Je n'étais juste pas d'humeur. Tout le monde, c'est décider pour me mettre en colère ou quoi ? Je n'ai pas envie de faire un scandale, ici. Je ne suis pas sur mon territoire, je n'ai aucun droit. Enfin, si il y a un gang dans les environs. Mais cela m'étonnerait vu les gosses de riches qu'ils sont.
- Laissez-moi tranquille à la fin ! Qu'est-ce que vous avez tout aujourd'hui ? bougonnais-je en reprenant ma marche.
- Où crois-tu aller comme ça ?
Bien sûr, ils ne m'auraient jamais laissé tranquilles. Je ne vois même pas comment cette simple idée a pu m'effleurer l'esprit. La fatigue, sans doute.
- Je ne suis pas d'humeur pour vos conneries, commençais-je d'une voix froide, je n'ai pas envie d'avoir d'embrouilles.
Je me tournai, prête à leur faire face. La colère monta crescendo en moi devant la scène. Cet enfoiré de petit blondinet avait commencé à détacher sa chemise. C'est une blague ? Il veux que je lui fasse ravaler son sourire, ou quoi ?
- Je vous laisse 5 secondes pour partir, lança une voix qui m'arracha un sourire.
- Jalen ? Mais on ne...
-5.
-4.
Les jeunes hommes hésitèrent, mais je pouvais lire la peur sur leurs visages. C'est vrai que Mélinda m'avait dit que les Williams étaient connues dans la région.
-3.
Ils partirent en courant, me faisant pouffer. Je me tournai vers mon soi-disant « sauveur ».
- Non, mais tu te rends compte ! Si je n'étais pas arrivé, tu serais à moitié à poil sur le bord d'une autoroute ! s'exclama Jalen, les yeux noircirent par la colère.
Comme en témoignait la veine qui pulsait sur son front, il devait vraiment être en rogne. Mais je n'ai pas besoin de lui. Je n'ai besoin de personne. Pourquoi veulent-ils tous me protéger comme ça ? Ils sont plus en danger avec moi qu'autre chose.
- Pourquoi es-tu revenu ? demandais-je à mon tour pour changer de sujet.
Il passa nerveusement sa main dans sa nuque. Il semblait vraiment hésiter. Même si le voir aussi nerveux me faisait rire, je ne pouvais m'empêcher d'avoir un mauvais pré-sentiment. J'aurais peut-être dû parler de la météo, non ?
- C'est que... Je... J'avais... J'étais inquiet, souffla-t-il en baissant les yeux sur ses chaussures.
Il était inquiet. Je me mordis la lèvre, une étrange sensation dans la poitrine. Pourquoi serait-il inquiet ? On ne se connaît pas. On se déteste même. Je ne comprends plus rien. Non, je ne le comprends pas. Un coup, il me laisse seul, frigorifié sur le bord d'une route en pleine nuit et la seconde d'après, il me dit qu'il est inquiet. Ce gars, est-il bipolaire ?
- Inquiet ? Mais on ne se connaît même pas ! fis-je remarquer en croisant les bras sur ma poitrine.
- J'ai peur pour toi car... Je suis... Ton jumeau, souffla en encrant ses prunelles dans les miennes.
Impossible... Ses yeux, identiques aux miens, me fixaient avec appréhension et peur. Je ne comprenais plus rien. Il n'était pas seulement mon demi-frère, il était mon jumeau. Il était du même sang que moi. Le monde, c'était arrêter de tourner. Pour nous. Mes mains tremblaient, mon cœur battait si vite que je croyais qu'il allait exploser et ma gorge était si sèche qu'on aurait pu me faire avaler 3 litres d'eau que ça n'aurait rien changé. À cause de lui. Il changeait toute la donne. Ce n'était plus simplement de mon père et moi, c'était aussi de lui. Surtout de lui. Tout était flou autour de moi, il n'y avait que lui. Il était mon frère.
Impossible, me répétais-je intérieurement. C'est vrai que lorsqu'on voyait notre ressemblance, ça en était presque une évidence, mais pour moi, c'était impossible. J'étais... Perdue. C'est vrai qu'apprendre que j'avais un père était une chose, mais je pouvais le renier, l'ignorer. Mais un jumeau ! Comment pouvais-je garder sa froideur et son ton sec ? Comment pouvais-je garder mon masque ? Mais surtout, est-ce que je vais réussir à lui cacher qui je suis, ce que je fais et mes vrais sentiments.
- Dit quelque chose...
J'étais clouée au sol, comme ci des racines m'avaient attrapé les pieds et qu'elles me retenaient bien là, m'empêchant de bouger. Je ne savais même pas quoi dire. Que pouvais-je dire ? Rien. Je ne pouvais pas avoir de quelconques sentiments. Je suis Dream, je n'ai pas de sentiment.
- Brook... Me supplia-t-il.
Je ne pouvais pas. Je ne devais pas m'attacher à lui. À eux. Je ne leur ferais que du mal. Ils seraient en danger. Même si j'en voulais à mon père et même à Jalen, je ne me pardonnerais jamais s'ils devaient leur arriver quelque chose. Jamais. Je remis mon masque neutre et déclarai :
- Jumeau ou pas, j'ai mal aux pieds. Rentrons.
Son regard était rempli de tristesse et d'incompréhension et me serrait un peu plus la gorge. Je comprenais ses sentiments, car j'avais les mêmes en ce moment. Ses yeux se mirent à briller étrangement. Lorsque l'information arriva enfin à mon cerveau, je baissai la tête, incapable de le voir ainsi. Cette vision me serrait le cœur. Bon Dieu que c'est difficile.
-C'est tout ? hésita-t-il.
Je haussai les épaules pour seule réponse. Je relevai alors le visage vers lui, inquiète de sa réaction. Même si je ne l'avouais jamais à voix haute, je ne voulais pas qu'il souffre. Il me fit un petit sourire triste. Il essayait de paraître détacher, mais je connaissais par cœur se sourire. J'avais le même. Il retira à nouveau sa veste et s'approcha de moi pour la déposer délicatement sur mes épaules. Je ne dis rien et me laissai faire.
C'est le moins que tu pouvais faire après l'avoir rejeté de la sorte.
La ferme, conscience.
Il passa un bras sur mes épaules, mais je me défis, à contre cœur, de sa poigne. Il soupira, mais ne dit rien, se contentant de m'ouvrir la portière, m'invitant silencieusement à y entrer. J'y entrai en soupirant. J'allais rentrer chez mon père et le voir. J'avoue que je regrette un peu ma réaction. Mais ce qui est fait, est fait.
Maintenant, j'allais être confrontée à lui.
Et bim! Je reviens avec un chapitre de MA-LADE!
Salut tout le monde, comment allez-vous? Me revoilà en force avec un nouveau chapitre avec une grosse révélation. Qu'en pensez-vous? Vous approuvez la réaction de Brook? Pensez-vous qu'elle devrait s'ouvrir à lui? Tant de questionsssssssss !
Enfin bref, moi je vous fait plein de bisous à la vanille, et je vous dit à la prochaine!
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La sombre vie de Brook
Jugendliteratur❝ -Brook...commença-t-il d'une petite voix. -Non, je ne veux pas entendre tes conneries, le coupais-je d'une voix sèche, Tu n'es pas mon père, tu comprends?! Tu n'es rien d'autre qu'un pauvre type qui croit pouvoir contrôler ma vie ! Je ne t'aim...