Chocs.

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Imaginez simplement la douleur pour un nourrisson à peine né et qui tombe de 80cm de hauteur. La tête la première, retenez simplement que j'ai très mal.

Pendant que Franck partait tel le lâche qu'il est, ma mère pleurait alors que j'étais dans ses bras, la première de ses réactions était de vérifier si j'étais toujours en vie... une telle chute à mon âge peut me tuer. Une fois sûre que je suis en vie elle m'examine le crâne de fond en comble, aucune marque, beaucoup de chance, mais ni une ni deux elle me prend ; m'emmène dans la voiture et fonce à l'hôpital.

Les docteurs et spécialistes sont loins de rigoler avec les chocs reçus par un nourrisson. Alors que ma mère venait à peine d'expliquer ce qui m'était arrivé qu'ils m'emmenaient en salle d'occultation.

- Nous allons précéder à de nombreux testes, nous devons vérifier que tout aille bien, si vous avez besoin de quoi que ce soit venez nous voir. Nous gardons Quentin pendant quelques heures alors n'hésitez pas à vous reposer. Dit le docteur à Maria.

- Merci pour tout, je vais aller me reposer merci. Dit Maria.

Alors que les heures passent, je me fais examiné de fond en comble. Que ce soit par les mains habiles de spécialistes ou par de grosses et nombreuses machines qui sont sûrement très coûteuses.

Alors que Maria attendait assise, un docteur cria son prénom :

- Mme. Maria, nous avons finis, rien d'alarmant seulement un hématome sur le crâne. En plus des problèmes respiratoires et rénaux déjà connus. Dit le docteur.

Ma mère acquiesce et commence à pleurer de joie, sûrement car je n'ai rien de grave ? Bref, ils laissent ma mère me récupérer pour rentrer chez nous.

Alors que nous étions dans la voiture et en route pour rentrer à la maison ma mère reçoit un appel sur son téléphone à clapet, oui à l'époque les téléphones tactiles n'existaient pas. On pouvait lire dessus « Franck » , alors qu'elle hésitais à répondre, elle appuya sur le bouton.

- Je suis désolé, vraiment, je ne recommencerais plus, je te le jure. Dit Franck.

Ce que vous ne savez pas, c'est que ce n'est pas la première fois que cela arrive. Ni la première promesse non tenue. Ni la dernière fois que il le fera.

- Déjà plusieurs années que je suis avec toi, plusieurs années que tu me répète la même chose, quand va tu changer ?! Toutes les années de prison que tu as faites n'ont servies à rien ?! Dit Maria.

Malheureusement ma mère oublie une chose : nous ne pouvons pas changer un homme. Nous pouvons changer un critère physique ou même mental mais lui entièrement n'est pas possible. Changer quelqu'un de mal en quelqu'un de bien n'est pas possible, il restera toujours du mal.

- Tu sais très bien que lorsque je suis avec toi je change. Tu me rend parfait. Je suis un homme bien, tu me le disais, je le suis toujours ; crois moi. Dit Franck.

Je vous énerve possiblement à commenter chaque dialogue mais c'est mon histoire, je fait ce que je veux. Un homme n'avouera pas le défaut d'être mauvais, logique non ? Mais mentir il le fera sans problème, c'est la logique humaine. Il ne veut pas perdre sa femme, sans elle il n'est rien.

Et c'est comme ça qu'il arrive à convaincre ma mère à chaque fois. Pathétique. Encore une fois de plus ma mère rentra à la maison en lui pardonnant tout, elle oublie l'erreur, pas moi. Alors qu'on passe le pallier je peut voir mon frère en train de dormir paisiblement dans son landeau.

Dès la naissance de mon frère et moi Maria avait trouvé quelque chose bizarre, nés deux mois en avance, très maigre, des problèmes respiratoires et rénaux pour l'un, et là on commençais à comprendre les problèmes de mon frère. Agité, problèmes de vision, compréhension, et c'est loin d'être fini.

Maria avait fait remarque à Franck de ce qu'elle pensait de mon frère, la réaction ? Tu es parano. Commencez-vous à cerner le personnage ?

Malgré que nous étions nés ça n'empêchait absolument pas Franck d'arrêter de boire, fumer, que cela soit drogues ou cigarettes. Ça ne l'empêchait pas non plus de faire peur à mes grand frères et à ma sœur comme il a toujours fait.

Ça ne l'empêchera pas non plus les trafiques ; quels trafics ? Que ce soit du cannabis pur ou sous une autre forme ça ne change rien. En plus des plantations sur le balcon, un bon fumeur doit cultiver voyons donc.

Après tout, le quartier est beaucoup trop beau pour ne pas rajouter des fleurs.

15 années. [En écriture]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant