Chapitre 5

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"Il y a des gens formidables qu'on rencontre au mauvais moment, et il y a des gens qui sont formidables parce qu'on les rencontre au bon moment"
-Philosophe polonais

Louis: Nous sommes venus ici parce qu'Harry voulait...

     Louis n'eut pas le temps de finir sa phrase qu'Harry lui donna un coup de coude dans le ventre. Louis grogna sous la douleur et lui lança un regard d'incompréhension auquel Harry lui répondit par un coup d'oeil méga bizarre. Du genre "fais gaffe à ce que tu dis si tu veux pas que je te démonte en deux deux.". Bizarre. Bref, c'est sûrement un truc entre eux.    

     N'empêche que je trouve cela vraiment étrange.

      Pourquoi Harry n'avait pas envie de dire pourquoi ils étaient venus spécialement dans cet orphelinat? C'est vrai quoi. Nous n'étions pas l'orphelinat le plus réputé de Londres et pourtant c'est ici qu'ils avaient décidé de poser bagage. Était-ce en rapport avec les théories plus que farfelues de Jana? Ça, je ne le savais pas.
    
     Mais je me promets qu'un jour, je le saurais.
   
    Quitte à les séquestrer pendant de longues journées dans les caves les plus humides de Poudlard.

   Je crois que je deviens folle moi. Il faudrait que je pense à calmer un minimum mon côté sadique si je veux avoir des chances de me faire adopter avant mes 18 ans. Sinon, adieu les études et les belles écoles et bonjour le monde de la rue.

    Et oui mesdames et messieurs, ici, quand nous atteignons la majorité, nous sommes virés de notre chambre pour pouvoir laisser la place à d'autres personnes. Nous sommes jetés dehors, dans la rue, sans personne. Sortez les violons, je crois que je vais pleurer... Je crois que mon côté dramatique vient de ressurgir en force. Ça commence à devenir problématique, il faudrait qu'ils arrêtent de ressurgir comme ça, sans aucune raison.

    Enfin bref, je me reconcentrai sur les cinq énergumènes dans la chambre et les aperçus en train de se chamailler amicalement. Toujours en train de se chercher ceux-là.

Moi: Bon, s'il vous plaît, je suis venue ici pour parler pas pour méditer pendant que vous vous disputer comme des enfants de trois ans. Alors soit on parle tranquillement, soit je part.

Harry: On ne t'a jamais forcé à venir ici. C'est pas parce que tu es là qu'il ne faut pas qu'on se comporte comme d'habitude.

     Je fermai les yeux, tentant de chasser les quelques larmes qui menaçaient de couler, rassemblai le peu de courage que je possédais et me releva. Je reculai jusqu'à la porte et sorti de la chambre, humiliée. J'avais conscience que je n'aurai pas dû leur parler, ou même leur dire ces choses-là mais, ils fallaient qu'ils comprennent qu'on ne pourra jamais amis. Car même si on le voulaient tous, je ne pourrais supporter leur bonne humeur constante, leur joie de vivre qui ne s'en allait jamais tandis que la mienne n'avait pas fait surface depuis longtemps.

     C'était beaucoup trop dur. Et à ce moment-là, je compris que quelque chose n'allait pas chez moi. Comment étais-je passé de la petite fille heureuse à l'adolescente renfermée sur soi même? Mes parents me disaient toujours qu'une femme malheureuse n'accomplissait rien. Comment avais-je pu l'oublier? Et là, je compris. Je compris que les persécutions que je subissais ne laissaient pas que des dommages physiques.
   
    Non, c'était plus que ça.

    La douleur psychologique que m'infligeait cet endroit était là, bien présente en moi. C'est ironique que la présence de cinq garçons me l'ai fait comprendre. Mais je devais me rendre à l'évidence, les bleus sur mon corps n'étaient qu'une pâle copie de ceux que mon âme possédaient.

     Et c'est sur cette pensée que je m'écroulai, au milieu du couloir. Le bruit de ma chute résonna dans ma tête et mes oreilles se mirent à siffler. Ma vision floue me permit de distinguer vaguement quelques silhouettes qui s'approchaient de moi. Je sentis des doigts froids dans mon cou et des voix paniquée qui me vrillaient les tympans...

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Sauvée d'un enfer Où les histoires vivent. Découvrez maintenant