Chapitre 5

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La boulette. Je ne rentrerais plus jamais chez des inconnus. La rousse, qui se nomme Mélinda, à appeler mon père et il va arriver d'ici une minute à l'autre. Anna est toujours dans mes bras, endormie, je n'ai même pas pu récupérer mon sweat. En plus, je m'ennuie.

Pourquoi Dame Nature s'acharne-t-elle sur moi ?

Peut-être par ce que tu as tué des centaines de personnes ?

Merci, conscience.

-Brook, si vous rencontrez mon fils, ne lui dit sous aucun prétexte comment vous connaissez Anna. D'accord ?

-Euh... D'accord, mais pourquoi est...

Ma question fut interrompue par la sonnette. Mélinda sauta presque hors du canapé pour aller ouvrir. Je déposai doucement Anna sur le canapé et me levai à mon tour, légèrement tremblante. Même si j'avais été entraînée pour résister à des températures les plus basses, j'ai toujours détesté ça.

-Où est-elle ?

Cette voix... Ce n'est pas celle de mon père. Pourtant, elle m'est étrangement familière... Je me mordis durement la lèvre. Cette voix rauque m'attire, comme... Un aimant. Pas une attirance physique ou amoureuse, c'est quelque chose de plus fort, différent. Je veux voir son visage, maintenant. J'en ai besoin.

Je m'avançai rapidement vers la porte et me figeai. Il était là. Juste devant moi. Ses yeux, azurs identiques aux miens, fixant Mélinda avec contrariété. Ses cheveux brun, comme les miens, retombant devant ses yeux à cause de quelques mèches rebelles. Une chose me marqua plus que les autres : un petit grain de beauté ornait sa joue droite. Exactement le même que moi.

Son regard se tourna vers moi et ses larges épaules arrêtèrent brusquement de se soulever. Une veste en cuir noir, nonchalamment jeter sur ses épaules, laissait imaginer un torse bien bâti. Son jean bleu, presque noir, lui tombait sur les chevilles, recouvrant légèrement ses baskets blanches.

Il me ressemblait tellement. C'était comme une grosse claque en pleine tronche.

Tout se bousculait dans ma tête. D'abord la surprise, la crainte et pour finir la terreur.

Non, je ne dois pas avoir peur. Je suis Dream, je n'ai peur de rien.

Il me mettait dans tous mes États et cela commençait à sérieusement me taper sur les nerfs. Pourquoi ai-je peur ? Pourquoi me ressemble-t-il comme mon reflet ?

Mélanie, voyant le malaise, se racla la gorge et prit la parole :

-Euh...je vais emmener Anna dans sa chambre. J'espère qu'on se reverra, Brook.

Je lui fis un petit signer de tête et elle quitta le corridor. Le mystérieux inconnu tourna les talons et se dirigea déjà vers l'extérieur ou la pluie avait cessé. Moi, je restai là, les bras baillant.

Il se tourna vers moi, fronça les sourcils en voyant mes bras, plus précisément le droit, et revint vers moi. Il s'arrêta à quelques pas, comme une distance de sécurité, et enleva sa veste avant de me la tendre.

-Tu es encore trempée, tu vas tomber malade comme ça, affirma-t-il d'une voix neutre.

S'il savait les nombreuses séances de torture que j'ai eues, il ne chipoterait pas sur des petits détails insignifiants comme ça.

-Non.

Je ne savais pas quoi répondre d'autre. Il soupira, comme lorsqu'un enfant ne veut pas manger ses légumes, et se rapprocha. Je reculai et dis :

-Tu. Ne. M'approche. Pas. Je n'ai pas besoin de ta veste à la con.

-Tu vas la mettre, insista-t-il, un brin de colère dans la voix.

-Qu'est-ce que tu ne comprends pas dans « non » ? rétorquais-je en croisant les bras sur ma poitrine.

-C'est soit tu la mets, soit tu retourne à pied, répliqua-t-il, un rictus vainqueur sur les lèvres.

S'il croit que c'est ça qui va me faire craquer, il ne me connaît pas. Je passai à côté de lui et m'engageai sur le trottoir.

-Brook ! Reviens ici tout de suite !

Je pouffai légèrement, mais continuai ma marche. Je sortis mon paquet de cigarettes, en fourrai une dans ma bouche et l'allumai.

Je soupirai d'aise et repris une nouvelle goulée de cet air, si mauvais pour notre santé, mais pourtant si délicieux.

-Soit tu reviens ici tout de suite, soit je pars sans toi, cria-t-il dans mon dos.

Je me contentai de lui faire un dos d'honneur par-dessus mon épaule avant d'entendre une portière claquée. Enfin seule. 

***

Cela devait faire une bonne trentaine de minutes que je marchais sans même savoir où j'allais. La nuit était tombée, mais je m'en fichais. De toute façon, tout est désert ici.

-Hé ! Toi là !

J'ai peut-être parlé un peu vite. J'ignorais tout bonnement la personne et continuai ma marche.

-T'es sourde ou quoi ?

Ha, ils sont deux. Je les ignorai une nouvelle fois. J'ai autre chose à faire.

Une main m'attrapa la taille et me retourna avec force. Deux hommes se trouvaient devant moi. Un à la chevelure anthracite, d'apparence costaude et le second, aux cheveux jaunâtres et au corps svelte. Je me dégageai de sa prise, une grimace de dégoût scotché sur le visage.

-Quoi encore ? crachais-je.

-Holalalala ! Une lionne. J'adore ça, affirma celui à la tignasse sombre.

-Elle n'est pas mal, renchéri le second en se léchant les lèvres.

Oups, ça sent les problèmes.


Coucou tout le monde !

Je vous doit quelques explication sur mon absence. Alors voilà, j'ai participer à un concours. J'avais décider d'attendre que la créatrice ai donné des nouvelles d'elle pour lui poser des questions (pour savoir si je pouvais poster des chapitres) mais hélas, elle a bien donner des nouvelles, mais pour déclarer la fermeture du concours. Donc je vais reprendre le rythme habituel. 

Bisous vanillé!


La sombre vie de BrookOù les histoires vivent. Découvrez maintenant