Vite mercredi est arrivé, c'était l'après midi. Je n'avais pas beaucoup de devoir mais je faisais mon piano parce que cette après midi j'ai cours. Une heure par semaine ce n'est pas assez, c'est une heure de pur bonheur. Je joue tous les morceaux que je dois travailler jusqu'à un moment où mon portable vibre. Quand je vois le nom qui s'affiche, tous les sentiments passent, la joie, la tristesse et la colère. Mes jambes s'affaiblissent, je tremble. Il a osé venir me parler par message et pas devant moi. C'est un lâche, je n'arrive même pas à le détester. Je lis le message :
George :
Salut, pourquoi tu m'ignores ? Tu sais je mange pas !
Moi :
Oui moi non plus je ne mange pas, et je ne t'ignore pas et si tu veux me parler vient en face pas par message.
Le pire de tout, il prend tout son temps pour répondre. Je suis encore plus perdue que je le suis déjà. Je crie pour sortir toute la colère qui est en moi, toute cette histoire ma fatigue. Les larmes montent aux yeux, j'ai mal c'est comme si on me tapait très fort. Mon portable vibre de nouveau, il m'a répondu :
George :
Bah... demain on peut se voir je finis à 16h...
Moi :
Bien, moi aussi alors à demain.
Je m'effondre et une boule au ventre se forme, j'ai la nausée. Tout ressemble au noir, un chemin sans porte, c'est un cauchemar où je ne me réveille pas.
...
Je suis arrivée à mon cours de piano, avec un peu de maquillage on cache tout. J'entre dans la salle d'attente et il me prend tout de suite. On se serre la main et il commence la conversation :
-Bonjour Ava, comment tu vas ?
- Bien merci !
Comme à son habitude il m'accueille avec un morceau de piano. Le moral remonte un peu, je me laisse aller et ferme les yeux pour profiter de ce moment. L'heure passe tellement rapidement que j'ai même pas envie de partir j'ai peur d'affronter la réalité. J'inspire profondément et je sors. La pluie est au rendez-vous et je n'ai pas de parapluie. Je cours jusqu'à chez moi, c'est difficile la pluie me fouette au visage. Le temps est le même que mon moral, ça ne m'aide pas. Les larmes remontent, j'ai du mal à respirer, je tombe à genou. Le monde s'arrête autour de moi, il pleut encore très fort. Petit à petit mon souffle arrive, il me reste cinq cents mètres. L'immeuble se dresse devant moi j'ouvre la porte je sonne à l'appartement, Kate m'ouvre. Elle me voit, sa bouche forme un grand O, je dois avoir vraiment une salle tête car elle se met à rire :
-Tu te fou de moi en plus, je viens de courir pour passer le temps plus vite...Et sans savoir pourquoi quand je dis ça ma voix se brise.
Kate vient me prendre dans ses bras, on reste un moment comme ça. Elle me cherche une serviette, et je vais me changer. Je prends un thé pour me réchauffer, Kate arrive derrière moi et crie :
-Alors ma pref, ça été ta journée ?
-Yep, bien et toi ?
- Troop bien, il y un garçon dans le bus, il était tellement canon et me fixait. Et il est venu me parler et on a échangé nos numéros. Je suis trop excitée tu ne sais même pas comment.
- MAIS c'est tellement bien, raconte ce qu'il t'a dit, comment il est physiquement. Essayant de partager son enthousiasme...
-Tu es prête à passer une heure à m'écouter !
-Okay, mais tout d'abord tu prends aussi un thé et on mange des sablés, ça m'aidera à tenir !
- Très bien, aller on va dans le salon on sera plus à l'aise.
Pendant bien une heure, cette pipelette parle, des fois je déconnectais mais tout ce que je sais est le plus important. Il s'appelle Kévin, plus grand qu'elle, il a les yeux bleus et ses cheveux sont blonds, il a une voix rauque bien sexy comme elle raconte. Ils ont fait connaissance, il n'habite pas très loin de chez nous donc il va venir manger ici ce soir. Génial ! Et qui est de corvée de cuisine c'est moi, alors pour l'occasion je cuisine un repas français. Des cuisses grenouilles accompagnées de la sauce traditionnelle et j'ai pris une bonne baguette de pain. Mon côté française fait surface et quand je cuisine je ne pense à rien, c'est dommage que Je n'ai pas le temps de pâtisser. Il est 19h passé, on sonne à la porte, Kate folle comme pas possible me demande si elle est bien apprêtée, elle est tellement élégante. Elle ouvre et son visage s'illumine dès qu'elle le voit. Je dois dire qu'il est plutôt mignon et vont bien ensemble ces deux là. Kate nous présente et on passe tous à table. Quand Kévin aperçoit les cuisses, il est sceptique et il demande :
-Vous mangez ça ? En montrant du doigt les cuisses.
-Ah ah, ça ce sont des cuisses de grenouilles, c'est Ava qui les a faites, vu qu'elle est à moitié française, elle voulait te faire goûter. Moi aussi j'étais sceptique mais en fait j'adore ça, il faut vraiment que tu goûtes. Tu vas aimer, réplique Kate
-Bien...On va manger alors.
-Oui je vous en pris asseyez-vous je vais chercher le pain et l'eau. Je pars et reprends de la force pour le repas, j'enfile un sourire et j'y vais.
Pendant une heure, on déguste notre repas et Kévin a adoré les cuisses. On parle de tout et rien, j'avoue que ce mec est super gentil de plus d'être canon, il est bien pour ma coloc. Il lance une blague et bien sur Kate rit. D'un coup il me demande :
-Alors est ce que tu as un mec ?
Je m'étouffe, et je ris nerveusement et j'hésite à répondre mais Kate me devance :
-Euh comment dire, elle aime quelqu'un on va voir ce que ça va donner plus tard.
-Hmmm, oui c'est ça c'est un peu flou pour l'instant, je réponds tout bas.
- Okay mais si tu veux savoir, j'ai peut être un pote qui serai intéressé !
- Ah c'est cool. Je souris faussement
Et Kate dans toute sa splendeur sort :
-Mais ce serai tellement génial donne lui le numéro de ton ami et on fera une sortie tous les quatre.
Je la coupe tout de suite en haussant la voix :
-Nan, je ne veux pas son numéro et on en fini là.
Un silence s'installe, personne ne veut parler. Même moi je suis abasourdie par l'intonation que j'ai prit pour répondre. Kate et Kévin se regardent et je vais débarrasser la table. Une fois fini je vais dans ma chambre pour les laisser ensemble seuls.
-Je vais dans ma chambre, pas de bêtises les tourtereaux...
-Moi jamais on s'amuse juste, dit Kate
-Okay, je poursuis en français, Bonne nuit à vous.
Ils répondent en cœur et en français « Bonne nuit » avec leur accent c'est tellement drôle. Ensuite je me jette sur le lit et cri dans mon coussin. Je reste quelques minutes comme ça puis je vais me mettre en pyjama et j'éteins la lumière et vais dans mon lit.
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Dans l'ombre de l'espoir
Teen FictionVoici une fille Ava Williams, dans un coin d'Angleterre qui apprend la vie. Avec son amour pour quelqu'un, avec la joie, elle aime vivre. Une fille comme toutes les autres mais unique dans son sens. Découvrez son histoire.