chapitre cinq

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Non, impossible !

Mes amies sont des sirènes ! Elles avaient la peau lumineuse, presque brillante. Mais pourquoi Laura et Vanessa ne prennent pas la fuite ? Est-ce qu'elles sont aussi des sirènes ? Mon esprit est en ébullition, cherchant désespérément des réponses à cette énigme qui semble défier toute logique.

Je me réveille en sursaut, le souffle court, mon corps encore tremblant des horreurs de mon cauchemar. Encore une fois, je revoyais cette scène terrifiante où une sirène m'attirait dans les profondeurs de l'océan, arrachant mon collier et déchirant ma cuisse pour effacer une marque mystérieuse. La douleur me faisait hurler, jusqu'à ce qu'une main bienveillante me touche, me ramenant à la réalité.

-Ça va ma puce, maman est là. Tout va bien.

Dit une voix douce emplie de réconfort.

Mes yeux s'ouvrent lentement, s'ajustant à la lumière tamisée de la pièce. Ma mère est penchée au-dessus de moi, son visage inquiet exprimant à la fois soulagement et préoccupation.

-Maman ? Où suis-je ? Pourquoi est-ce que je suis là ? Comment est-ce que j'en suis arrivée là ?

Les questions fusent de ma bouche, témoignant de ma confusion et de mon désarroi.

-Ne t'inquiète pas, Marina, on t'expliquera tout à la maison.

Répond-elle d'une voix rassurante, posant une main réconfortante sur la mienne.

-Maman, c'est qui 'on' ? Je veux juste rentrer... Oh oui, je me souviens maintenant ! Mes amies sont des sirènes.

Je m'écrie, la réalisation frappant mon esprit avec une intensité troublante.

L'infirmière qui se tient près de moi esquisse un sourire amusé. Elle m'explique que j'ai perdu connaissance et que j'étais inconsciente à mon arrivée à l'hôpital.

-Ne vous inquiétez pas, mademoiselle Koffi. C'était une hallucination.

Déclare-t-elle d'un ton rassurant avant de quitter la pièce, échangeant un regard complice avec ma mère.

Maman m'informe alors que je peux rentrer chez nous aujourd'hui même. Je me prépare rapidement, puis monte dans sa voiture. Le trajet se déroule dans un silence pesant, mon esprit tourmenté par les événements troublants qui viennent de se produire. Ma mère jette des regards furtifs dans ma direction, cherchant peut-être à trouver les mots justes pour apaiser mon esprit tourmenté.

Alors que nous approchons de la maison, mon téléphone vibre soudainement. Mon ex-petit ami, Andrew, s'affiche sur l'écran. Mon cœur s'emballe à sa vue, hésitant un instant avant de décrocher.

-Qu'est-ce que tu veux, Andrew ?

Dis-je d'une voix chargée d'émotions mêlées.

-Salut, chérie. Drôle de manière de me saluer.

Répond-il d'un ton taquin.

-Je te promets que si tu m'appelles encore une fois 'chérie', je te fais avaler ton téléphone.

Répliquai-je avec une pointe d'agacement.

-Marina, je voulais savoir ce qui se passe entre nous. Tu ne m'as pas appelé hier et j'ai essayé de te joindre plusieurs fois, mais apparemment j'étais sur ta liste noire.

-Andrew, s'il te plaît, ne joue pas à ça avec moi. Va retrouver ta petite amie, Aya.

Rétorquai-je d'un ton dur, ma voix empreinte d'une pointe de tristesse.

-Quoi ? Aya ma petite amie ? D'où sors-tu ça ? Hier, nous étions chez Anaïs pour un travail scolaire, et dès que je suis revenu de la cuisine, elle m'a dit que tu avais appelé pour rompre. Je voulais des explications.

-Non, mais je rêve ou quoi !? Je n'ai jamais dit ça. Hier, Aya a décroché et m'a dit que vous étiez...

Mes mots sont interrompus par des sanglots incontrôlables. Andrew tente de me réconforter, jurant que tout cela est faux, que Aya lui a avoué avoir toujours des sentiments pour lui.

-Tout va bien, chérie ?

Demande ma mère d'une voix emplie d'inquiétude.

-Oui, ne t'inquiète pas, maman.

Répondis-je en essayant de reprendre mon calme.

Nous arrivons enfin à la maison. J'ai vraiment besoin de me coucher. Je descends de la voiture sans jeter un regard à ma mère, puis me dirige vers notre demeure. Le gardien ouvre la porte.

-Je suppose que vous êtes aussi une sirène

Lui dis-je froidement.

-Non, je suis un triton. On dit triton pour les hommes.

Réplique-t-il avec un sourire en coin.

Je le dépasse sans un mot de plus. À peine ai-je franchi la porte que je remarque ma famille assise sur les canapés, me regardant en silence. Laura et Vanessa sont présentes, mais je ne vois nulle trace de mon frère Azur. Ma sœur affiche un sourire nerveux. Ma mère se lève pour les rejoindre, tandis que je reste debout, hésitant à m'installer.

-Qu'est-ce qui se passe encore ? J'espère que vous n'allez pas me dire qu'on quitte encore cette ville ! Et je peux savoir où est...

Commençai-je d'un ton exaspéré.

-Azur est chez tante Mary.

Me coupe ma mère. Ah oui, c'est vrai, tante Mary habite à Miami.

-Mais pourquoi avez-vous tous cette tête ? Est-ce que...

-Arrête un peu avec tes questions, Marina, et prends place", me lance ma sœur d'un ton nerveux.

J'obéis, prenant finalement place à leurs côtés. Ma mère prend enfin la parole, son regard empreint d'une certaine gravité.

-Marina, il est temps que tu saches certaines choses sur notre famille. Tu vas bientôt avoir 17 ans, et je crois que tu as remarqué des choses étranges hier soir dans le salon. Il est temps que tu comprennes ce qui se passe et que tu connaisses l'histoire de notre famille.

Anna et Océane surgissent de nulle part et se placent à côté de moi, soutenant ma sœur dans cette démarche incompréhensible.

-Maman, qu'est-ce que tout cela signifie ?

Demandai-je d'une voix tremblante.

-Eh bien... tout a commencé quand...

À suivre...

La Bataille Des Sirènes.(En Correction)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant