Chapitre dix

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Le moment tant attendu était enfin arrivé, celui où nous nous rendions au centre commercial pour une séance de shopping. C'était une activité que j'affectionnais particulièrement, un véritable plaisir pour les sens. Nous avons décidé de faire le trajet en taxi pour plus de confort et d'arriver rapidement à destination. Alors que nous étions en route, une boutique a attiré l'attention d'Anna par une petite robe exposée en vitrine.

-S'il vous plaît, arrêtez !

S'écria Anna avec enthousiasme, attirant l'attention des autres automobilistes.

-Anna, tu te rends compte que nous ne sommes pas encore arrivées au centre commercial, n'est-ce pas ?

Fis-je remarquer.

-Ne sois pas rabat-joie ! Mais regarde cette merveille ! C'est comme contempler la huitième merveille du monde,

S'exclama Anna avec passion.

Je jetai un coup d'œil à la robe en question, une pièce noire surdimensionnée à mes yeux. Je ne comprenais pas tout l'engouement d'Anna pour cette tenue.

-Euh... Anna... Tout ce que je vois, c'est une robe noire plutôt encombrante

Dis-je en riant doucement.

-Vous n'avez aucun sens du style, vous deux !

Rétorqua Anna, contrariée.

-Si cela représente la mode, alors je suis perdue.

Ajouta Océane.

Malgré les doutes d'Océane et moi-même, Anna acheta la robe sans hésiter.

-Ça fera quinze dollars, Mademoiselle.

Annonça le vendeur.

-C'est parfait, je prends.

Répondit Anna avec un sourire.

Je restai perplexe face à cet achat. Pour ma part, je n'aurais pas dépensé un centime pour cette pièce. Nous continuâmes notre chemin jusqu'à ce que nous trouvions un magasin qui attira notre attention, non loin du centre commercial. Alors qu'Anna et Océane étaient occupées à admirer les beaux spécimens masculins dans le magasin, une jupe attira mon regard. C'était une petite jupe bleue ornée de fleurs rouges, un mélange de mes deux couleurs préférées. Intriguée, je m'approchai pour l'examiner de plus près, laissant mes amies derrière moi.

La jupe se trouvait dans le dernier rayon, tout au fond du magasin. Je me hâtai de m'en approcher, déterminée à ne pas la laisser m'échapper. Alors que j'étais sur le point de l'attraper, quelqu'un d'autre me devança. Oh non, c'était la dernière pièce ! Je réalisai alors que c'était Mathilda, cette peste arrogante qui s'était emparée de la jupe. Pire encore, toute la "team M" était là, souriant narquoisement en me regardant.

-C'est donc ça que tu voulais ? Eh bien, c'est raté.

S'exclama Mathilda avec mépris.

-Oui, mais puisque tu l'as prise...

Commençai-je à dire, tentant de trouver une solution à cette situation.

-Oh, je pourrais te la donner si tu y tiens tant que ça !

Déclara Mathilda, un sourire moqueur aux lèvres.

-Bien sûr que non, idiote ! Cette jupe est à moi

Rétorqua-t-elle aussitôt.

Je n'eus même pas le temps de placer une phrase qu'une voix masculine s'éleva, attirant l'attention de tout le monde.

-Arrête, Mathilda. Il y a à peine quelques secondes, tu trouvais cette jupe hideuse. Pourquoi as-tu subitement changé d'avis ?

Déclara Dylan d'un ton ferme.

Dylan... Mon cœur s'emballa à sa simple présence. Mon Dieu, qu'il était séduisant avec son pantalon noir ! Il était tout de noir vêtu, ce qui ne faisait qu'accentuer son charme.

-Euh... Tu m'entends ?

Me demanda Dylan, me ramenant brusquement à la réalité.

Une vague de gêne m'envahit, persuadée qu'il a décelé mon regard fixé sur lui.

-Oui... pardon... tu disais ?

Bafouillé-je, troublée.

-Je te disais que tu peux t'emparer de cette jupe. Allez, Mathilda, donne-lui cette jupe.

Déclare Dylan.

-Mais mon amour ! J'adore cette jupe ! Je veux la porter pour toi.

Proteste Mathilda, d'une voix empreinte de désir.

-Mathilda ?

Prononce Dylan, de plus en plus nerveux.

-D'accord, d'accord ! Prends-la donc. Après tout, je la porterai bien mieux que toi.

Rétorque Mathilda d'un ton piquant.

À ces mots, elle se jette sur lui, l'entourant de baisers enflammés. Mon cœur se serre et mon monde s'effondre une fois de plus. Non, ils peuvent bien le faire, mais pas devant moi ! Tout, sauf cela ! La jalousie m'envahit, faisant rage en moi. Pourquoi pas moi ?! La colère gronde, monte en moi tel un torrent impétueux.

-Tu sais quoi ? Garde cette jupe, je n'en veux plus. Bonne soirée.

Dis-je, me dirigeant vers mes amies pour prendre le chemin du retour.

Elles remarquent que je n'ai rien choisi. Je leur réponds que rien ne trouve grâce à mes yeux. Nous nous dirigeons vers la caisse afin de régler nos achats. C'est là que j'aperçois Dylan, qui ne cesse de me lancer des regards insistants. Pendant une trentaine de secondes, nos regards se croisent, avant que mes amies ne remarquent enfin cette connexion. Je tourne le dos à Dylan, me tournant vers elles, qui affichent un sourire en coin.

-Il est évident que tu es follement amoureuse de lui, Marina, mais je te conseille d'effacer cette idée de ton esprit.

Déclare Anna d'un ton empreint de tristesse. Elle m'explique que Dylan est un garçon populaire, et qu'il ne fréquente que des filles de ce même statut social. Je fais semblant de ne pas écouter, mais les mots résonnent douloureusement en moi. Finalement, nous décidons de rentrer chez moi.

Une fois à la maison, mon regard se pose sur une lettre de mes parents, soigneusement disposée sur la table.

"Chère Marina, nous partons en voyage avec ton père. Nous serons de retour dans deux semaines. Les parents d'Anna et d'Océane ont aimablement accepté que ces dernières passent ce temps avec toi. Azur ira chez ta tante. Prends bien soin de la maison.

Papa et maman."

Quelle nouvelle fabuleuse ! Les filles se mettent à danser dans toute la maison, débordantes d'enthousiasme. Nous décidons de faire appel à notre chauffeur pour récupérer nos affaires. Une fois dans la voiture, un message m'arrive, provoquant un sourire sur mes lèvres.

-Bonjour, j'aurais aimé te voir vêtue de cette jupe... Elle t'irait à ravir.

Je me demande qui peut bien être l'expéditeur de ce message. Après avoir rassemblé les affaires des filles, nous retournons à la maison. Il est temps de se plonger dans les devoirs qui nous attendent pour demain.

Un second message, provenant du même numéro, fait son apparition.

"Tu as un caractère bien trempé ! Tu refuses de répondre à mes messages ? Nous nous rencontrerons demain alors."

Qui peut bien être cette personne ? Je suis déterminée à le découvrir dès demain.

À suivre...

La Bataille Des Sirènes.(En Correction)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant