Never Go Back. [ Stydia ]

𝐗 ~ 𝐖𝐡𝐲 𝐝𝐢𝐝 𝐲𝐨𝐮 𝐜𝐚𝐥𝐥 𝐦𝐞 ? ~

SONG : Cold by Aqualung

~ Stuart Parker ~

Plus le temps passait et plus je desesperai. Trois jours s'étaient écoulés depuis cette fameuse soirée et je n'avais toujours pas expliqué la vraie raison de ma venue à Autumn. C'était sûrement pour ça que je restai distant avec elle. L'impression de lui devoir quelque chose me pousserait à lui parler du danger qui planait au dessus de sa tête et cela serait loin de l'aider dans cette quête. Assis dans un Starbucks, j'étais toujours accompagné de mon ordinateur à rédiger une sorte de compte rendu sur cette histoire. Il fallait en parler, qu'elle éclate. Que ces meurtriers paient pour ce qu'ils faisaient.

Mes doigts pianotaient sur le clavier quand mon téléphone vibra juste à côté de celui-ci, le numéro d'Autumn s'afficha et j'hésitai un instant avant de décrocher pour le coller contre mon oreille.

« Kingsley ? »

Demandai-je d'un ton curieux. Il était dix heures du matin, pour quelle raison m'appelait-elle ? Sa petite voix me répondit d'une manière plus déterminée que d'habitude.

« Vous devez venir de suite. L'ordinateur qu'on a repéré à la soirée était peut-être un piège mais l'adresse IP n'est plus au même endroit. C'était la vraie adresse IP et ils pensaient sûrement qu'on ne chercherait pas plus loin. »

Décidément cette fille était un génie il fallait l'admettre. Un sourire de fierté se dessina sur mes lèvres et je pria le ciel pour qu'elle ne le devine pas. Mon plan de distance devait rester intact.

« Je vous félicite agent Kingsley. J'arrive de suite. »

Je l'entendis me demander de l'appeler Autumn mais je décidai d'ignorer cette requête et me mit à ranger mon ordinateur puis payer mon café auprès de la serveuse avant de sortir dans la fraîcheur matinale de Detroit. Cela faisait une semaine que j'y étais et honnêtement, cette ville me plaisait. Je pourrai facilement y vivre.

~~

Après quelques minutes de marche, j'arrivai à l'appartement de la rouquine mais une voix masculine se faisait entendre à l'intérieur. Qui était-ce ? Je toqua à la porte en fronçant les sourcils comme si le fait qu'elle ne soit pas seule me dérange. Au fond oui, ça me dérangeai. Je lui avais confié cette affaire qui me tenait à cœur, seulement à elle et ce n'était pas pour qu'elle ne se laisse distraire ainsi.

Elle m'ouvrit la porte, m'interrompant dans mes pensées et mon regard se posa sur son allure assez détendue. Elle était simplement coiffée d'un chignon et d'une longue robe pull. Pas vraiment une tenue à accueillir un collègue mais mon regard se posa directement sur un jeune homme de son âge sortant d'une pièce qui devait sûrement être sa chambre, torse nu. Je posai mon regard un nouvel fois sur Autumn en secouant doucement la tête.

« Pourquoi tu m'as fait venir ? »

Mon ton était sûrement plus sec que je ne l'aurais souhaité mais les circonstances n'étaient vraiment pas adaptées pour travailler et elle ne semblait pas prête à le faire. Elle comprît sûrement à quoi je faisais référence étant donné qu'elle tourna rapidement sa tête derrière elle.

« Ian.. je t'ai dis de t'en aller je.. »

Ses joues étaient rougies et moi j'étais là. Debout comme un cheveu sur la soupe. Je secouai la tête comme pour m'excuser d'avance.

« Je repasserai. »

J'attrapai moi-même la poignée de la porte en la fermant pour souffler légèrement. Ça ne devait me poser aucun problème mais j'avais besoin de quelqu'un investi à 100% dans cette affaire. Pas de ça. Jaloux moi ? Absolument pas. Je n'en avais rien à faire de cette fille. J'étais encore amoureux de Cassie évidemment. Alors pourquoi cette fille ne quittait plus mes pensées ? Putain mais c'était quoi mon souci ? Je faisais tout mon possible pour rester le plus professionnel possible et voilà que j'étais jaloux. Stuart tu crains franchement.

Mon pas se fît plus rapide et je m'apprêtai à monter en voiture lorsqu'une voix féminine m'interpella. Je savais très bien qui se trouvait derrière moi à cet instant là. Je ne pris pas réellement la peine de me retourner vers elle et lui répondit d'un ton presque blessant que je regrettai sur le champ.

« Si l'affaire ne t'intéresse plus dis le moi clairement, ça m'évitera de perdre mon temps. »

Et après ces paroles digne d'un connard, je remontai dans ma voiture en direction de mon appartement pour terminer tout moi-même. Je m'en voulais réellement d'agir de la sorte mais lorsque je sentais mes émotions prendre le dessus, une carapace prenait directement tout en main. Rien ne devait me distraire. Je n'avais vraiment pas besoin de ça. Avoir peur de perdre quelqu'un une fois de plus.