- Vous pensez qu'il est vraiment judicieux de lui faire confiance ? demande Karasuma à son employeur.
- Je ne lui fais pas confiance Monsieur Karasuma, je lui ai confié une mission pour ne pas qu'elle finisse ses jours en prison, répond le proviseur Asano, si elle échoue je la dénoncerai immédiatement.
Monsieur Karasuma fronce un peu plus les sourcils et se mord la lèvre inférieure.
- A moins que ce soit cela qui vous dérange, demande Asano avec un sourire narquois.
Karasuma éclate :
- Ce n'est encore qu'une enfant !!!!! Elle a à peine quinze ans !
- Dois je vous rappelez que cette enfant a tué cinquante gardes entrainés par l'armée en une soirée et qu'elle s'en ai sortis sans aucune égratignure !! Il fait une pause avant de poursuivre. Alors oui, si elle échoue elle croupira en prison. Vous pouvez aller vous occupez de votre classe Monsieur Karasuma.
Celui-ci tourne les talons et ferme la porte du bureau avec violence.
Leçon par Nagisa Shiota
Les tensions sont grandes dans la classe depuis l'arrivée d'Aiko. Personne n'a encore osé s'approcher d'elle. Même pas Karma qui d'habitude se fait des amis aussi facilement qu'il respire. Je l'ai même senti intimidé par la nouvelle. Je dois avouer qu'elle fait un peu peur. Elle n'était pas comme ça quand nous étions petits.
Retour de 8 ans en arrière, dans un parc.
Je suis tout seul sur un banc. Les gens de mon école m'ont encore dit des méchancetés. Je me sens si seul. J'en ai marre.
Je me roule en boule sur le banc, la tête cachée par mes genoux. Je pleure à chaudes larmes. Si il y a bien une chose que ma mère m'a appris c'est de ne pas cacher mes larmes. Elle dit qu'avec mon côté féminin ça fait mignon. Je sens quelqu'un qui s'assied à ma droite sur le banc. De peur je n'ose pas relever la tête. Mais une petite main vient se poser sur mon épaule et la secoue. Je lève la tête d'instinct et tombe sur une fille qui me regarde de ses grands yeux bleus. Elle est super jolie. Elle arbore un grand sourire. Je ne peux m'empêcher de rougir car elle est très proche de mon visage. Elle éclate de rire. Elle a un rire cristallin et chantant. Elle s'arrête de rire soudainement et me demande :
- Comment tu t'appelles ?
Je réponds en bégayant :
- Na... Nagisa Shiota.
- Pourquoi tu pleures Nagisa ?
J'aimerai lui parler mais je viens à peine de la rencontrer et je ne me vois pas parler de mes problèmes à une inconnue. Alors je me contente de dire qu'en ce moment je ne vais pas très bien. Elle ne pose pas plus de question.
On reste un moment assis sur le banc, sans parler. Au bout d'un moment elle me demande :
- J'ai une technique pour combattre le cafard, tu veux la connaitre ?
J'acquiesce.
Elle met sa main sous mon menton et m'incite à lever la tête.
- Regarde le ciel.
- C'est tout, lui demandè-je perplexe.
- Oui c'est tout !
Je reste un moment la tête en l'air espérant y voir quelque chose. Je me demande comment ça peut rendre heureux. Alors je lui dis.
- Je ne vois rien.
- Je te demande pas de voir, je te demande de regarder.
A l'époque je n'avais pas compris ce qu'elle essayait de me dire mais en grandissant j'ai fini par y arriver. Alors maintenant à chaque fois que je me sens mal je regarde le ciel. Et ça me fait penser à elle.
Je me souviens aussi qu'après avoir passer l'après-midi avec elle je ne savais même pas ce qu'était son prénom. Je lui avais demandé et elle avait pointé son index vers le ciel. J'avais levé encore une fois la tête. Quand je l'ai baissé, elle n'était plus là. Je ne l'ai plus revu jusqu'à aujourd'hui. Je dois avouer que je ne pensais pas que la jolie fille de mon age qui m'avait aidé à chasser ma tristesse allait devenir une assassin recherchée dans tout le pays. Mais c'est drôle parce que maintenant j'ai compris, Aiko ça veut dire soleil en japonais.
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Une dernière volonté ? (Assassination Classroom)
FanficC'est dommage. T'es jeune et t'as un bel avenir devant toi. Tu voulais voir le monde mais ce soir... tu ne verras que moi !