« C'est à force d'être trop gentil qu'un jour, les gens finissent par vous rendre méchant. »
Habitation de Matteo-13 septembre 2018, 14:08
-Comment tu te sens ?
-J'ai mal.
Depuis hier — quand je suis rentré de l'hôpital — Marie est au petit soin avec moi. Elle m'apporte à manger, elle vient prendre de mes nouvelles, me demande comment je vais... Je devrais apprécier ça, mais je je mérite pas toute l'attention qu'elle me porte. Après tout, si je me retrouve là, dans mon lit, sa's pouvoir bouger, c'est de ma faute uniquement. Je n'aurais pas dû frapper Luna, et j'ai mérité la raclée que je me suis prise.
Pour faire un résumé de mes blessures, j'ai une côte cassée et le genou aussi. Si je suis resté à l'hôpital toute la nuit d'avant hier toute la journée d'hier et toute la nuit, c'est simplement pour vérifier que tout allait bien, parce que j'avais mal à la tête. Il fallait voir si je n'avais pas de trauma ou une autre merde du genre. Mais du coup ça va. J'ai toujours mal à la tête mais ça va.Oh, et comme si je n'avais pas déjà assez de remords, le gars qui m'a frappé — qui n'est autre que Sebastián Villalobos —, alias, le copain de Luna, s'est fait arrêter. J'aurais dû me défendre, soit il ne se serait pas fait arrêter, et dans le pire des cas, on se serait fait arrêter tous les deux. Maintenant, j'ai tout le Jam & Roller à dos. Je ne sais même pas si Simon veut encore me parler. À vrai dire, sous les coups de Sebas, j'ai finis par m'évanouir. Le seul moment où je me suis réveillé c'est quand on m'embarquait dans l'ambulance. Simon était là et il me regardait, mais ça a été très court parce qu'après je me suis rendormi.
Ma jambe me gratte, je passe donc comme je peux une règle dans mon plâtre, essayant de me gratter du mieux que je peux, mais je n'y arrive pas trop.
-Ça te gratte ? demande Marie.
-Non non je mets ma règle dans mon plâtre histoire de pénétré au moins une fois quelque chose dans ma vie. je réponds assez froidement.
-Matteo...
-Pardon Marie... Je suis un peu fatigué...
-Repose toi, Matteo.
Je soupire et ferme les yeux. Soudain, l'image de cet homme me revient en tête. Je rouvre alors mes yeux le cœur battant. Il est très souvent dans mes rêves et la plupart du temps, il me fait du mal.
Je remarque que Marie est sortie de la pièce, donc j'ai du m'endormir pendant une durée courte. Trois coups se font entendre à la porte. Qu'est ce qu'elle me veut encore ?
Je fais genre de ne pas entendre et ne réponds rien.-Matteo je peux entrer ?
Ce n'est pas la voix de Marie, ça. C'est celle de Simon.
-Oui.
Il ouvre la porte et se dirige vers moi. Son regard reflète de l'inquiétude, je le vois. Il prend la chaise de mon bureau et la met à côté de mon lit, avant de s'asseoir dessus.
-Comment tu te sens ?
-J'ai mal.
Quel cercle vicieux. J'ai eu la même conversation avec Marie quelques minutes avant. Les gens ne trouvent pas autre chose à dire que "comment tu te sens ?". Ils savent très bien que je ne suis pas au top de ma forme, ça ne sert à rien de demander. Ils feraient mieux de demander quelle heure il est, ça aurait plus de sens.
-Désolé de pas être venu hier.
-T'as le droit d'arrêter de me parler hein.
-Pourquoi je le ferais ?
-J'ai frappé une fille.
-Elle l'a cherché. Si elle avait été un garçon, ce qu'elle t'a fait ce serait comme si elle étranglait une fille et qu'elle lui avait mis un coup de poing.
-Je suis vide Simon. Elle a tout enlevé en moi. Je sais même pas si j'ai mal, si je suis énervé, triste...
-Tu es triste.
-Comment tu sais ?
-Je le sais. Je te connais Matteo. Tu es dévasté à cause de ce qu'elle a fait. Tu le nies mais tu le sais au fond de toi. Tu penses ne plus rien avoir. Tu penses être détruit.
Je ferme les yeux, empêchant un maximum mes larmes de couler. J'ai juste envie de disparaître loin.
-Tu devrais exprimer tes sentiments Matteo.
Une larme s'échappe. Puis une autre. Ma respiration est irrégulière. J'essaye de garder mon calme mais c'est difficile. J'étouffe, j'ai besoin de calme dans ma vie.
-Hé, je suis là pour toi..
Je sens son pouce glisser sur ma joue, et je sens un frisson parcourir le long de mon échine. Il essuie les larmes qui coulent sur mes joues, mais elles ne s'arrêtent pas. Je suis tellement dépassé par ma vie, je ne sais plus comment gérer quoique ce soit. Toute ma vie est un pur désastre. Plus rien n'a de sens. Je sais juste que c'est de la merde. Tout ce qu'il m'arrive, ma vie, mon existence, c'est de la merde. Les deux seules personnes capables de donner un minime sens à ma vie sont Simon et Marie. Ce sont les deux seules personnes que j'aime.
-Simon... Je veux pas que tu m'abandonne. Jamais. dis-je en ouvrant les yeux et en le regardant.
-Viens là.
Il ouvre ses bras et je me redresse, histoire de me blottir dedans. Presque immédiatement, une chaleur réconfortante et apaisante s'empare de mon corps. Avant j'avais peur du faut que je me sente différent avec lui, mais maintenant c'est totalement le contraire. J'adore ça. C'est vraiment plaisant comme sentiment.
-Toi aussi tu sens ça ? me demande Simon.
-Quoi ?
-Cette espèce de chaleur quand on se touche, quand on se prend dans les bras...
-On... on devrait pas Simon...
Je me décolle de lui, confus de ce qu'il m'a dit. Pourquoi est ce que je ressens ça ? Est-ce que c'est normal ? Non. Mais pourtant, ça devrait être normal. Simon et moi sommes amis, nous devrions ressentir des choses que ressentent les amis. Pourquoi est-ce que je ressens des choses en plus lorsque je suis avec lui ?
-Il n'y a rien d'interdit Matteo. On peut. Tu as juste peur.
Je le regarde dans les yeux, toujours perdu par tout ça.
-Et toi ? Tu n'as pas peur ?
-Non, je n'ai plus peur. Ça fait longtemps que je n'ai plus peur. Bien avant que je ne te connaisse. Moi je sais ce qu'il se passe. Je suis gay, Matteo. Ça, je le sais. Et je sais aussi que ce qu'il se passe avec toi, ce n'est pas une simple amitié.
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Boom!
Big up à toi Jeannoune jeanne_balsano 😂😂❤️Bon, vos avis ?
RÉVÉLATION !
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Moi VS Moi
FanfictionJe suis mon meilleur ami, mais aussi mon pire ennemi. Je suis celui qui peux me détruire, mais aussi me reconstruire. Je peux choisir d'avancer, ou de reculer. Tout dépend de MOI