JAYL

16. When everything is destroyed

Chapitre 16. Partie 1

Je dépose les deux assiettes sur la table avant de finir par les couverts ainsi que les verres. Il est vingt deux heures, Taylor dort paisiblement et je suis seul. Cet appartement est sans vie lorsque ma fille dort. Leïa arrivera d'ici quelques minutes, son travail lui prend tout son temps en ce moment. Elle fait de son mieux pour faire plaisir à Taylor, la styliste souhaite lui offrir ce qu'elle souhaite. Seulement le voilà le problème : j'ai du boulot, pour reconquérir son cœur je dois faire de mon mieux, même si elle est distante je m'efforce de me faire pardonner. Alors, si elle n'est jamais là le tout se complique.

J'ai commandé de délicieuses pizzas, elles sont encore brulantes, nous en mangions devant un film ou une série à l'époque. Mais ce soir nous le ferons en-tête à tête. Je veux la redécouvrir et surtout qu'elle me découvre moi, sous un autre angle que la pourriture que j'ai été jusqu'à présent. Mon regard se relève lorsque la porte s'ouvre dévoilant Leïa. Sa petite robe lui va bien, tout l'enjolive. J'ai beau tout essayer ce visage me hante à la perfection. Comment fait elle pour être si parfaite sans rien faire ?

— Je...Bonsoir. fait elle ne m'ayant pas tout de suite vu.
— Salut. Tu as passé une bonne journée ?
— Qu'est ce que ça peut te faire, ce n'est pas comme si c'était un sujet qui te passionnait.
— Tu n'en sais rien.
— Si tu le dis, Taylor est allée au lit à quelle heure ?

Comme souvent le sujet de discussion est le même. Elle veut s'assurer que mon travail de baby-sitter a été fait à la perfection. Leïa n'arrive pas à comprendre que je suis le père de Taylor, pourtant c'est le cas alors me traiter comme une nounou ne marchera pas. Je veux qu'elle me considère comme autre chose...

— Vingt heure, elle était fatiguée et elle voulait un bisou de ta part.
— La pauvre n'a eu que le tien, pas génial.

Face à ce pique je souris. Oh non mes baisers sont extraordinaires. Taylor adore quand je lui embrasse les joues, elle en veut souvent de ma part d'ailleurs. Leïa va se faire devancer.

— Tu sais très bien que j'embrasse bien.
— Ouais, pour une fille niaise de 22ans c'était pas mal.
— Excellent. Completé-je.

Elle roule des yeux avant de me rejoindre dans la cuisine puis de s'arrêter face à la table que j'ai installée.

— Qu'est ce que...
— J'ai pensé à manger avec toi ce soir, pour te faire décompresser du boulot et surtout parce que je veux te parler.
— Qu'est ce que tu as prévu ?
— Des pizzas, elles sont vraiment supers bonnes et...
— Je ne mange plus de pizza depuis ma grossesse, c'est pas équilibré. Tu sais la grossesse m'a fait prendre du poids et...

Je ne l'écoute plus, trop attardé à glisser mes yeux sur son corps idéal. Elle n'a pas pris un gramme, Leïa a toujours cette silhouette élancée qui me fait rêver et quand bien même, je la trouve magnifique.

— Stop. dis-je en lui dressant mes mains en face. Moi, je te trouve parfaite comme ça, tu n'as pas changé à mes yeux Leïa. Ton corps et ta personnalité me font toujours plaisir. Je t'accepte avec ce que tu penses être un défaut. J'en ai plein moi. Si tu as quelques vergetures ça ne va pas m'empêcher de t'aimer plus.

Elle remet une mèche de cheveux derrière son oreille après m'avoir fait un adorable sourire. Un petit peu de rougeur s'installe sur son visage, la brune est craquante. Leïa n'a pas à avoir honte de ce qu'elle est devenue, pendant cinq ans la styliste a tout endossé et la blâmer est la dernière chose que j'ai le droit de faire. Je ne suis pas prêt de l'abandonner une seconde fois, bien au contraire je resterai avec elle jusqu'à ma mort et cela même si elle ne veut pas de moi. Taylor est là pour nous lier.