Néant de lumière

9. Singulier

Sasuke était très content de ce moment passé avec elle. Qualifie leur jeu comme étant de la séduction n'était pas exact , c'était bien trop tôt pour ça. Mais indirectement, dans l'ombre de la lumière, ils se cherchaient. Taiyō ( Hinata ) n'essayait pas de lui plaire. Au contraire, elle laissait sa spontanéité prendre le contrôle, elle était naturelle. C'est ce qu'il aimait, pouvoir parler avec une femme sans que cela prenne des tournures ambiguës. Puis elle était douée, intelligente, drôle et charismatique. En y repensant c'était les critères, chez une femme, que l'Uchiwa recherchait. Mais encore une fois, il n'avait pas pour finalité de s'accoupler avec elle. Tout ce qui voulait c'était de venir dans ce parc fleuri, écouter les notes subtiles du piano, l'entendre compter ses légendes et SURTOUT humer son si doux parfum. Mon dieu, que cette odeur pouvait le rendre si heureux. Un sentiment qu'il n'avait plus ressenti depuis bien longtemps. Voilà ce qu'il aimait chez cette jeune femme. Sans idée malsaine, elle arrivait à recommencer de le faire vivre. Pour la première fois, il ne se voyait pas comme une de ses machines robotisées qu'il fabriquait, il se voyait comme tout le monde. Un homme. Il s'autorisait à faire des balades dans ce square délaissant le travail. Il ne voyait plus de chemin assombri, parsemé de racines trébuchantes où flottait une atmosphère lugubre . Dorénavant, il avait la possibilité de voir une autre piste, plus éclairée, plus confiante, aux pavés lisses, qui brillait de milles bienveillances. Il pouvait dormir sans avoir l'impression étouffante d'avoir toute l'injustice du monde sur le dos. Parce qu'il faut savoir qu'après tout ces décès, l'Uchiwa se sentait totalement coupable d'être en vie alors que ses proches ne l'étaient plus. Il s'en voulait de respirer l'air, d'avoir une très bonne situation, de ne manquer de rien et d'attirer les regards. Il n'arrivait pas à comprendre pourquoi lui avait eu cette chance. Bien-sûr, il aurait donné tout ce qu'il possédait pour se r'entourer de ses personnes qu'il chérissait tant autrefois. Taiyō ( Hinata ) était sa bouée de sauvetage. Celle qui réussirait à lui faire sortir la tête hors de l'eau. Celle qui pourrait être appelée, si on était dans le merveilleux monde de J.K Rolling, l'élue.

Assiégé sur son bureau, le brun déchanta vite. Ce sentiment d'euphorie, cette joie qu'il avait ressenti en présence de la jeune fille, avaient disparues. Il était revenu à la dure réalité qu'était sa vie. Tout espoir naissant était mort-né, mort comme tout ce qui l'entourait. Être une coquille vide quand il n'était pas avec elle n'était définitivement plus possible. Maintenant qu'il connaissait cette douceur de lumière, l'uchiwa ne voulait plus être enchaîné par l'obscurité. Il compris très rapidement que s'il voulait garder ce bonheur constant, il devait l'avoir à ses côtés au quotidien. Mais comment faire ? Jamais au grand jamais Sasuke Uchiwa avait abordé une fille. C'était elles qui venaient à lui, pas l'inverse. Et ne parlons pas de dialogue, car vu qu'il les repoussait il ne savait pas comment dragouiller. Comment pouvait-il faire pour lui mettre le grappin dessus ? A cette question, il se frappa le front. S'il commençait à avoir ce genre de raisonnement, c'était fichu. Il allait juste réussir à se faire passer pour un macho et alors là c'était fichu. Il n'avait pas d'autre choix que demander l'aide, de façon subtile évidemment, à des experts. Il appuya sur le bouton qui permettait de communiquer avec sa secrétaire sans bouger de son bureau.

Sasuke : *bip* « Karin, pouvez-vous venir s'il-vous-plaît. »

Karin : « je termine juste ce que je suis entrain.. »

Sasuke : « immédiatement. »

Karin : « euh.. oui.. pardon. Bien Monsieur. »

La boule au ventre, la secrétaire balaya le peu de distance qui la séparait de son bureau. Elle se posait milles et une questions, mettant en scène de mainte et mainte théorie. Elle se demandait ce qu'elle avait fait de si grave pour que cela soit si urgent. Est-ce qu'il avait trouver quelqu'un de plus compétant ? Est-ce qu'il ne pouvait juste plus la voir en peinture ? Est-ce que c'est parce qu'elle lui avait dit une fois qu'elle n'aimait pas les sushi ? C'est vrai qu'il avait tiré une tête, abasourdie par de telles révélations. Mais c'est juste que le poisson cru et les algues mettent un carnage dans son transite. Est-ce qu'il la considère comme une traite à cause de ça ? Est-ce que c'est parce que sugietsu est venu le provoquer en duel comme dans les histoires d'amour de samouraï ? Ça serait tellement romantique si ces deux hommes se battaient pour elle. Le rouge commençait à lui monter aux joues, fantasmant de cette éventualité. Absorbé par cette idée grotesque, elle ne vit pas la porte qu'elle prit en pleine face. Un coup qui lui remit les idées en place. C'était le karma qui lui rappelait qu'elle ne devait pas trop rêver et qu'elle devait se rendre au près de son patron sans se poser de questions.