Le miroir de ma vie

Le départ

Un oeil, puis l'autre... à intervalle régulier Ying ouvrait les yeux encore rouges de fatigue. Elle se réveilla, prit son pantalon bleu et sa chemise à carreau, elle les enfila rapidement.
Le doux textile glissa sur sa peau encore rugueuse, identique à ce soir la où le vent la portait dans ses bras tout en lui chantant la berceuse de Shanghai.

Paris, ton souffle d'amour qui empoisonne mon esprit, tu me fais vibrer et frissoner. Aujourd'hui est un grand jour, Ying s'en va pour Paris, elle est surexcitée à l'idée d'arriver dans sa destination finale et de se balader dans les rues illuminées par de somptueux rayons de lumière.

-Maman ?
-Oui ma chérie, tu as bien dormi ?
-Super maman, je suis trop contente, je vais enfin pouvoir aller à Paris !
-Oui mon coeur, le vol est à 23h, tu as largement le temps de te préparer.

Ying avait mit toutes ses affaires dans 3 bagages différents, un rose, un bleu et un noir. La boule au ventre qui s'installe, et qui ne veut pas partir. Allongée dans son lit, Ying pense à tous ces moments passés ici à Shanghai avec sa famille et ses amis. Peut-être ne reviendra t-elle jamais ici qui sait ? Une larme coula le lond de sa joue, cette larme, ce n'était pas une larme de désespoir ni de tristesse, c'était plutôt une larme de renaissance. Cette larme dans laquelle tous ses souvenirs y seraient stockés.

Pendant que Ying était plongée dans ses pensées les plus intimes, son téléphone sonna, elle le prit et ouvrit ses messages. Elle a reçu un message de sa tante qu'elle n'a pas vu depuis plus de 2 ans, il disait
-Ma belle Ying, maintenant tu es une grande et belle personne qui a besoin d'en apprendre  plus sur le monde qui l'entoure, ta mère m'a informée de ton départ pour Paris, moi qui pensait que ce se serait pour plus tard... en tout cas je suis désolé de ne pas pouvoir venir te voir mais je t'embrasse très fort et te souhaite tout le bohneur du monde dans ta nouvelle vie. Ah et j'oubliais, appelle moi le plus vite possible quand tu y seras !
Elle éteignit son portable et se laissa tomber aussitôt sur son lit. Elle qui pensait que personne ne se préoccuperait d'elle et pourtant dans la journée elle reçu plusieurs messages semblables à celui-ci.

17 h, Ying était dans le salon sur son ordinateur, elle était entrain de vérifier si son appartement était toujours bon et qu'il n'y avait aucun problème. Sa mère était dans la cuisine et lui préparait un thé vert, le préféré de Ying. Elle discutait du même sujet autour de la cheminé, Paris.

-Maman, j'ai un peu peur maintenant d'y aller, toute seule dans cette ville.
-Allons, tout va bien se passer, tu vas pouvoir faire ce que tu préfères, tu as toujours révée d'intégrer une grande école de danse tu ne vas quand même pas abandonner maintenant ?
-Je sais, mais sans vous je serai perdu. Personne pour m'épauler...
-Ne t'inquiète pas, je suis sur que tu vas te faire pleins d'amis. Et peut-être même un petit copain ?

Comment ça un petit copain se dit Ying ? Elle m'a toujours interdit ce genre de relation et la elle me dit ouvertement le contraire ? Qu'est ce que je peux répondre, peut-être lui demander si elle ne plaisante pas et me réjouir ? Nan trop risqué, elle veut peut-être me piéger la connaissant.

-Maman, tu sais bien que celà ne m'interesse pas.

S'en suivit une longue discution toujours similaire. 18h30 passé, Ying préparait ses dernières affaires tout en pensant à son père qui ne se soucit pas d'elle, elle avait mal, mais le cachait. Sa mère avait toujours été plus présente que son père, plus douce, plus soucieuse. Une pensée lui surgit soudainement, ce que Xin Zaho lui a dit, est-ce que son père pourrait vraiment..?

20 h, le même schéma se répétait, Ying tournait en rond dans la maison tout en se posait mille et une questions. Elle sortit son téléphone, ouvrit le tiroir où elle prit ses écouteurs, les brancha et écoutit le dernier album de Blackpink, elle s'allongea sur le canapé principal du salon et ferma les yeux. Elle pensa, à tout et rien, elle réflechissait longtemps." Pourquoi hésiter " se disait-elle, c'est vrai c'est ju..hit you with that dududu ! La musique l'empêchait de se concentrer. Elle la coupa et s'en alla déambuler une dernière fois dans les quartiers de sa tendre Ville.

21h, elle appella sa mère pour qu'elle vienne la chercher au centre commercial où elle fit quelques petites courses pour la première semaine à Paris. Sa mère arriva et l'emmena jusqu'à l'aéroport. Elle fit toutes les procédures de l'avant départ, sa mère l'embrassa sur le front, ce qu'elle ignorait, c'est que ce baiser était le dernier qu'elle allait avoir de sa mère.

Une fois dans l'avion Ying avait ce sentiment que chaques personnes ont en prenant l'avion, l'excitation et la peur se mélangent. L'avion décolle, Ying est émerveillée par la beauté de Shanghai vu du ciel. Elle s'allonge dans son siège et jouit de cette vie qu'elle s'apprête à vivre.