Titre alternatif: Les Andrews, de retour à couper leurs amis.
Ce matin là, Anne partir pour l'école plus tôt que d'habitude.
Marilla et Matthew étaient surpris, jusqu'à ce que Anne leur dise qu'elle avait un examen ce matin et qu'elle voulait y être en avance, afin de pouvoir réviser une dernière fois.
Mais c'était un mensonge. Après le moment qu'elle avait passé avec Gilbert sur le toit, la seule chose qu'elle voulait était de l'éviter. Leurs chemins se croisaient sur le chemin de l'école mais elle l'ignorait et parlait à Diana à la place. Diana attrapa un rhume au feu de camp et n'était donc pas là pour sauver Anne.
Elle marcha toujours plus vite, mais c'était inutile. Gilbert Blythe lui même criait son nom. Heureusement elle avait ses écouteurs, elle pouvait prétendre de ne pas l'avoir entendu. Elle recommença à marcher vite, presque en joggant. Quelques secondes plus tard, elle pensait être sauve donc elle commença à ralentir. Gilbert était à présent à ses côtés.
"Bonjour Anne." sourit-il et regarda autours, remarquant que Diana n'était pas là comme le devait chaque matin. "Où est Diana?" demanda-t-il.
"Elle est malade" répondit-elle, gardant ses yeux sur la route. "Elle a attrapé un rhume, à ton feu de camp" dit-elle, le pointant.
"Oh c'est nul" dit-il, arrangeant son sac à dos. Ils marchaient dorénavant ensemble, côte à côte, et ce silence confortable était de retour.
Anne sentit les yeux de Gilbert sur elle, et une partie d'elle voulait regarder en retour, mais l'autre ne voulais pas. Cette petite voix continuait de dire "Souviens toi de comment il t'a appelé. Souviens toi qu'il est ton ennemi."
Mais Anne décida d'aller à l'encontre de cette petite voix et tourna la tête pour le regarder. Gilbert lui fit un petit sourire et ils continuèrent de marcher en direction du lycée.
La marche n'était pas trop longue. C'était seulement environ 15 minutes. Pour Anne, 15 minutes c'était beaucoup. Un temps long pour parler de choses dont elle n'avait pas envie de parler. Une partie d'elle voulait vraiment savoir ce que Gilbert voulait lui demander à la fête, mais elle ne voulait pas placer des espoirs trop haut. Peut-être que tout était dans sa tête, ou peut-être que c'était un pari stupide, comme une idée de Billy. C'était ce genre de moment où la confiance d'Anne la laissait. Elle savait qu'elle était intelligente, elle savait qu'elle était respectée maintenant, elle avait prouvé que ce que n'importe quel harceleur disait ne l'abaisserait pas.
Dans la tête de Gilbert, c'était une tout autre situation. Il voulait juste savoir pourquoi Anne ne lui parlait pas. Oui, ils avaient eu un départ dur, et oui, il avait été un connard durent leur première rencontre, et malgré ça, qu'importe le nombre de fois où il avait ravalé sa fierté et s'était excusé, Anne ne voulait rien lâcher. Parce que Anne était une dure à cuire et il aimait ça. Derrière toutes ces piques et ces sournoiseries, les sentiments de Gilbert pour Anne étaient réels. Et il voulait tellement lui dire.
Y avait-il quelque chose de plus têtus que deux adolescents?
À la moitié du chemin, Gilbert décida de parler.
"Alors... tu as bien aimé le feu de camp?" demanda-t-il, essayant de la faire parler.
"Oh, oui. Je me suis amusée" répondît-elle. "Tu veux savoir la meilleure partie?" Ses yeux étaient grands ouverts maintenant.
"Quoi?" Lui, dans son esprit cliché, espérait qu'elle dirait la conversation sur le toit. Il voulait se baffer d'avoir pensé ça.
"Les s'mores!" dit-elle, comme si c'était la chose la plus évidente. Gilbert rit, penchant sa tête en arrière.