La Bataille Des Sirènes.(En Correction)

chapitre un

-Montez en voiture, sinon nous risquons de manquer notre vol !

S'exclame ma mère d'une voix pressée.

Je lève les yeux au ciel et laisse échapper un soupir résigné.

En réalité, le métier de mon père nous contraint à changer de ville chaque année. Je suis condamnée à une perpétuelle itinérance, à changer d'école et d'amis, et cela ne me satisfait pas.

Je traîne les pieds, profitant de l'occasion pour passer un coup de fil à ma meilleure amie, Aya. Elle partage mon aversion pour ce voyage imposé, mais nous n'avons pas d'autre choix...

Mon regard se pose une dernière fois sur la maison. Certes, le travail de mon père nous assure un train de vie luxueux, mais il est parfois difficile pour moi de rompre les liens avec certaines personnes.

Mon cœur se serre en pensant à Andrew, mon petit ami. Je pensais sincèrement que c'était l'homme de ma vie, celui avec qui je voulais construire un avenir. Mais voilà que ce voyage bouleverse tout.

Je me mets à courir lorsque j'entends mon père m'appeler depuis l'extérieur. Je me dirige vers la sortie, jetant un dernier regard mélancolique à la maison, avant de monter dans la voiture.

Oh, au fait, je ne me suis pas présentée.

Je m'appelle Marina et j'approche de mes dix-sept ans.

Ma sœur, Mar, est âgée de vingt ans. Elle possède une beauté saisissante, et bien qu'elle soit exigeante la plupart du temps, elle se montre toujours d'une grande douceur envers les autres.

Mon frère, Azur, a quinze ans. Véritable séducteur, il fait tourner toutes les têtes au lycée grâce à sa beauté et, bien sûr, à sa fortune. Il adore s'amuser et ne manque jamais une occasion de faire des bêtises.

Ma mère, Mérida, est une femme de quarante ans qui voue un amour inconditionnel à la mer. Son travail au port lui permet de concilier passion et carrière.

Mon père, Ray Koffi, âgé de quarante-deux ans, exerce une fonction mystérieuse au sein d'une société internationale. Bien que ses absences soient fréquentes, il reste un père aimant et bienveillant.

Enfin, nous voilà à l'aéroport. Nous sommes arrivés juste à temps. L'avion s'apprête à décoller et chacun de nous a pris place à bord. Ma mère en profite pour caresser la main de mon père, qui feint de ne rien ressentir. De mon côté, je m'installe près de mon frère, qui ne cesse de me taquiner.

- Hé Marina, je parie que tu ignores même notre destination,

Lance-t-il moqueur.

- Mais si, idiot ! Nous allons à Miami,

Répliqué-je d'un ton agacé.

- Hum, je me demande bien ce que fait ton copain en ce moment. Hum... peut-être est-il au cinéma avec sa nouvelle petite amie !

S'exclame-t-il en éclatant de rire.

Je fais mine de ne pas l'entendre et détourne mon regard vers le hublot.

Il continue de me taquiner pendant tout le trajet, jusqu'à ce que nous atterrissions enfin.

- Wooow ! C'est ça, Miami ! Je sens que je vais adorer !

S'exclame ma sœur en observant les hommes.

- Sans blague !

Rétorqué-je d'un ton ironique.

Ma mère me lance un regard désapprobateur et secoue la tête. Il est vrai que cette ville est magnifique, mais je préfère Abidjan. Les lumières éblouissantes de Miami me font mal aux yeux. Mon père nous annonce avec une pointe d'ironie que notre nouvelle demeure se trouve près de la mer, et qu'il faudra que nous apprenions à nager. Je contemple ma famille, émerveillée par cette ville, me demandant si tout ira bien.

Un sentiment étrange m'envahit lorsque nous longeons la mer. Je reste cependant calme, soucieuse de ne pas inquiéter les autres.

Enfin, nous arrivons à notre nouvelle maison !