p r o l o g u e : y o u

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La première fois que je t'ai vu c'était dans le café qui faisait coin au bout de la rue de mon lycée. Tu y travaillais comme serveur, tes cheveux blond platine avait accroché mon regard, ta peau était tellement blanche, tu ressemblait à un être tout droit sortit de mon imagination, un fantôme ou une apparition mirifique, mais quand tu m'as dit :

_ Bonjour, avez vous fait votre choix ?

J'ai compris que tu étais bien réel. Tu ris toujours quand je te racontes ce moment mais je te jure que c'est vrai, que j'ai vraiment eu un blocage quand je t'ai vu pour la première fois.

J'avais pris un capucino comme les cent treize jours suivants. Je revenais tout le temps et quand un jour tu m'as dit que tu ne viendrais plus prendre ma commande parce que tu la connaissais par coeur je t'ai dit que je voulait un café noir. Je n'avais pas aimé. Le seul truc que j'avais vraiment aimé c'était ton sourire quand tu avais déposé la tasse devant moi.

Après je me suis mis en tête de connaître ton prénom, parce que tu étais juste "le-beau-serveur-du-café-au-coin-de-la-rue" ce qui était plutôt long. Alors quand j'ai eu le courage de te le demander tu m'as montré le badge accroché à ton tablier que je n'avais jamais pensé à lire, trop absorbé dans la contemplation de ton visage, dessus il y avait écrit "Yoongi".

J'ai rougit et tu as ris. Puis tu m'as demandé quel était le mien, je t'avais répondu seulement par mon prénom et tu t'étais exclamé :

_ Un capucino pour Jungkook, je note.

J'avais souris. Je revenais tous les jours et on était devenu amis. Tu t'arrêtais quelques secondes pour parler avec moi, tu me demandais comment j'allais, mon âge, ce que j'avais fait dans la journée et moi je te posais les même questions en réponse.

En un mois de temps j'avais appris que tu t'appelais Min Yoongi, que tu bossais dans ce café pour payer tes études, que tu avais 23 ans, que tu vivais seul et que tu voulais devenir assistant sociale pour aider les gens.

Et puis il y a eu ce jour où j'avais vu quelque chose de griffonné sur la serviette en papier que tu m'avais servi avec ma boisson chaude. J'avais levé la tête vers toi et tu m'avais fait un sourire accompagné d'un clin d'oeil. Je me souviendrais toujours de l'expression que tu avais sur le visage quand tu es parti. J'avais déplié la serviette pour y voir une suite de chiffre et n'avait pas tardé à comprendre qu'il s'agissait de ton numéro de téléphone.

Je l'avais immédiatement rentré dans le mien et je t'avais envoyé un message. Avant de relever la tête pour t'adresser un grand sourire que tu m'avais rendu depuis le comptoir.

On s'est mis à parler par messages en plus de se voir au café.

Déjà à cette époque j'étais attaché à toi. Tellement. Quelque chose que je ne saurais décrire m'attirait vers toi, mon coeur battait plus vite à chacun de tes sourires... Mais ils étaient si beaux, tous. Je n'étais pas con, alors j'avais vite compris que je t'aimais autrement qu'un simple ami ou juste "le-beau-serveur-du-café-au-coin-de-la-rue".

Puis bien vite on a commencé à se voir en dehors du café, dans le parc, au cinéma, à la bibliothèque ou bien même dans un autre café. Une fois tu m'avais même fait la surprise de venir m'attendre devant la grille du lycée.

Tu ne sais toujours pas à quel point cette petite attention m'a fait plaisir. Tu n'osais pas approcher parce que tu avais peur de me déranger alors que j'étais avec mes amis, alors tu t'étais posté sur le trottoir d'en face. Tu avais eu ce petit sourire timide que tu as toujours quand je te dis que tu es parfait.

J'avais traversé la rue sans hésiter et j'étais venu à ta rencontre, je t'avais présenté mes amis et tu leur avais sourit de ce même petit sourire timide. Je préférais de tout façon, que tu gardes ton sourire rayonnant pour moi.

Puis on était allé se promener un peu en ville, tu sais, j'avais eu très envie de te prendre par la main à ce moment là. Tu ne cessais de sourire et de me raconter distraitement ta journée, en riant nerveusement quand tu te trouvais inintéressant. Puis tu m'avais demandé comment s'était passé la mienne, j'avais répondu que tout allait bien, mes amis, les notes...

Et tu m'as demandé si j'avais une petite amie. J'avais répondu non.

Mais j'avais aussi senti la perche que tu m'avais tendue, ne le nie pas je le sais, tu me l'as dit.

Je t'ai avoué que j'étais amoureux de quelqu'un et j'ai vu quelque chose se briser dans ton regard, ton sourire est devenu tellement grand qu'il en devenait faux et tu m'avais demandé si je comptais me déclarer.

Je t'avais répondu que oui, ton regard c'est fait fuyant quand tu m'as demandé quand je comptais le faire.

_ Maintenant. Avait été ma réponse.

Tu m'avais regardé en penchant légèrement ta tête sur le côté ne comprenant pas bien, alors, mes mains avait glissé sur tes joues et j'avais posé mes lèvres sur les tiennes sans réfléchir, au beau milieu de la rue.

Tes yeux étaient rouges quand on s'est séparés, une larme avait coulé alors je t'avais pris dans mes bras pour la première fois depuis que l'on se connaissait et je t'avais dit que je t'aimais.

Je t'avais senti sourire contre mon cou et tu m'avais répondu que toi aussi et on était resté la comme deux guignols, dans les bras l'un de l'autre.

On avait décidé de se mettre en couple et je passais tout mon temps fourré chez toi. Qui est rapidement devenu chez nous quand je suis devenu majeur.

Un tout petit appartement, notre tout petit appartement, au dernier étage d'un viel immeuble sans ascenseur.

Je t'aimais Yoongi. On avait peut-être du mal à arrondir nos fins de mois, pas de chauffage l'hiver, on avais peut-être dormi pendant un mois sur un matelas par terre en attendant l'arrivée du nouveau grand lit dont la livraison ne cessait d'être retardée mais on était heureux, on était jeunes, fiers et beaux mais plus que tout on s'aimait et on aurait très bien pu finir à la rue que je t'aimerais toujours.

Comme je continue de t'aimer toujours plus fort chaque jour qui passe depuis trois ans maintenant.

Tout était si parfait, pourtant... C'est à nous que c'est arrivé.

Et les mots de Soekjin, ton meilleur ami, laissé sur le répondeur de mon téléphone n'était que le début de ma longue descente au enfer.







" Jungkook-ah ? ... C'est Jin... I-il faut que tu viennes, c'est Yoongi... Il est à l'hôpital, il a eu un grave accident de voiture. "

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Hey ! Je me lance dans un Yoonkook ! J'ai jamais écrit une histoire si longue si vite alors j'espère qu'elle va vous plaire !

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you forever  |Yoonkook|Où les histoires vivent. Découvrez maintenant