Bonus 7

1.1K 30 14
                                    


Notes de l'auteur :

Bonjour à tous,

Ce nouveau bonus se place juste après le chapitre 10.

Bonne lecture

POV Elijah

Malgré que tout le monde soit parti, je reste éveillé et sur mes gardes. Je tiens mon petit frère le plus près possible de moi. Je ne le laisserai plus seul, je ne veux pas qu'il refasse une crise de panique comme celle qu'il vient de faire. L'antidouleur semble fonctionner puisqu'il dort depuis qu'il l'a pris. Mais c'est une solution temporaire, on ne peut pas lui faire boire des potions toutes les quelques heures. Cela ne peut pas durer. J'espère que les sorcières de cette famille vont rapidement trouver de quoi soulager durablement Niklaus.

J'entends un bruit à la porte et je ne suis pas étonné de voir Rebekah entrer dans la chambre. Je peux voir l'inquiétude sur son visage. J'écarte mon bras libre et elle comprend immédiatement le message. Elle s'allonge contre moi et de l'autre côté se trouve Niklaus. Combien de fois nous avons dormi dans cette position, juste tous les trois ? Nous restons comme ça pendant un moment. Rebekah a fermé les yeux, mais je sais qu'elle ne dort pas. Sa respiration est irrégulière par moment et elle lutte certainement pour ne pas craquer. Sa voix pleine d'inquiétude brise le silence :

"Tu crois qu'il va aller bien ?"

Je la serre légèrement avant de lui répondre :

"Il lui faudra certainement un moment et il faudra que nous soyons présents pour lui, mais oui je suis sûr qu'il ira bien. C'est de Niklaus que l'on parle, je ne connais personne d'autre qui a sa capacité d'adaptation et de récupération. Il est fort Rebekah."

Et c'est vrai. Niklaus est le plus fort d'entre nous, il l'a montré maintes et maintes fois dans le passé, en commençant dès l'enfance. Je connais peu de gens qui auraient survécu à tout ce qu'il a enduré. Et je suis persuadé qu'aucun d'entre nous n'aurait tenu 7 ans aux mains de notre mère.

Le silence retombe dans la pièce mais il est rapidement brisé par des gémissements occasionnels de Niklaus. L'antidouleur ne fait déjà plus effet. C'est un avantage et un inconvénient de notre condition, notre corps élimine rapidement ce qui se trouve dans notre sang. Il ne faut que quelques minutes de plus avant que Niklaus entrouvre des yeux vitreux, il regarde autour de lui, perdu. Je le sens se tendre. Je passe ma main dans ses cheveux alors que je lui murmure :

"Tu es en sécurité maintenant petit frère. Je suis là, plus rien ne va t'arriver."

Je ne sais pas si c'est ma présence, le son de ma voix ou les mots, mais je sens mon petit frère se détendre contre moi. Il reste immobile quelques instants avant de demander d'une voix rauque :

"Où ?"

C'est Rebekah qui lui répond :

"Nous sommes au manoir Salvatore."

Niklaus lève la tête un peu et semble surpris. Je pense qu'il n'avait pas remarqué que Rebekah se trouver avec nous dans la chambre. Notre soeur tend son bras et pose sa main sur l'épaule de l'hybride. Elle le rassure :

"Ils sont de notre côté maintenant, tu n'as rien à craindre."

Notre frère ne répond rien et réinstalle sa tête contre ma poitrine. Il commence rapidement à trembler. Je lui demande, inquiet :

"Niklaus, ça va ?"

"Mal."

Sa réponse me brise le coeur. J'espérais que l'antidouleur fasse au moins encore un peu effet mais visiblement ce n'est pas le cas. Rebekah se lève rapidement et m'explique :

"Je vais aller voir si Finn a plus de potion."

Je hoche la tête en réponse alors que Niklaus se tend de plus en plus. Il gémit de douleur alors qu'il essaye de se rapprocher encore plus de moi. Ca me brise de le voir comme ça et de ne rien pouvoir faire. J'espère que Finn a prévu plus de fioles d'antidouleur. Sa plainte me brise le coeur :

"Mal Lijah."

J'embrasse ses cheveux avant de lui murmurer à l'oreille :

"Je sais petit frère, je sais."

Je ne peux même pas lui promettre que la douleur va bientôt disparaître car je n'en sais rien. Si ça se trouve, Finn n'avait qu'une seule potion et il faudra plusieurs heures avant que les sorcières en produisent d'autre.

Rebekah revient enfin et je pousse un soupir de soulagement en remarquant plusieurs fioles dans ses mains. Elle les pose toutes sur la table de chevet, sauf une. Je redresse Niklaus qui gémit encore plus fort :

"Ca va aller petit frère. La potion va calmer la douleur."

Rebekah amène la fiole à sa bouche et l'incline légèrement. Niklaus tousse et s'étouffe en avalant l'antidouleur. Mais il a dû en boire une partie car quelques secondes plus tard, il ferme les yeux. Sa respiration se calme, les gémissement s'arrêtent et il s'endort enfin. Je regarde ma soeur et murmure pour ne pas gêner le sommeil de notre frère :

"Il faut que Freya et Davina cherchent un moyen de conjurer le sort qui empêche la cicatrisation des blessures de Niklaus. Cela ne peut pas attendre."

Elle me fait un hochement de tête et je sais qu'elle est partie voir les deux sorcières. Moi je ne bouge pas, je reste immobile en veillant sur le sommeil de mon petit frère.

------------------------------------------------------------

Dans la chambre, Niklaus se débat, perdu dans un monde de douleur depuis plusieurs heures. Rien n'y fait, ni nos gestes, ni nos paroles. Il souffre et cela me brise de ne rien pouvoir faire pour le soulager. Nous sommes à court d'antidouleur. Nous lui en avons donné toutes les deux heures et donc le nombre de fioles à rapidement diminuer. Je ferme les yeux, espérant que les sorcières trouvent rapidement un contre-sort, une potion ou n'importe quoi qui puisse soulagement mon petit frère, même si cela n'est que temporaire. Je n'en peux plus de l'entendre crier, pleurer et gémir de douleur. Il n'y a que Rebekah et moi dans la chambre, mais je ne suis pas sûr que notre présence change quoique ce soit.

Finalement Freya rentre dans la pièce, je la regarde plein d'espoir. Je soupire de soulagement lorsqu'elle me tend une petite fiole. Je fais signe à Rebekah de la prendre alors que je me dirige vers notre frère. Je le relève rapidement, immobilise sa tête et le force à ouvrir sa bouche :

"Je suis désolé Niklaus mais c'est pour ton bien."

Il essaye de se débattre mais n'a pas la force de lutter contre moi. Lorsqu'il ingère la potion, je vois les blessures disparaître une à une. Je soupire de soulagement alors que je le relâche pour le prendre simplement dans mes bras. Je lui murmure à l'oreille :

"Tout va bien maintenant. Tu n'auras plus mal petit frère."

AbandonOù les histoires vivent. Découvrez maintenant