Conter fleurette

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Dites-moi que ce regard ne saurait fonder méprise.

Lorsque de vous Monsieur, je me suis éprise.

Enfreindre la bienséance qui à la réserve me condamna.

Et feindre l'ignorance quand la passion me damna.

Sauriez-vous deviner mouche, qui près de mon regard assassine.

Et porte à votre bouche mes sentiments les plus intimes.

Portant à vos lèvres mes plus secrets aveux,
Comme la passion qui, malgré tout, adoucit mes feux ?

Tel la passion qui ne saurait toucher cette âpre détresse.

Me laissera-t-elle cuider devenir votre maîtresse ?

Sieurs qui contèrent fleurette aux donzelles innocentes.

Coquets chantant bluettes aux dames galantes.

Si qu'une Idylle passade à vos yeux, je ne suis.

Sachez que les fables me font périr d'une lente agonie.

*
J. M

Poèmes : Courtiser le silence Où les histoires vivent. Découvrez maintenant