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Au nom d'Allah, le Tout Miséricordieux, le Très Miséricordieux.
Allah, le Très Haut, dit dans le coran :
{Et lorsque Loqmân dit à son fils tout en l'exhortant : « Ô mon fils, ne donne pas
d'associés à Allah, car l'association [à Allah] est vraiment une injustice énorme »
Nous avons commandé à l'homme [la bienfaisance envers] ses pères et mères, sa mère l'a
porté [subissant pour lui] peine sur peine, son sevrage a lieu à deux ans.
« Sois reconnaissant envers Moi ainsi qu'envers tes parents. Vers Moi est la destination.
Et si tous deux te forcent à M'associer ce dont tu n'as aucune connaissance, alors ne leur
obéis pas, mais reste avec eux, ici-bas, de façon convenable.
Et suis le sentier de celui qui se tourne vers Moi. Vers Moi, ensuite est votre retour, et alors
Je vous informerai de ce que vous faisiez »
« Ô mon enfant, fût-ce le poids d'un grain de moutarde, au fond d'un rocher, ou dans les
cieux ou dans la terre, Allah le fera venir. Allah est infiniment Doux et Parfaitement
Connaisseur. Ô mon enfant, accomplis la prière et commande le convenable, interdis le
blâmable et endure ce qui t'arrive avec patience. Telle est la résolution à prendre dans
toute entreprise ! Et ne détourne pas ton visage des hommes, et ne foule pas la terre avec
arrogance : car Allah n'aime pas le présomptueux plein de gloriole.
Sois modeste dans ta démarche, et baisse ta voix, car la plus détestée des voix, c'est bien la
voix des ânes»}. (31/13 à 19)
Louange à Allah, que Ses prières et sa paix soient sur le Messager d'Allah, sur sa famille,
ses compagnons et ceux qui suivent la direction qu'il a indiquée aux hommes.
J'ai souhaité porter une attention particulière sur ces sublimes versets qui réunissent des
enseignements touchant à la fois à la croyance, au culte, à la vertu et à l'obligation
d'ordonner le bien et d'interdire le mal. Ils font partie de ces merveilleux versets sur
lesquels il convient de méditer afin de parfaire notre croyance, notre culte et notre morale.
Car, certes, si nous étudions ce n'est que pour mettre en pratique ce savoir afin que notre
éthique soit celle dictée par le Livre d'Allah, la Tradition de Son Messager et qu'elle soit
inspirée de la vie du Prophète salallahou 'alayhi wa sallam.
Allah le Très Haut, béni soit-Il, mentionne les bienfaits qu'Il a attribués à Loqmân. Appelé
Loqmân le sage, connu pour cette vertu sans cesse liée à son nom, et nommé ainsi car Allah
a Lui-même attesté qu'Il lui avait accordé la sagesse. Or pour cette grâce, Loqmân se doit de
remercier Allah. Ainsi a été posée une règle quand Allah le Très Haut, gloire à Lui, dit
{...car quiconque est reconnaissant, n'est reconnaissant que pour lui-même...} (31/12)
En effet, c'est celui qui est reconnaissant qui profite de sa reconnaissance, non pas Allah
qui se passe des hommes. Si les hommes Lui sont reconnaissants ce n'est que dans leur
intérêt, et s'ils font preuve d'ingratitude, c'est à leur détriment car leur reconnaissance ne
Lui est d'aucune utilité, et leur ingratitude ne Lui fait aucun tort. Ceci comme nous l'avons
déjà vu à maintes reprises comme dans la parole prophétique rapportée par Abou Dharr :
« j'ai entendu le prophète salallahou 'alayhi wa sallam nous informer qu'Allah a dit » :
« Ô mes créatures ! Vous n'avez pas le pouvoir de Me nuire, ni celui de M'être utiles. »
Cette règle est présente dans le Coran et dans la Tradition prophétique. {Quiconque fait une
bonne œuvre, c'est pour son bien. Et quiconque fait le mal, il le fait à ses dépends. Ton
Seigneur, cependant, n'est point injuste envers les serviteurs} (41/46)
Allah a tout d'abord loué Loqmân pour lui avoir attribué la sagesse, puis Il a mentionné
cette règle fondamentale, puis Il a mis en valeur quelques-unes des sagesses qu'Il lui a
accordées :
{Et lorsque Loqmân dit à son fils, tout en l'exhortant : « Ô mon fils, ne donne pas
d'associés à Allah, car l'association [à Allah] est vraiment une injustice énorme.} (31/13)
La sagesse consiste à mettre chaque chose à sa place. Qualité présente chez Loqmân, ainsi
que chez tout prêcheur sage qui met chaque chose à sa place. Et tous les prophètes étaient
des savants dotés de cette sagesse - mettre chaque chose à sa place - qu'ils mettaient en
pratique dans leur appel à l'islam et leurs enseignements aux hommes.
Cette sagesse implique notamment de commencer par le plus important, l'affaire la plus
dominante, comme ceci apparaît dans la parole prophétique rapportée par Mou'adh. Le
Messager d'Allah (salallahou 'alayhi wa sallam) y explique la voie à suivre dans l'appel à
l'islam : « Tu te rends vers un peuple des gens du Livre [juifs et chrétiens] alors invite-les
d'abord à attester qu'il n'y a d'autre divinité digne d'adoration qu'Allah... »
Puis il (salallahou 'alayhi wa sallam) mentionna la prière et la zakât [l'impôt obligatoire].
Loqman fit de même, il invita son fils au tawhîd (l'unicité d'Allah), le mit en garde contre
toute association dans Son adoration, puis après cela seulement il lui ordonna d'accomplir la
prière, et lui montra la nécessité d'ordonner le bien et d'interdire le mal. Le fait qu'il ait
suivi la voie des prophètes, dans leur appel à l'islam et dans leur enseignement des
préceptes religieux, prouve sa sagesse. En effet, comme eux, il a débuté par le plus
important, puis ce qui suit par ordre d'importance.
Il n'y a aucun doute que la croyance (al 'aqîdah), l'unicité d'Allah (at tawhîd) , et le fait de
purifier les esprits et les sociétés de toute association dans le culte est la base fondamentale.
Commencer par autre chose que ce fondement est interdit. Et quiconque s'en écartera et
inventera d'autres voies qui se détournent du chemin des prophètes, celui-là s'égarera très
certainement du droit chemin.
{Ne donne pas d'associés à Allah, car l'association [à Allah] est une injustice énorme}.
Il n'y a pas de pire injustice que de donner des associés à Allah le Très Haut, béni soit-Il,
car c'est un péché qu'Il ne pardonne pas. {Certes Allah ne pardonne pas qu'on lui donne
quelque associé. A part cela, Il pardonne à qui Il veut.} (4/48).
Et {Quiconque donne des associés à Allah [dans Son adoration], c'est comme s'il tombait
du haut du ciel et que les oiseaux le happaient, ou que le vent le précipitait dans un abîme
très profond.} (22/31)
Et aussi {Donner des associés [à Allah] est une injustice énorme} (31/13)
'Abd Allah, qu'Allah l'agrée, nous rapporte ceci : « Lorsque le verset {Ceux qui ont cru et
qui n'ont pas habillé leur foi d'une injustice} (6/82) fût révélé, il jeta dans l'embarras les
compagnons du Prophète (salallahou 'alayhi wa sallam).
Ils dirent : « Qui d'entre nous n'a jamais été injuste avec lui-même ? »

Le messager d'Allah (salallahou 'alayhi wa sallam) dit alors : « Ce n'est pas ce que vous
pensez, mais plutôt comme l'a dit Loqmân à son fils. » : {Ô mon fils ne donne pas
d'associés à Allah, car l'association [à Allah] est vraiment une injustice énorme}
(Al-Boukhari, 6538).
Ainsi il leur montra que le terme chirk (association), lorsqu'il est utilisé seul, vise la grande
association (chirk al-akbar), cet acte de mécréance qui fait mériter à son auteur la colère
d'Allah et le châtiment éternel, ce péché qui ne peut être pardonné [sauf par un repentir
sincère]. Pour cela, Loqman dit à son fils : « Donner des associés à Allah est vraiment une
injustice énorme. »
Ensuite Allah le Très Haut, béni soit-Il, inséra une Parole qui n'entre pas dans la
recommandation de Loqman, le sage, à son fils.
Certes Allah le Très Haut, béni soit-Il, lie dans de nombreux versets le droit des parents au
Sien. Le rappel du droit des parents vient immédiatement après la mention du droit d'Allah:
{Adorez Allah, ne lui donnez pas d'associés et agissez avec bonté envers vos parents}
(4/36)
{et Allah a décrété : n'adorez que Lui et agissez avec bonté envers les parents} (17/23)
Et ici, Allah mentionne la recommandation de Loqmân à son fils, puis la fait suivre par ces
Paroles : {Nous avons commandé à l'homme [la bienfaisance envers] ses père et mère ; sa
mère l'a porté [subissant pour lui] peine sur peine ; son sevrage a lieu à deux ans. « Sois
reconnaissant envers Moi ainsi qu'envers tes parents. Vers Moi est la destination. »}
(31/14)
Allah recommande à l'homme de respecter le droit de ses parents, c'est-à-dire qu'il soit bon
envers eux. Il met en évidence les raisons pour lesquelles il doit les remercier et reconnaître
leurs droits. Il montre alors ce que la mère, envers qui Allah recommande de la bonté,
endure comme difficulté. {Sa mère l'a porté peine sur peine} c'est-à-dire faiblesse après
faiblesse. Faible de constitution, la femme doit aussi subir les douleurs de la grossesse, ses
difficultés, ses peines comme le vomissement, les étourdissements, les envies de la femme
enceinte et ainsi de suite. Puis viennent les douleurs de l'accouchement {Elle l'a porté avec
difficulté puis l'a accouché avec difficulté} (46/15) . Douleur, peine et même danger car elle
peut en mourir. Ensuite, elle l'élève, veille auprès de lui. Allah change alors son sang en un
lait d'allaitement. Or il n'y a pas mieux pour élever un enfant et pour sa croissance que le
lait maternel. Grossesse, accouchement, ceci avec peine, difficultés et douleurs. Ajouté à
cela l'éducation, la garde, l'attention, les veilles nocturnes, la fatigue, les pleurs et les
douleurs. C'est pourquoi tu dois compenser cela, et c'est pour cela qu'Allah a lié la
reconnaissance envers Lui avec la reconnaissance envers les parents. {Sois reconnaissant
envers Moi ainsi qu'envers tes parents. Vers Moi est la destination} (31/14)
Et si tu ne respectes pas le droit d'Allah, et tu n'es pas reconnaissant envers Lui ainsi que tes
parents, alors tu seras châtié pour avoir manqué à ces droits ou les avoir négligés.
{Vers Moi est la destination} dans cette partie du verset, il y a une menace. Allah va te
demander des comptes sur ce que tu as fait dans cette vie. As-tu été reconnaissant envers
Allah ? As-tu rempli les devoirs qu'Allah a prescrits ? Et parmi les plus importants, après
les devoirs envers Allah et Son Prophète : le droit des parents. Je jure par Allah qu'un
jugement t'attend si tu agis mal avec tes parents, en ne remplissant ni tes devoirs envers
Allah, ni ceux envers tes parents. Allah ne t'a pas créé ainsi en vain, sans but, mais Il t'a
créé afin que tu L'adores, que tu Lui obéisses et que tu t'éloignes de Ses interdits. Et parmi
ses ordres, la bonté envers les parents, après avoir respecté les droits d'Allah.

O'jeunes de l'islamOù les histoires vivent. Découvrez maintenant