9. This is who I am

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Mon amour pour transgresser la loi était arrivé officiellement vers mes dix sept ans. À cet âge j'avais compris ce qu'était la chose dont j'avais besoin depuis si longtemps pour être heureux.

Cette réflexion sur ma personne avait commencé un soir de Décembre, assis à une table où je tentais de manger ce qui se trouvait dans mon assiette. Les riches raffolaient de ça : le caviar. C'est surtout une abomination pour mon palais. Mon assistante sociale a tenté de me trouver une famille d'accueil pour ce mois de décembre. Après dix sept ans à fêter des Noël catastrophiques elle voulait que j'en ai un plus ou moins normal. Malheureusement ça me dégoute plus qu'autre chose, j'avais l'impression d'avoir vécu dans un autre monde. Tout avait l'air si parfait pour ces gosses. L'un est un garçon de mon âge et qui réussit partout "j'ai eu dix sept en sciences", "Je suis capitaine de mon équipe au lycée". Moi le lycée je n'y allais plus et les sciences je m'étais arrêté à des années lumières de son niveau de garçon model. Sa soeur a l'air tout aussi parfaite, à douze ans c'était une vraie princesse capricieuse, qui à l'écouter avait déjà réussi sa vie. Ça faisait une semaine que j'étais ici et ça me dégoutait. C'était spécial de penser ça mais l'orphelinat me manquait. Ma chambre vide me manquait, Yann, pourtant parti dans son salon de tatouage pour étudier me manquait. Je n'avais pas pu sortir de cette baraque depuis une semaine. Mes sorties étaient obligatoirement avec un accompagnateur et ça m'énervait. Je n'avais pas pu voir Winston depuis une semaine et la réserve qu'il me fournissait habituellement devenait plus petite chaque jour. Ça renforçait mes pensées par rapport à mes diverses addictions à seulement dix sept ans, mais je voyais aussi la vie de merdre que je me traînais. La boxe me manquait, lorsque j'étais en famille d'accueil j'étais bien trop éloigné de mon quartier pourri, le prince manquait à l'appel.

- Tu n'as pas faim Jayden ?

Je relevai le regard vers la mère de famille lui donnant sèchement ma réponse. Elle était plutôt sympathique contrairement au reste de sa famille narcissique mais je n'arrivais juste pas à être comme elle. Cette mère essaie désespérément de me faire sentir à l'aise mais à chaque fois qu'elle tentait une approche elle tombait. Personne n'arriverait à me faire parler.

- Il ne doit pas être habitué à manger comme ça. Les gens dans son genre mangent les restes.

- Zack ! Ne parle pas comme ça.

- C'est la vérité. lachai-je. Là où je vis on mange pas tout ça. Et puis on fait plein d'autre chose comme poignarder des enfants dans leur sommeil.

- Jayden !

Je rigolai voyant la tête dépité de la famille avant de me lever de table faisant la remarque que je n'avais pas faim. Une fois à l'étage j'en profitai pour fouiller dans mon sac dans l'espoir de trouver de quoi me détendre. Il n'y avait plus rien, pas une cigarette, un joint ou même une goutte d'alcool. Les voix du rez de chaussé résonnaient d'ici, on parlait de moi.

- Ce gars est totalement malade maman ! T'as vu sa tronche ! On dirait un drogué et puis son style est hyper creepy.
- Zack tout le monde n'a pas la chance de vivre comme toi et ta soeur. Il a de grosses difficultés dans sa vie.

Ma vie était parfaite, du moins actuellement, quand j'avais la possibilité d'oublier. J'avais besoin de ma dose j'en pouvais plus. Mon regard vacilla vers la fenêtre où se trouvait par derrière la liberté. Mon sac sur le dos je l'ouvris regardant l'étage d'où je devais me jeter. Ce n'était pas énorme. C'était sûrement l'occasion pour me barrer de cette famille coincée.

Après avoir sauté je restai un moment au sol tout en vérifiant que personne ne m'ait vu. Ma respiration était plus bruyante dû à l'impact et mon dos avait besoin d'une légère récupération. Une fois sur mes deux jambes je me mis à courir vers la station de métro la plus proche pour rejoindre mon petit quartier peu fréquentable. À moi la liberté ! Même si j'allais salement le regretter quand mon assistante sociale serait au courant.

J'avais passé un peu moins de deux jours la bas. Winston m'avait fourni ce que je souhaitais et j'en avais profité pour passer à la salle de boxe. J'étais totalement explosé par ce que je venais de prendre et mes émotions étaient décuplées. Quand j'étais rentré dans le bureau de Dan pour le saluer mon sourire était bien vite retombé. Deux policiers étaient assis sur les chaises face au bureau de mon professeur, et la première idée qui me vint en tête fut de partir. Bien évidement, je m'étais bien rapidement fait rattraper à peine la porte franchie. Les deux policiers étaient à l'arrière attendant patiemment. Je tenais à peine debout dû à toute la drogue et l'alcool que j'avais ingérés.

- Ça ne sert à rien de partir, ton assistante sociale m'a appellé pour me dire que si je te voyais dans le quartier j'appellais les flics.

L'horreur. Je passai mes mains dans mes cheveux avant de pousser mon professeur. Ce n'était pas que de la colère c'était bien plus. Ma respiration était à une vitesse hors norme j'allais mourir.

- Pourquoi tu l'as écouté ! Merde je vais aller en centre de redressement. Je viens de griller ma dernière chance de me barrer définitivement de ce merdier. Dans trois mois j'ai dix huit ans et je pourrais faire ce que je veux sans avoir des gens qui me cherchent constamment. Il fallait que je reste ici trois mois et après j'étais libre !

- Tu voulais vivre dans la clandestinité ? Ce n'est pas un objectif et tu vas le regretter à force. Et puis ton assistante ne m'a pas parlé de centre de redressement, tu as juste fugué. C'était si on te retrouvait avec de la drogue comme la dernière fois.

- Justement, chuchottai-je. J'ai 100 grammes sur moi. C'était une livraison dont on m'a chargé. Tu peux me les prendre, comme ça je reviens dans la semaine te les récupérer ?

Ses yeux étaient devenus ronds comme des billes. J'étais dans un sacré pétrin. Winston allait me tuer pour avoir perdu la marchandise, moi j'allais passer les trois mois restant avant mes dix huit ans en centre de redressement. Il fallait que je sois plus discret dans mes actes.

- T'es devenu totalement malade ? Tu te débrouilles. Je t'ai assez prévenu comme ça.

- Dan, s'il te plait. Je vais me faire déchiqueter !

- Ça t'apprendras, retiens la leçon grâce à tes erreurs. Il est hors de question que je te vois passer en prison comme les trois quart des gens qui vivent ici. Tu fais le con et bien tu assumes. C'est la dernière fois que je t'entends parler de drogue dans mon établissement. Jay t'es totalement à l'ouest, ça se voit que t'arrives plus à t'en sortir.

J'avais passé non pas trois mois mais six en centre de redressement et à ma sortie Yann m'avait aidé en me laissant vivre chez lui. J'avais arrêté de vendre et consommer pendant une durée de quatre mois. Après ça, Winston m'avait fait une offre, j'avais accepté me brulant encore les ailes et à vingt ans je me retrouvais en prison et en centre de désintoxication pour apprendre de mes erreurs. Dan m'avait fermé la porte de la salle de boxe pendant un an et demi, lorsqu'il avait appris que j'avais une copine il avait finalement accepté de me revoir. Sans qu'il le sache, je vendais et cambriolais des gens tous les soirs. Quand j'étais passé en centre de redressement pour la dernière fois de ma vie j'avais compris quelque chose d'important. J'étais la personne qui adorait voler, dealer et faire toutes ces choses interdites et pourtant si exquises. Jamais je n'arrverai à me debarraser de ma vie d'hors la loi car elle me plaisait plus que tout au monde, ça c'était ce dont je m'étais persuader durant longtemps. Car seule une chose me différenciait de Winston, mon mentor : mon amour était si maladif que j'étais prêt à tout pour l'obtenir. Jamais je ne pourrais assassiner Leïa pour continuer de vivre dans le secret. Mon mensonge sur ma reconversion face à Dan était resté enfoui jusqu'à ma seconde arrestation où ce jour là, j'avais tout perdu. Mon professeur, Winston, et la personne la plus importante au monde : Leïa.

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Un vote ?

Salut ! Je m'excuse de ne pas avoir posté mais je suis débordée. J'ai demandé un changement de filière donc je dois rattraper mon retard et Wattpad passe après.

Le chapitre est rapidement corrigé, à croire que je n'ai plus de temps pour m'y poser correctement :/

Malgré tout je ne veux pas abandonner cette histoire, elle est écrite donc il me reste que la publication. J'essaie de réécrire tout Famous et une nouvelle histoire Alarya. Ça sera la prochaine qui j'espère vous plaira. Comme quoi je fais mon maximum ♡

J'espère que vous allez bien et je vous dis à bientôt ♡

JAYLOù les histoires vivent. Découvrez maintenant