you forever |Yoonkook|

j o b

J'avais vendu la bague de Yoongi. Théoriquement c'était la mienne il me l'avait offerte. J'avoue que ça ne m'avait pas vraiment fait plaisir mais Yoongi avait raison, j'en avait tiré un bon prix et elle m'avait sauvé la mise pour ce mois ci.

Mais maintenant il fallait que je trouve un autre job pour pouvoir payer l'appart, les vivres, l'hospitalisation et la future opération de Yoongi. C'est pourquoi j'arpentais les rues de Séoul à la recherche d'une quelconque offre d'emploi, je m'étais inscrit dans plusieurs agences d'intérimaires et cherchais des annonces sur Internet. Le problème c'était qu'il fallait que je trouve un travail qui coïnciderait avec mon emploi du temps à la fac et mon job déjà existant à la cantine, ou alors que je trouve un travail qui paie mieux, mais avec mes qualifications c'était difficile.

Je rentrai dans une petite boulangerie, voyant qu'il cherchait un vendeur et me présentai à la boulangère. Elle parut surprise et s'excusa dans la foulée d'avoir oublier d'enlever l'affichette car il avait déjà trouvé quelqu'un.

Je sortis de la boulangerie et soupirai en me demandant comment je pourrais remédier à ce problème.

Yoongi était si cher à mes yeux que je refusais de le perdre et je savais aussi à quel point il tenait à retrouver ses yeux. Je voulais que tout redevienne comme avant et qu'on se marit, qu'on soit heureux. Je le lui avait promis.

Je m'installai dans un parc et regardai les enfants jouer dans l'air de jeu comme si ça allait m'aider.

Une larme coula sur ma joue, je me sentais si inutile, je n'étais même pas capable d'aider mon petit ami.

_ Il faut que je trouve un travail, n'importe quoi, murmurai-je pour moi même.

_ Un travail ?

Je relevai la tête vers la voix ne sachant pas trop si c'était à moi qu'elle s'adressait ou non. En face de moi se tenait un homme, je lui donnait la quarantaine, un nez plat et le front très dégarni.

_ T'as besoin d'un taff gamin ?

Je secouai la tête et me levai en déclarant :

_ Laissez tomber monsieur, bonne journée.

_ Attends gamin, je peux peut-être t'en trouver un qui pait bien.

Je m'arrêtai et me tournai vers lui. Je n'avais pas vraiment confiance mais j'avais tellement besoin de cet argent. J'avais payé le loyer en vendant ma bague, la prochaine fois je ne pourrais pas y arriver, et avec Yoongi qui commençait sa rééducation aujourd'hui c'était foutu.

_ Quel travail ?

_ Quel âge as-tu ?

_ Vingt-et-un ans, hésitai-je à répondre.

_ Pas mal, pas mal... Est ce que t'es prêt à tout ?

Je ne compris pas bien le sens de la question mais, pour Yoongi je pouvais tout faire, même dealer de drogue si il le fallait.

_ Oui.

_ Bon, viens, je t'emmène voir mon bosse.

Je le suivis, peu confiant et laissant une certaine distance entre nous afin de pouvoir fuir si il me voulait du mal. Mais étrangement il me fit passer par des rues très empruntées à tel point que j'avais du mal à le suivre sans bousculer quelqu'un. Plus on avançait plus on arrivait dans les quartiers aisés de la capitale dans lesquels je n'avais jamais osé aller.

_ Viens c'est là.

Il me fit rentrer dans ce qui ressemblait à un grand hôtel luxeux aux affluences japonaises. C'était assez moderne, les murs étaient blancs, il y avait un comptoir noir derrière lequel travaillaient les employés et à l'opposé, une petite fontaine dans laquelle nageaient des poissons rouges.

L'homme dont je ne connaissais même pas le nom se dirigea vers les ascenseurs et en appela un, je rentrai à contre coeur dans la cabine avec lui et me tenais à une bonne distance. Il appuya sur le bouton du dernier étage et j'attendis patiemment que les portes se réouvre.

Il sortit de l'ascenseur et je le suivis en me demandant dans quoi je m'étais embarqué et ce qu'il m'avait pris d'accepter son offre. Puis l'image de Yoongi tenant un enfant dans les bras, une alliance autour du doigts s'imissa dans mon esprit et je ne pus m'empêcher de me dire que j'étais vraiment capable de tout pour lui.

Il frappa à la porte tout au fond du couloir et attendit qu'on lui dise d'entrer pour me pousser devant lui. La pièce était un grand bureau avec une vue impressionnante sur Séoul, un homme releva la tête vers moi.

Il était typé européen avec des petits yeux bleus et des cheveux blond platine gras qui tombait dans sa nuque.

_ Je vous ai ramené un postulant, monsieur, dit l'homme qui m'avait amené ici.

_ Assied toi, m'ordonna-t-il, tu peux sortir Taesung.

Je m'asseyai, constatant qu'il avait un étrange accent alors que l'autre sortit du bureau.

_ Je suis Russe, si c'est la question que tu te poses. Dis moi pourquoi tu es là.

_ J'ai besoin d'un travail, un travail qui paie bien, expliquai-je.

_ Besoin d'argent... Jusqu'où es tu prêt à aller pour gagner de l'argent ?

Putain... Dans quoi je m'étais embarqué ? J'espérais que ça à aucun rapport avec le gouvernement Russe ou un complot je-ne-sais-quoi. Jungkook, t'es vraiment con toi aussi ! J'aurais dû y réfléchir à deux fois avant de suivre un inconnu. Mais maintenant il semblait trop tard pour reculer et ce Russe avec ses yeux bleus perçants me faisaient froid dans le dos.

_ Jusqu'à la où il le faudra. J'ai besoin de cet argent, coûte que coûte.

Il eut un sourire en coin que je voyais de très mauvaise augure et me demanda :

_ Quel est ton nom, ton âge et ta nationalité ?

_ Jeon Jungkook, vingt-et-un ans et je suis Coréen.

Il hocha la tête avant de conclure :

_ Pas mal... T'es pas moche non plus, tu feras l'affaire. Faudra juste arranger un peu ton visage... Mouais... Tu me plais bien jeune homme.

_ Euh... Je suis pris ? Demandai-je sans même savoir pourquoi je postulais.

Il hocha la tête et se leva pour serrer ma main je la pris un peu hésitant.

_ Rappel moi ton nom ?

_ Jungkook.

_ Hmm... Jungkook... Kook... Kookie. C'est bien Kookie, dorénavant ton nom dans l'entreprise sera Kookie. Je te prend à l'essais, en stage disons. Chimmy sera ton directeur de stage. Tu commences demain soir, 19h, ne soit pas en retard.

Je retirai sa main de la mienne, le trouvant beaucoup trop étrange pour ma sécurité. Mais qu'est ce que j'avais besoin de cet argent...

Il me tendit un feuille, m'indiquant qu'il s'agissait du contrat et que je devais signer en bas de la page. Mes yeux parcoururent rapidement le bout de papier et je finis par y apposer ma signature.

_ Est ce que je pourrais savoir quel est mon travail ? Demandai-je.

_ Oui. La prostitution.

Pardon... ?