Cœur en fonction.

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Connaissez vous cette sensation horrible ? Celle de ne pas pouvoir bouger, sensation d'impuissance, dans mon cas, ce n'était pas qu'une sensation.

Ce jour ; cette journée restera gravée dans ma mémoire à jamais. Pourquoi ?

Le 16 Juin 2003 né à 00:10 Quentin, est mis en assistance respiratoire très peux de temps après la naissance, la mort me frôle, elle joue avec moi. Alors que les tuyaux et masques étaient sur mon corps je ne comprenait pas encore ce qui m'arrive. Les reins en feux et une masse en dessous de la moyenne... on peut se demander comment je fait pour survivre.

Étant encore fragile, je ne suis qu'un enfant, qu'un bébé. Ils ne peuvent me laisser sans surveillance, c'est seulement après deux bonnes dizaines d'heures qu'ils réussissent à stabiliser mon état respiratoire avant de réussir à régler mes premiers problèmes de reins.

Bien sûr, des problèmes respiratoires ne suffisent pas, les problèmes de reins sont aussi là.

Du haut des mes quelques kilo et de ma petite taille je connaissais enfin la vie, je ne reconnais aucun visage ne voyant que flou pour le moment. M'enfin... Et si nous retournions voir les autres au lieu de parler de moi ?

[ 18 Juin 2003 à 14h55, 2 jours après ma naissance. ]

- Bastien va bien. Il ne possède aucun problème apparent. Par contre Quentin va rester environ une semaine de plus à nos côtés pour stabiliser son état. Dit le docteur.

- Quentin s'en sortira sans soucis ?? Dit ma mère inquiète.

- Ne vous inquiétez pas, son état est stable et il se nourrit correctement, je vous assure que vous le récupérerez d'ici peux de temps. Dit il.

Maria accompagnée de Franck au bras partent donc sans l'un de leurs enfants. Alors qu'ils repartent avec mon frère, je reste en soins.

Étants tellement débordes et occupés par mon frère, ils n'avaient pas forcément le temps de s'occuper d'eux même ni de leurs besoins. Mes frères s'occupaient de leur faire les courses et ma soeur de la cuisine, son père adore lui apprendre des recettes et elle, adore les perfectionner. Ils m'attendaient durant les longues journées avant de recevoir un coup de fil.

Drinnnng. Driiiiinnng. Driiiing.

- Bonjour Mme Maria, je vous appelle pour vous annoncer que votre fils Quentin est en parfait état de santé, vous pourrez venir le récupérer d'ici le 21 ou le 22 Juin. Dit la personne assignée à appeler les parents.

J'allais mieux, ni une ni deux ma mère s'empresse de faire passer la nouvelle dans le quartier, dans la famille. Ici le « quartier » est assez spécial vu qu'il se nomme « La Trinité » un très beau quartier à vivre et à habiter. Mes tantes, mes oncles, mes cousins, mes cousines, tout le monde est au courant, tout le monde ne parle que de ça, à croire que je suis le petit Jesus.

Les journées passent jusqu'au jour fatidique : on vient enfin me chercher ! Fini d'attendre avec des inconnus, je vais enfin pouvoir rentrer chez moi. Il est environ 10h00 et Maria est déjà arrivée accompagnée de toute la famille pour pouvoir m'accueillir. Ils me passent dans leurs bras, ils jouent avec moi, bref ; le paradis !

En route dans la voiture ; nous rentrons à la maison.

Le trajet est quand même long, l'hôpital est à environ 20 minutes en voiture en plus du fait qu'on sois un samedi. Ça bouchonne, ça râle au volant, c'est vraiment chiant.

Malgré le long temps qui passe, nous arrivons enfin à la maison, je suis enfin chez moi, on me pose dans mon landeau, il ne reste plus que Franck, Maria, Bastien et moi à la maison... une dispute éclate. La raison ? Je l'ignore.

- T'es vraiment qu'une pute ! Va te faire foutre enfant de putain, avec tes gosses de merde la. Dit Franck.

- Tu es leur père, parle bien d'eux, tu vas faire quoi, te barrer comme d'habitude ? Pauvre con. Dit Maria.

- Retraite moi encore de gros con et je t'éclate la gueule sale merde. Je vais te démonter. Dit il, avant de lever son bras.

Il n'ose pas la frapper ; il fait mieux : il prend son pied, s'élance, j'entends le bruit d'un objet qui s'approche, il me jette quelque chose dessus ??

Non. Il oserais pas frapper un bébé ?!

Je sens un coup, sur ma droite, violent et voulu, il est amorti par le landeau mais est assez fort pour me faire tomber, je glisse et tombe d'une hauteur de 80 cm la tête la première sur le sol. Ma mère se jette sur moi paniquée. La réaction de cet enculé ?

Partir fumer.

15 années. [En écriture]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant