Chapitre 5 : Une rencontre inattendue.

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Adossée à la porte, je me laisse glisser tout doucement jusqu'au sol et une larme coule le long de ma joue.
- Il ne me comprendra jamais...
Les larmes ne cessent de couler. Je m'effrondre en silence. Le sommeil me pèse et je m'endors petit à petit.

À mon réveil, je me retrouve allongée sur mon lit. Il fait nuit. Je ne comprends pas la situation. Regardant aux alentours, je vis Círdan assis au sol, la tête posé sur le lit, somnolant. Qu'est-ce qu'il est mignon quand il dort. Ses cheveux d'un blanc immaculé en bataille et son visage endormi le rend si doux. Dommage qu'il ne puisse pas ouvrir les yeux. Peut être que je ne lui ai jamais dit mais ses yeux gris pâle me scotchent souvent à son regard.
- Ah, Círdan... je soupire et dis en chuchotant, je suis désolée...
Puis je passe une main dans ses cheveux aussi doux que le coton et me lève sans faire de bruit et place la couverture sur lui.
Je file prendre un bain chaud et enfile une robe bleue légère ainsi que ma cape noire. Je peigne mes cheveux tout en regardant Círdan dormir. Je m'en veux de le laisser mais je ne peux pas rester ici... Ça serait me tuer à petit feu... Il faut que je parte. Certes je reviendrai mais... Soudain j'entendis un bruit venant de l'extérieur. Puis, une idée me traverse l'esprit. Si l'on s'inquiète de ma sécurité, je n'ai qu'à me protéger seule. Une arme... Il me faut une arme.

Essai n°1 013 : Je me dirige vers la porte, l'ouvre tout doucement sans faire de bruit et me glisse dans l'immense couloir. Personne. Il fait sombre et on distingue parfaitement les rayons de lune à travers les grandes fenêtres. J'avance, petit pas par petit pas et file dans la salle interdite. J'ouvre la grande porte sans difficulté et reste figée devant cette gigantesque pièce réservée à l'armurerie. Mon regard s'attarde sur chaque arme ; épées, massues, lances, arcs et flèches et tous comportent de magnifiques détails de tous types de métaux avec tous types de pierres précieuse comme décoration. Mais mes yeux s'arrêtent sur un piédestal de marbre et à l'intérieur est plantée une magnifique épée qui semble être une source de lumière d'un blanc immaculé resplendissant. Je m'approche lentement de celle-ci et vois un un collier pendiller sur la poignée. Il comporte une chaîne délicate en argent et un petit pendentif en forme de goutte en saphir étincelant. Je le prends doucement et le met. Soudain des particules magiques m'entourent et me soulèvent à quelques centimètres du sol et tout autour de moi se transforme en un beau jardin riche en feuillages et de fleurs qui jonchent le sol ainsi que le plafond. Puis une belle femme aux longs cheveux bruns et aux beaux yeux bleus apparaît devant moi, me sourit et parle avec une voix la plus tendre et la plus douce au monde.

- Anaë... Anaë c'est bien toi ? elle me tend les bras.

- Qui est-ce ? je réponds surprise.

- Tu ne me reconnais pas ? 

- Je... Je suis confuse... 

- Ne t'en fais p...

- Qui êtes-vous ? je la coupe apeurée.

- N'aie pas peur... Écoute, retrouve moi à la fontaine de la Mirabilia. Protège toi avec cette épée, tout ira bien.

- Mais...

Puis soudain elle disparaît avec le fameux jardin et je retombe sur le sol encore sous le choc de ce qui vient de se passer.

Anaë _ Tome 1Où les histoires vivent. Découvrez maintenant