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Ces deux choses font partie des Attributs d'Allah : Il est capable de toute chose et Il cerne
toute chose de Son savoir. Le musulman ne doit jamais oublier ces deux Attributs divins :
Son Omniscience et Son Omnipotence, tout en gardant à l'esprit le reste des Noms et
Attributs d'Allah. En effet, plus il se souvient de la perfection d'Allah à travers Ses Noms et
Attributs, plus la crainte révérencielle, la peur, la vénération d'Allah, la pudeur envers Lui,
l'espoir en Lui, augmentent chez le musulman. Plus le croyant se rappelle les beaux Noms
d'Allah et Ses Attributs élevés plus il éprouve ces sentiments et leurs conséquences
bénéfiques sur l'âme.
Allah accorde à celui dont Il veut le bien cette aspiration à la belle méditation et à ces
sentiments nobles et magnifiques. {...Et n'obéis pas à celui dont Nous avons rendu le cœur
inattentif à Notre rappel, qui poursuit sa passion et dont le comportement est outrancier}
(18/28). Nous demandons donc à Allah de nous protéger contre cette négligence et cet oubli
du rappel d'Allah. Celui-ci ne concerne pas seulement la langue mais aussi et surtout l'oubli
de la grandeur d'Allah, de Sa majesté, Sa puissance, Son savoir, Sa connaissance de toute
chose, Sa justice, Sa bienfaisance, Sa générosité, gloire à Lui.
Par cette mise au point fondamentale et cette exhortation faite avec insistance à son fils -
c'est-à-dire qu'Allah englobe toute chose de Son savoir - Loqmân met en garde ce dernier
contre toute désobéissance à Allah le Très Haut, béni soit-Il. Car Allah est à la fois témoin
de toute chose et capable de toute chose. Il enregistre chacune de tes actions, et s'Il ne veut
pas te pardonner, alors tu périras et si tu Lui as donné des associés dans Son adoration alors
ta perte est sûre et certaine.
{Ô mon fils accomplis la prière} (31/17) il n'a pas dit : « prie » mais il a dit « accomplis la
prière ». Soyez attentif au sens de « accomplis ». Cela veut dire qu'il doit s'appliquer à prier
de la meilleure façon, celle qu'Allah, le Très Haut, gloire à Lui, a instituée. Tout d'abord la
purification sans laquelle aucune prière n'est acceptée. Il s'agit de se purifier des impuretés
mineures ou majeures. « Allah n'accepte pas la prière de celui qui ne s'est pas purifié. »
(Rapporté par Muslim (224) et Al-Boukhari (135)). Il est donc obligatoire d'avoir effectué
ses ablutions au préalable, les grandes ou les petites. Il est aussi obligatoire de couvrir ses
parties intimes et de s'orienter vers la Ka'ba. La prière est par ailleurs constituée de piliers
qu'il est indispensable de respecter du début [takbir] à la fin [taslim]. On entame la prière
par un takbir par lequel on atteste de la grandeur d'Allah, en disant : « Allah est le plus
grand. » Puis on récite la sourate Al-Fatiha [l'ouverture] qui est obligatoire : « La prière de
celui qui n'a pas récité Al-Fatiha n'est pas valable. » (Rapporté par Al-Boukhari (723) et
Muslim (394)). Puis on s'incline (ruku') de façon à être stable dans cette position.
En effet, la salat qui n'est pas accomplie avec calme et sérénité n'est pas valable. Puis on se
relève de façon à se retrouver bien droit en position debout et que chaque vertèbre retrouve
sa place. Il ne faut surtout pas s'empresser car la sérénité est indispensable. Puis on se
prosterne calmement en restant dans cette position de façon stable. Puis on relève la tête et
on s'assoit pour évoquer Allah (dhikr) entre les deux prosternations. On accomplit alors la
deuxième prosternation avec quiétude. Il convient d'agir ainsi durant toute la prière comme
le Messager d'Allah (salallahou 'alayhi wa sallam) l'a enseigné à celui qui n'accomplissait
pas correctement sa prière.
D'après Abou Houraira, qu'Allah l'agrée, l'envoyé d'Allah (salallahou 'alayhi wa sallam)
est rentré un jour à la mosquée. Puis, un homme entra et accomplit une prière. Après celle-
ci, l'homme salua le Prophète qui lui rendit son salut avant de lui dire : « Retourne prier car
tu n'as pas prié. » Il repartit mais pria de la même manière.
car tu n'as pas prié. » L'échange eut lieu à trois reprises. L'homme lui dit alors « Par Celui
qui t'a envoyé avec la Vérité, c'est tout ce que je sais faire, alors apprends-moi ! » Le
Prophète (salallahou 'alayhi wa sallam) lui dit : « Lorsque tu te lèves pour la prière,
prononce le takbir [dire : « Allahou akbar »] puis lis ce que tu peux parmi ce que tu as
mémorisé du Coran. Ensuite, incline-toi de façon à ce que tu sois stable dans cette position
(ruku'), puis relève-toi de manière à te retrouver debout et bien droit. Puis prosterne-toi en
restant calmement dans cette position. Puis relève-toi de façon à te retrouver assis de façon
stable. Procède ainsi durant toute ta prière. » (Rapporté par Al-Boukhari et Muslim ).
Ses paroles : « Lis ce que tu peux de ce que tu as mémorisé du Coran. » sont clarifiées par
la parole prophétique : « Il n'y a pas de prière pour celui qui n'a pas lu la Fatiha [première
sourate du Coran]. » Certaines écoles juridiques, comme l'école hanafite, sur la base du
premier hadith, disent que le fidèle en prière peut se contenter de lire n'importe quel verset
du Coran et même celui-ci : ([تان^م 'ا^هcمدe ) {ils sont d'un vert sombre.} (55/64)
[Ce verset en arabe est composé d'un seul mot] ceci est suffisant "disent-ils".
Nous disons que ceci est une erreur, une mauvaise compréhension car le Prophète
(salallahou 'alayhi wa sallam) a expliqué le sens de cette parole par cette autre : « Il n'y a
pas de prière pour celui qui n'a pas lu Al-Fatiha. » ainsi que celle-ci : « Une prière où la
mère du coran (Al-Fatiha) n'est pas récitée, est une prière avortée, avortée, avortée, elle
est incomplète. » (Rapporté par Muslim) . « Avortée » c'est-à-dire morte, comme le fœtus de
la chamelle qui fait une fausse couche, il est alors totalement dénué d'un intérêt quelconque.
Tu dois prier en éprouvant un sentiment de crainte et d'humilité envers Allah, gardant à
l'esprit Sa grandeur, gloire à Lui, {Certes, ont réussi les croyants, ceux qui sont humbles
dans leur prière...}. (23/1) Ce qui nous intéresse dans ce verset, c'est le sentiment de crainte
et d'humilité durant la prière. Ceci est l'âme de la prière. Une prière où il n'y a ni crainte, ni
humilité, ni évocation de la grandeur d'Allah, gloire à Lui, ni méditation dans la récitation,
est une prière très defectueuse.
Celui qui prie ainsi ne se voit pas appliquer ce verset {...ceux qui sont humbles dans leur
prière} (23/2) il est privé des éloges et des compliments qu'il contient.
Efforce-toi donc d'être humble et soumis dans ta prière. Oublie durant celle-ci ce monde.
Oublie l'argent, la famille, oublie tout et ne garde à l'esprit que la grandeur d'Allah, gloire à
Lui, et médite sur les versets que tu récites, ils augmenteront ta foi.
Puis récite le « tachahoud » [invocation en fin de prière juste avant la salutation finale] et
prononce la salutation finale. Conformément à la parole du Prophète : « Ce qui rend toute
chose interdite dans la prière [parler, rire, manger...] c'est le « takbir » et ce qui redonne
aux choses leur caractère licite, c'est le « taslim » (salutation finale). » Tu ne peux donc
clôturer cette prière que par la salutation finale : « Que la paix et la miséricorde d'Allah
soient sur vous. » [une fois à droite], puis : « Que la paix, la miséricorde d'Allah et Ses
bénédictions soient sur vous. » [une fois à gauche]. Ce salut te concerne toi, mais aussi les
anges et chaque serviteur vertueux dans les cieux et sur terre. Cette salutation atteint toutes
les créatures d'Allah : les anges, les djinns croyants, les hommes croyants, tout personne
vertueuse se trouvant dans les cieux et sur terre reçoivent cette invocation. Donc, tout
comme chacun invoque pour lui-même, il invoque aussi pour ses frères et pour les anges.
Cette invocation concerne aussi les anges qui eux-mêmes invoquent sans cesse Allah pour
nous. Ce salut est donc une compensation de notre part.

Sois donc conscient que cette salutation adressée à toute créature vertueuse t'apporte une
énorme récompense. Et certes les actions ne valent que par leurs intentions. Il se peut donc
que l'homme prononce ces salutations, oubliant qui il salue, pensant qu'elles ne sont que de
simples paroles. Tu dois être attentif au sens de cette salutation que le Prophète (salallahou
'alayhi wa sallam) nous a enseignée.
Tout ce que nous avons vu signifie « accomplir la prière ». Tu dois prier comme le
Prophète (salallahou 'alayhi wa sallam) priait et non pas selon tes désirs ou l'avis de telle
ou telle école juridique que tu as choisie. Informe-toi, étudie, apprends la manière dont le
Prophète priait puis essaie de prier de la même façon. Imagine-toi que le Prophète
(salallahou 'alayhi wa sallam) est devant toi maintenant, debout en train de lire, s'incliner,
se prosterner et ainsi de suite comme si tu le voyais prier devant toi. Or les compagnons
nous ont rapporté chaque geste de la prière du Prophète (salallahou 'alayhi wa sallam) dans
les moindres détails. A nous d'apprendre et d'essayer d'accomplir la prière comme lui car
personne ne l'accomplissait mieux que lui (salallahou 'alayhi wa sallam).
Et nous devons le prendre pour modèle :
{En effet, vous avez dans le Messager d'Allah un excellent modèle [à suivre] pour
quiconque espère en Allah et au jour dernier et invoque Allah fréquemment} (33/21) .
Loqmân poursuit en disant :{...commande le convenable, interdis le blâmable et endure ce
qui t'arrive avec patience. Telle est la résolution à prendre dans toute entreprise} (31/17) .
Ceci fait partie des devoirs incontournables, et c'est l'authentique voie suivie par les
prophètes, que la paix soit sur eux, dans leur appel à l'islam : accomplir la prière, donner la
zakat (l'impôt légal), ordonner le bien, interdire le mal et patienter face aux épreuves.
Toutes ces choses ont été imposées par Allah à Ses créatures.
Il est donc impératif d'ordonner le bien et d'interdire le mal, d'accomplir la salât, et de faire
preuve de patience afin de supporter les épreuves à venir. Le croyant patiente et espère la
récompense d'Allah. Il ordonne le bien, la croyance en l'unicité d'Allah et il interdit toute
forme d'association à Allah. Il ordonne la prière, la zakât, la piété filiale, le rappel d'Allah.
Il ordonne tout acte d'obéissance à Allah, et même les actes surérogatoires car ils font partie
des bonnes choses recommandées par la religion. Il les enseigne aux gens en essayant de les
rendre désirables à leurs yeux, en les invitant à les mettre en pratique, et en leur montrant le
mal qu'encourt celui qui les délaisse. Et interdire le mal, c'est interdire tout acte de
désobéissance, les grands péchés ainsi que les petits, toute sorte de perversion.
Le premier mal à interdire est bien sûr le polythéisme, le fait de donner à Allah des associés.
Viennent ensuite les innovations religieuses, puis les actes de désobéissance, petits ou
grands. Bref le mal est tout simplement ce qui s'oppose au bien. Le bien est ce qui est
prescrit par la législation islamique et ce à quoi elle appelle. Tandis que le mal est tout ce
que la loi musulmane rejette, méprise, dénonce puis prohibe. Alors ordonne le bien, en
commençant par la croyance en l'unicité d'Allah, jusqu'à la plus petite des bonnes actions
comme le fait de dégager de la voie publique ce qui pourrait nuire aux gens :
« La foi est constituée de plus ou moins soixante (ou plus ou moins soixante-dix) branches,
la plus haute étant l'attestation qu'il n'y a de divinité qu'Allah et la moins élevée de
dégager de la voie publique ce qui pourrait nuire aux gens. » (Rapporté par Muslim).

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