. Des fleurs de cristal sont placés vers l'entrée et un peu partout sur les murs, voire même au plafond ce qui nous plonge dans un jardin féerique glacé aux reflets magnifique de pierre précieuse. Au loin, j'entrevois la silhouette d'un homme. Il était plutôt grand et son torse avait l'air musclé en dessous de son costume.

Soudain, alors que je n'y pensais plus, le temps s'arrête. Je n'entends plus que le battement de mon cœur. Mon inconnu me traversa l'esprit en une fraction de seconde. Et si c'était lui devant l'autel qui m'attend ? Mon cœur bat de plus en plus vite, mes joues deviennent pivoines et je me rend compte que je ne suis plus qu'à quelques centimètres de mon inconnu. Une fois arrivée devant lui, mon père me laissa et gagna sa place sur l'un des premiers bancs. Mon cœur s'affole de plus en plus tandis que le mariage débute.

Il  dirige ses mains vers mon voile et le soulève délicatement. J'ouvre lentement mes yeux, hâtive de voir mon inconnu.

- Tu es magnifique. chuchote-t-il.

Je reconnais cette voix et à ma grande surprise Círdan est devant moi. Je manque de m'évanouir. Les yeux rond, je ne sais plus quoi dire. Círdan ?! Comme époux ?! Jamais. Quand à lui, ses yeux était d'un gris pâle apaisant et ses lèvres si souriante. Il plonge son regard brillant dans le miens et me montre une telle douceur en caressant mon visage. Abasourdie, je détourne les yeux plusieurs fois vers mon père en le suppliant du regard. Celui-ci désolant, baisse la tête et n'ose rien faire. À ses côtés ce tenait Terendul. Il porte un regard froid sur moi. Je ne pu m'empêcher de tourner mon regard sur Círdan à nouveau. La musique cesse pour laisser la parole au pasteur. 

Après quelques longues minutes, une adorable petite fille aux cheveux d'orée aux yeux bleu foncé s'avance vers nous avec un petit panier blanc. À l'intérieur, se trouve sur un tissu de velours bleu nuit, deux alliances avec un diamant ressortis sur l'une et sur l'autre est incrustés plusieurs petites pierres assortis rendant le tout resplendissant. Elle nous tend le panier et Círdan prends la bague qui m'est destinée. 

- Anaë, je te reçois comme épouse et je te promet de te chérir tout les jours de ma vie. dit-il tendrement.

Puis il prend ma main tout souriant et commence à insérer celle-ci. À cet instant, je sens ma gorge se nouer et les larmes me monter aux yeux. Une, puis deux gouttes tombent sur ma robe. Aux yeux des autres il est normal voire même émouvant ce genre d'émotion mais pour moi c'est tout le contraire. Comment peut-il sourire et être heureux en ce moment même ? Je ne reconnais pas Círdan. Une fois la bague insérée dans mon doigt, mes lèvres tremblent et mes yeux sont totalement mouillés mais il reste de marbre et ne fais rien paraître devant les autres personnes. 

- Círdan, j... je... te... reçois comme... époux et... je... je te promet... de... te chérir... tout les j...jours de ma vie... je dis en sanglotant. 

À mon tour, je prends la bague en manquant plusieurs fois de la faire tomber et l'insère dans son index gauche le plus rapidement possible. Toute l'assemblée applaudissent et des félicitations retenti de part et d'autres de la pièce tandis que la musique reprend de plus belle. Tous se retourne vers nous et nous regarde sortir le long de l'allée. Mon bras est entouré autour du sien à contrecœur. Je sens ses yeux posés sur moi mais je ne fais que regarder devant. 

Juste à côtés, nous pénétrons dans une grande salle de fête où plein de bouquets de fleur banche ornent les tables les unes à côtés des autres. Au centre des tables ce trouve quatre places fait de marbre et de velours bleu plus élevées que les autres. Nous prenons place au centre et la fête débute. Les gens viennent tour à tour nous félicités et nous donner quelques cadeaux. Enfin, le dernier est Terendul. Il s'avance près de nous.

- Je vous félicite ! Vous êtes la fierté de ce royaume ainsi que le votre Anaë. il nous fait une légère inclinaison de la tête tout en me dévisageant et repart à sa place.

Une valse s'annonce un peu plus tard. Tout les couples prennent place sur la piste et dansent merveilleusement bien au rythme de la musique. Mais mon regard se perd ailleurs vers une fenêtre pas loin découvrant sur un beau couché de soleil.

- Madame, voulez-vous danser ? Círdan s'incline vers moi et me tend la main.

Ayant encore un lourd poids sur mon cœur, je n'ai aucune envie de danser. Surtout avec Círdan. Je refuse en baissant sa main mais il me saisit le bras et m'emmène sur la piste. Il posa une main sur mes hanches et l'autre au creux de ma main. Nous tournoyons aux rythme de la musique. Il posa ses yeux gris sur moi mais je reste sérieuse dans la danse. 

- Qui a-t-il Anaë ?

Je ne répond pas et évite son regard.

- Anaë je t'en prie répond moi...

- Je ne sais plus quoi faire, quoi faire ou quoi pensée ! je le fixe le plus froidement possible tout en essayant de retenir mes larmes.

- Écoute, je sais que tu n'est pas du même avis... Mais ne t'en fais pas... Avec le temps ça passera et tu verras tu...

- Que je t'aimerai ?! 

Je m'arrête soudain de danser et ne bouge plus. Mais comme nos pères nous regardent il m'entraînent à nouveau. Nous parvenons à nous éclipser sous un balcon parsemer de roses blanche. Là où il y avait des bancs de pierres, je m'assoie et contemple le ciel. 

- Anaë... Je...

- Non Círdan, je ne veux rien savoir...

- Je t'aime. Je t'aime depuis toujours ! Depuis notre tendre enfance... Je n'ai jamais cessé de t'aimer Anaë. Tu me rend hors de moi à chaque fois que je te vois ! 

À ces mots, je ne sais quoi répondre.

Anaë _ Tome 1Où les histoires vivent. Découvrez maintenant