[ Merci à Laouna Casawiya pour la photo. ]
Moi : Pourquoi j't'aime comme ca ?
Quoi ? J'viens de dire quoi la ? J'viens d'sortir un « je t'aime » à un raclo ? Où j'vais sérieux ? J'suis vraiment perdu.
Wassim : Quoi ?
Moi : Hein ?
Wassim : T'as dit quoi ?
Moi : J't'ai demander blanc cassé ou marron le gilet ?
Il a rigoler et m'a embrasser sur le front.
On a passer des mois vraiment magnifiques. Certes on a eu quelques prise de bec, quelques grosse disputes pour quelques bêtises mais j'étais à l'apogée d'mon amour pour lui. J'avais atteint le summum.
Y avait même quelque chose de malsain à aimer autant parce que j'me voyais pas vivre sans lui. J'me disais que s'il venait à partir un jour, ma vie se terminerait. (Starf'Allah)
Tout tournait autour de lui. Il était le témoin de mon bonheur. J'en était arriver à un point où les seules larmes que j'venais à verser était pour lui et lui seul. Toute mon attention lui était destiné.
J'virais paro pour ces beaux yeux.
Il avait calmer ses excès d'colère et d'nervosité. Chacune de ses paroles, chacun de ses gestes ou encore bon nombres de ses regards me montraient à quel point il avait de l'estime pour moi.
Ses yeux ne mentaient pas, c'étaient ceux d'un homme amoureux.
Tellement on était fou l'un de l'autre, il était venu parler de khtoba avec mon frère et ma mère.
Il était tellement sérieux, respectueux. C'était un nouveau Wassim.
Ma mère en était folle. Elle l'invitait souvent à dîner. Il ne ce passait pas un jour sans qu'elle prenne de ces nouvelles. Elle avait voulu rencontrer sa mère assez rapidement.
On avait organiser cette rencontre un Samedi du mois d'octobre 2010.
Ce fameux jour où il a dit mot pour mot cette phrase à ma mère en me regardant dans les yeux : « Nour c'est mon bijou. J'en prendrais soin comme ma propre vie. »
J'étais dans une bulle d'enchantement et j'devenais agressive avec quiconque essayait d'la faire éclater.
C'était le cas de Mouna ce matin de décembre 2010.
Mouna : Tu sais qu'Amel a une brioche dans l'four ?
Amel c'est l'ex de Wassim. Celle pour laquelle il avait exploser son téléphone contre le mur chez Mouna, le jour de notre première rencontre.
Moi : Dis wallah Amel est enceinte ?
Mouna : Wallah
Moi : Comment tu sais ?
Mouna : Elle m'la dit
Moi : Depuis quand tu lui parle ?
Mouna : J'lui parle pas. Elle est juste venu m'dire qu'elle était enceinte sur facebook
Moi : Pourquoi elle te l'dit à toi et sur facebook en plus ? Wallah j'comprend rien
Mouna : Bon ma grosse j'ai l'habitude d'être cash donc j'vais l'être. Amel est enceinte et c'est Wassim le père. Nour arrête de t'voiler la face bêtement. Vous vous êtes fait niqué toutes les deux mais pas d'la même façon c'est tout
Moi : T'es sérieuse Mouna ? Wallah tu m'déçois. Jamais j'aurais cru qu'tu retournerais ta veste. J'le connais Wassim. Ca fait 8 mois que j'suis avec, jamais il m'aurait fait ca. Il va venir me khtob mais vous êtes des jaloux dans cette salle cité. Vous supportez pas d'voir le bonheur des autres. Jamais vous avancerez de toute façon. Aller Salam, j'te laisse dans ta vie merdique
J'suis partit sans m'retourner. Mouna me bombardait d'appels mais j'la mettais sur messagerie.
J'voyais déjà de loin le plan d'Amel pour foutre la merde entre moi et Wassim par l'intermédiaire de Mouna. Si elle ose croire que j'lâcherais prise sans m'battre pour c'que j'veux, elle est bien naïve.
Cette nuit j'l'ai passer à cogiter. Malgré mon assurance, Mouna avait réussi à semer le doute en moi.
Nour sérieux, Wassim t'aime jamais il te ferait ca, c'est bon Nour tu peux dormir tranquille.
Amel c'est juste fait engrosser par un gars dont elle ignore sûrement même le nom donc elle cherche un père pour son gamin.
J'faisais tout pour me rassurer, sans grand succès.
Le lendemain j'ai passer la journée avec Wassim. Il n'était pas comme d'habitude. J'le sentais distant.
Au moment d'rentrer y a un silence pesant dans la voiture.
C'était tellement absurde mais fallait que j'en ai le cœur net.
Moi : Tu sais qu'Amel est enceinte ?
Un simple silence en guise de réponse.
Moi : C'est toi hein ?
Il continu de rouler sans m'répondre. La mâchoire serré, les sourcils froncés, il reste le regard figé sur la route.
Moi : Amel est enceinte Wassim. Amel est enceinte. Elle est enceinte putain. C'est toi l'père et tu réagis pas
Je n'arrêtais pas de m'le répéter pour y croire. C'est ridicule. C'est Wassim. Le Wassim qui a voulu rencontrer ma mère, qui a parler de khtoba avec mon frère. Ce Wassim ? Mon Wassim ? Mon Wassim va avoir un gosse ?
J'deviens hystérique. J'me met à pleurer, à crier au point d'en avoir la respiration couper.
Moi : PUTAIN WASSIM REPOND MOI, REPOND MOI. J'VEUX QUE SA SORTE DE TA BOUCHE WASSIM. AMEL EST ENCEINTE, AMEL EST ENCEINTE
Wassim : Ta gueule Nour. Tu veux qu'j'te dise quoi ? Ouais, elle est enceinte et ouais, c'est moi qui lui ai mise. C'est fini Nour
Moi : WASSIM POURQUOI TU M'FAIS CA ? TU PEUX PAS M'FAIRE CA WASSIM. S'IL TE PLAIT. J'POURRAIS PAS SANS TOI WASSIM. JE T'AIME WALLAH. JE T'AIME TROP WASSIM. TU COMPRENDRAS JAMAIS TOUT C'QUE T'ES POUR MOI. J'VEUX ETRE TA FEMME. J'VEUX FAIRE MA VIE AVEC TOI. JE M'EN FOUT QU'AMEL SOIT ENCEINTE, J'TE PARDONNE WASSIM MAIS ME LAISSE PAS. J'SERAIS PAS LA MERE DE TON PREMIER ENFANT MAIS C'EST PAS IMPORTANT CA. J'VEUX ETRE AVEC TOI WASSIM
J'répètais sans arrêt Wassim, Wassim, Wassim. Il me fallait un élément déclencheur pour que j'puisse y croire. J'en était devenu pathétique, ridicule. Plus aucune fierté. J'étais devenu comme toutes ces filles que j'méprise.
Avec un détachement à m'en briser le cœur, il se gara devant mon bloc. Le regard par sa fenêtre, il me dit ces simple mots : J'm'en fout d'toi Nour. Tu savais quel genre de gars j'étais, crois pas que j'allais changer pour ta sale gueule. Vas y dégage de ma vago, tu t'en remettras
T'as même pas la décence d'me regarder dans les yeux pour m'dire ca. Tu m'jettes comme la dernière des merdes. Wassim mais j'aurais tuer pour toi. J't'aurais pardonner le moindre de tes faux pas. Tu m'as sortit d'la misère dans laquelle j'étais, tu m'as refait goûter au bonheur. Pourquoi ? Pourquoi t'as fait tout ca ? Pourquoi t'as fait tout ca pendant des mois ? Pourquoi tu m'as laisser m'accrocher à cette relation ? Pourquoi tu m'as laisser t'aimer ? Pourquoi tu m'as reconstruite ? Pour avoir le plaisir d'me détruire à nouveau ?
J'reste, j'm’agrippe. J'pars pas, j'bouge pas, j'peux pas.
Moi : Me dis pas qu'ca t'fais rien Wassim ? Wassim s'il te plaît
Il se pencha du côté passager et m'ouvris la portière en m'criant : DÉGAGE
J'suis sortit en larmes, en plein délire.
Il avait un regard de fou qui m'a glacé l'sang.
Ces mots j'les ai jamais oublier et j'pense que j'pourrais jamais. C'est ridicule à dire mais t'as été le premier homme que j'ai aimer, j'aurais espérer qu'tu sois également le dernier. J'étais prête à tout Wassim, tout.
J'marche sans trop savoir où aller et par automatisme j'appelle Mouna.
Cette nuit elle m'a ramasser à la p'tite cuillère. J'lui ai cracher dessus, j'l'ai renier pour un gars mais elle est rester. Elle m'a soutenu, épaulé. Elle a jouer son rôle de sœur de la meilleur des façons.
J'ai affronter les rumeurs, le manque, l'absence de l'homme que vous aimez et qui vous rejette.
Tout c'qu'il vous reste ce sont toute les promesses qu'il vous a faite. Les promesses que jamais plus il ne tiendra.
* Fin du Flash Back *