Les doux nuages flottaient dans le ciel, Ying souffrait sur son siège, comment a-t-elle pu ? Toute sa vie qu'elle a passée en chine envolée, brisée, arrachée. Tous les moments de joie contenues dans son esprit, à se battre les uns les autres pour être conservées dans la mémoire de Ying. Car oui elle les faisait disparaître, du moins elle tentait de les faire s'en aller malgré la torture psychologique qu'elle endure.
Le regard perçant traversa le hublot du siège 47, éclairée par la lumière scintillante du soleil. Cette perspicacité qui la hante inlassablement et qui la pousse à toujours chercher le fond des choses quitte à se torturer indéniablement l'esprit, elle devait encore réfléchir sur son choix malgré qu'il soit irréversible maintenant, elle voulait encore réfléchir pour savoir si c'était une bonne idée.
Les images défilaient sur son écran, elles montraient un film, reprenant un roman d'un écrivain inconnu, le film lassa rapidement Ying, au lieu de se focaliser sur l'histoire, elle préféra deviner les incohérences entre le film et le livre qu'elle avait lu il n'y a de ça quelques mois. Cette fois encore, Ying replonge dans ses pensées pour la, peut-être, millième fois dans l'avion.
D'ailleurs, est-ce que son niveau de français serait suffisant pour habiter à Paris ? Bien qu'elle a passé la plupart de son temps à prendre des cours à domicile, à lire des livres entiers sur le sujet et des vidéos ci et là qu'elle trouvait sur YouTube, elle supposait avoir un niveau trop faible pour cette nouvelle vie, si un beau français venait à l'aborder, elle en perdrait ses moyens et ne saurait que dire se disait elle. Trop fatiguée de toutes ces pensées qui la hantent depuis le début du décollage, non, depuis l'arrivée à l'aéroport, elle en déduit donc qu'une bonne sieste ne lui fera aucun mal.Ses yeux se fermèrent, l'obscurité se manifesta sous le regard vide de Ying. Est-ce que sa vie, n'en déplaise à ses proches, aurait été pendant tout ce temps qu'un gouffre. Les bruits de l'avion se manifestèrent curieusement pendant son sommeil, les pleures des nourrissons, les gens qui parlent fort, les exclamations du pilote dans le haut-parleur, en conclusion que des bruits communs à ce type de transport. Attendez, ce bruit, c'est.. "crac crac", ce bruit venant de derrière était trop familier pour être une coïncidence, elle se retourne sans aucun sentiment de confiance mais elle ne le vit pas, aucun Xin Zaho à l'horizon. Son esprit lui joue vraiment des tours en ce moment, elle décida de se mettre en boule dans le peu d'espace qu'elle avait et s'endormit cette fois pour de bon.
À son réveil, elle était engourdit comme si elle venait de renaitre d'un passé lointain. Elle leva les yeux au ciel et constata qu'une fissure se trouvait au niveau du plafond. En regardant de plus prêt, on voyait clairement que ce n'était pas une fissure mais plutôt une brèche d'où s'échappait une fine lumière qui transperçait les yeux de Ying. Elle les plissa et leva sa main au ciel pour cacher cette lumière qui l'éblouissait. La lumière se mit soudainement à devenir plus grande et plus vif, elle éclaircissait la main de Ying tellement fortement qu'elle crue qu'elle était en feu. La brèche s'ouvrit dans un craquement terrible, Ying était stupéfaite par ce spectacle mais aussi car aucun passager ne semblait réagir.
La lumière submergea tout son corps qui commençait à s'élever vers l'énorme brèche qui continuait de s'ouvrir. Elle poussa d'énorme cries, espérant qu'un des passagers puisse l'entendre. Bien qu'elle tenta désespérément d'attirer les regards sur elle, personne ne bougea la tête, identique à des statues.
"La vie n'est qu'une étape de l'ascension et personne ne sait quand elle se terminera"
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Le miroir de ma vie
RomanceYing, une jeune chinoise âgée de 19 ans, s'en va à Paris pour poursuivre ses études de danse. Sa petite vie tranquille bascule du jour au lendemain lorsqu'elle tombe éperdument amoureuse d'un garçon, Edward. La vie de Parisienne est figée par des ha...