|4| Malronge

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Traverser la passerelle et suivre le chemin de la destinée mènera au salut de la liberté

Les Sans-pupilles me poussèrent devant, tous voulaient quitter cet endroit et traverser le "pont" qui était plutôt une passerelle car il n'était constitué que de planches soudées entres elles par un simple cordage. Certaines planches étaient pourries, un vent assez violent les auraient fait tomber. Mais par une loi défiant toute logique, elles pouvaient supporter des centaines de personnes en détresse. Gardant mon sang-froid de côté, j'y allais avec les autres, gardant mon calme. Une personne à côté de moi tomba et fît une chute de 10 mètres. Il allait tomber dans l'eau quand un tentacule en jaillit et l'attrapa pour le noyer dans l'eau. Une onde de sang apparut alors.

Au bout d'une minute étant donné les embouteillages qu'il y avait, j'atterris de l'autre côté. Il y avait un long chemin blanc, qui faisait un contraste avec le reste du paysage, qui n'était que cendres. Les maisons étaient sales, en ruines et désordonnées. Elles ne mesuraient pas plus de cinq mètres, soit tout l'inverse de notre Royaume. On était des centaines à marcher, semblables à des morts-vivants, empruntant le même chemin, comme si notre instinct primitif nous disait de le faire. Au bout de deux heures de marches, un immense bâtiment s'offrit à nous. Il était grand et majestueux, sans doute le plus beau que j'ai pu voir jusqu'ici. On fût tous accueillis bien que cela dura une journée entière et difficile. Nous étions dans un grand hall aux murs brillants, reflétant parfois l'or accroché aux grands lustres au plafond. Je pus alors me contempler, et... je n'avais pas de pupilles...comme toutes les personnes de ce monde... C'était déstabilisant et dérangeant, je ne me reconnaissais plus, comme si à partir de maintenant, j'avais une nouvelle vie, un nouveau commencement.

J'étais toujours dans mes pensées quand une voix m'en fît sortir. Une dame vêtue d'une robe rouge avec une couronne en diamant sur sa tête et d'un sceptre avec en son centre un rubis rouge qui en faisait mal aux yeux à force de le voir se leva de son trône. Il y avait une autre personne à sa droite, semblable à un guerrier... Non... et pourtant je ne me trompais pas, c'était Clirk, mon frère. La personne que je supposais être une reine se mit alors à tendre les bras en proclama d'un sourire digne des plus grands films d'horreur :

"SOYEZ LES BIENVENUS ! VOUS ÊTES DANS LE NO MAN'S LAND !" cria-t-elle d'une voix grinçante.

BLOB'SOù les histoires vivent. Découvrez maintenant