Chapitre 4 : De nouveaux horizons...

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Dépitée j'entre dans ma chambre suivie de Círdan. J'enlève ma cape, la jette au sol et m'allonge sur mon lit, la tête dans l'oreiller. 

- Où est-ce que tu étais ? dit-il en renfermant la porte.

- J'explorais.

- Où est passé le ruban blanc que tu portais ?

- Je ne vois pas lequel. je mens.

- Ça ne réponds pas à ma question... puis plus doucement... tu sais j'étais inquiet pour toi. Pourquoi est-ce que tu tiens à partir ?

- Je ne supporte pas d'être enfermée...

- Ce n'est pas une... 

- Si ! C'en est une pour moi ! Et tu le sais très bien. je le coupe en me relevant et j'hurle de plus belle. Tu n'as pas à me dire ce que je dois faire ! J'en...

Puis il me coupe et me prend dans ses bras. Surprise je ne dis plus rien. 

- Anaë, peut être que tu ne le vois pas mais il y a des gens autour de toi qui t'aiment et veulent te protéger... dit-il d'une voix tremblante, alors s'il te plaît... Ne pars plus... J'ai eu si peur...

Personne ne dit plus rien. Le silence pèse. Malgré qu'on ait le même âge, je serai toujours surprise par la grandeur de Círdan qui fait deux têtes de plus que moi. Soudain je repense à l'inconnu de la forêt qui semblait avoir la même taille lorsqu'il me prenait aussi dans ses bras. Je me sens rougir à nouveau et repousse Círdan par réflexe. Celui-ci ne comprend pas et est très surpris.

- Qu'est-ce qu'il y a ? 

Revenant à la réalité, je prends conscience de mes actions.

- Ah euh... désolée de t'avoir préoccupé hier soir...Mais là... Je... J'ai... J'ai mal au ventre ! bafouais-je.

- Tu es sûr que ça va ?

- Oui... J'ai... J'ai juste besoin de repos... 

- Très bien... je repasserai tout à l'heure. Repose toi bien.

Puis il sortit et ferma la porte doucement. Enfin seule ! Je me rallonge et gigote dans tout les sens. 

- Qui est-il ? Pourquoi est-ce que je rougis quand je repense à lui ? Pourquoi ressentir des choses pour un inconnu alors qu'il se comporte mal ! C'est impossible ! Mais il a dit que ce n'est pas la première fois qu'il m'a vu... Est-ce qu'il m'espionne ? Étrange mais fort intéressant... Non ! Arrête ! N'y pense même pas ! En plus il m'a dit de ne plus jamais revenir... Et alors ?! Si je veux revenir moi ! Mais Círdan... Je ne veux pas le blesser à nouveau... Ah que f... 

Soudain, quelqu'un frappa à la porte. Je me lève, et d'un pas traînant et m'approche de la porte.

- Qui est-ce ? 

- C'est ton père. il répond froidement.

Puis j'ouvris la porte.

- Qu'est ce qu'il y a ?

- Je voulais juste savoir si tu étais bien dans ta chambre.

- Oh. Je vois. Bien. 

- Pourquoi Círdan fait une tête ? 

- Je ne sais pas ce qu'il a...

- Je vois.

Puis avant qu'il ne parte, je l'interpelle rapidement. 

- Père !

Il se retourne et me fixe.

- Pourriez vous un jour m'emmener à la chasse ? je dis timidement.

Il rigole de manière forcer. 

- Il y a nos chasseurs pour ça ! Pas la peine de se fatiguer. Ne crois-tu pas que je vois clair dans ton petit jeu ? Je ne te laisserai pas partir comme ça. On en a déjà parlé plusieurs fois. 

- Mais père ! Je veux découvrir de nouveaux horizons !

- Anaë ! il crie de plus belle.

Honteuse, je baisse la tête et ne dis plus rien. Puis il s'en alla en me jetant un regard noir. Énervée, je ferme la porte violemment.

Anaë _ Tome 1Où les histoires vivent. Découvrez maintenant