7~. L'amour selon Yoongi.

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Pour moi, c'est quelque chose d'assez abstrait l'amour, je ne l'ai jamais ''vraiment'' connu. Il est vrai que ce qui se crée avec Jimin en est proche à ce moment précis, mais est-ce que c'est la vérité ? Cette idée était assez difficile à envisager, pouvait-on vraiment connaître l'amour avec le caractère que je possède ? En vérité, n'avais-je vraiment jamais connu l'amour avant ?...

___ Flash back ___

Au collège j'avais souvent était seul, ne souhaitant pas parler aux êtres que je considérais comme répugnant qui m'entouraient. J'avais durant les quatre années dans cet endroit, vécu moulte péripéties qui aujourd'hui ont créés la personne que je suis. Froide, distante, et silencieuse. Nombreuses réflexions sur mon poids, mes cheveux en bataille que je ne cherchais pas à plaquer sur ma tête ou encore les goûts musicaux très portés sur les grands pianistes qui me fascinaient. Mais le pire était mon goût pour les hommes, j'avais su très tôt que la gente féminine ne m'attirait pas, mais que j'étais plus fasciné par les autres hommes. Seulement, mon regard s'était vite fait débusqué et des rumeurs sur ma sexualité passèrent dans les couloirs ainsi que de nombreux regards désapprobateur sur ma personne.

Je restais perpétuellement dans mon coin, ne voulant plus aucun contact avec les êtres vivants. Je ne parlais qu'à Namjoon et Jin, deux de mes amis les plus chères, mais qui malheureusement, vivaient à Busan tant dis que ma mère et moi vivions dans le cœur de Séoul. Ils étaient très ouverts d'esprit et j'appréciais de parler de tout comme de rien avec eux. Une certaine alchimie naissante était parfaitement détectable entre eux et j'appréciais de voir comment leur relation évoluait, cette évolution, étant le seul contacte approximativement humain que j'entretenais. Je m'occupais à cette époque simplement de mes lectures ou des cours que j'étudiais. Je n'aimais pas les autres et les autres ne m'aimaient pas.

Seulement un jour, j'ai commençais à ne plus avoir d'accroche, le monde autour de moi devenait ennuyeux, futile, et je n'avais plus aucunement le goût de la vie. Tout me paraissait anodin, pareil, basique, ennuyeux. Les accords des pianos apparaissaient à mes oreilles comme toujours les mêmes, ne m'envoûtant plus comme par le passé. La relation de mes amis devenait plus concrète, mais de ce fait, plus ils s'approchaient et plus ils me laissaient. Je fis donc le rapprochement que l'amitié quelle qu'elle soit ne peut pas cohabiter avec l'amour.

J'étais de plus en plus absent de cours, trouvant toutes les excuses possibles pour aller à l'infirmerie, ne mangeant plus, ne profitant qu'encore moins qu'avant de ce que l'on appelle la ''vie''. Pour moi, ce mot était vide de sens ne reflétant qu'amèrement des cycles répétitifs de joies et de tristesses, rappelant sans arrêt que le bonheur ne tient jamais que sur un fil et que nous sommes tous funambules sur ce même fil. 

Mais c'est là qu'Il est apparu. Un nouveau, adorable en tous points, un rayon de soleil étincelant qui semblait être tout droit sortie d'un film merveilleux. Un petit être aux joues saillantes, à l'air heureux et au visage expriment une innocence enfantine à croquer. Mon cœur a immédiatement battu plus fort dans ma poitrine et je me sentais étrange. Seulement, j'avais peur de ce que je pouvais ressentir et cet énergumène semblait bien trop innocent. Comment se pouvait-il que tout à coup je ressente ça, au fond, j'avais l'impression que mon esprit essayait de s'attacher à quelque chose, n'importe quoi qui pourrait faire vibrer mon corps et le faire retrouver une pointe d'humanité, de vivacité. 

Après quelques jours à continuer à me terrer dans mon mutisme, mais à retourner à nouveau en cours puisqu'il était dans ma classe, j'eus le plaisir de constater qu'il était assis dans chaque cours à côté de moi. La seule place encore libre étant celle à côté de l'asocial au fond près de la fenêtre.  Mes ''amis'' de classes avaient déjà dû faire un portrait très peu flatteur de ma personne à ce garçon, pourtant à mon arrivée il ne semblait pas être affecté par cela, et un grand sourire bordait ses lèvres à la couleur des boutons de rose à peine en floraison.

Red apple. (En pause)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant