Chapitre VII

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    Il est 16h, l'heure est venue, la chaleur monte je ne suis plus très sûre de moi. George arrive au loin, toujours aussi beau et sexy. Je reste à le dévisager de la tête au pied quand une main passe devant mon visage :

-Ouh ouh tu m'entends ?

-Euh...oui. Je murmure tout bas et détourne les yeux vers un lampadaire.

  Je suis certaine de devenir rouge pivoine, mes joues chauffent mais je ne dois pas m'affaiblir devant lui je dois être forte. Sauf que le contraire se réalise, rien qu'au contact des ses yeux verts profonds je suis faible. George me sort de mes pensées :

-Nan je ne crois pas, tu as fini de me mater, d'un ton moqueur finit-il par un sourire en coin

  A tout prix j'essaie de me ressaisir et mon masque revient, froide et distante je lui réponds :

-Nan pas du tout et puis je suis venue là pour que tu me parles alors je suis toute ouïe. Qu'est ce que tu as à me dire ?

   Tout d'un coup son sourire disparaît et il devient plus distant, le retour de ses sauts d'humeur. A lui tout seul il pourrait être dix personnes.

-Oui, pourquoi tu m'ignores autant, tu sais je voulais qu'on soit des  amis tous les deux car je ne veux pas te perdre...

   Il est hésitant et il a peur de ma réaction. Mais à l'entendre parler, la colère envahit mon corps, il veut qu'on soit des amis mais a-t-il compris que pour moi c'est dur, qu'il me manque tous les jours, que je veux être contre lui et sentir sa chaleur.

-George, écoute...Il a un mouvement de recul mais je reprends. Je t'aime plus que tout, être ami pour moi c'est...

-Ava comprends moi s'il te plait...

Je hausse la voix :

-Laisse moi parler s'il te plait, on est là pour s'expliquer. Tu m'as quitté sans que je sache pourquoi, tu ne me parles pas de l'été alors que j'essayais, tu étais froid et distant tout le long et là tu oses me demander de rester amie avec toi ?

- Ava, s'il te plait laisse-moi-t'expliquer...

-NON, JE PARLE !

Les larmes font surface, je prends toute la force que j'ai et je lui dis tout ce que je ressens :

-As-tu pensé à moi comment j'ai souffert et que je souffre encore aujourd'hui car je n'ai plus ta présence, tu crois qu'après deux ans de relation j'oublie en deux mois mon amour aussi fort que j'ai pour toi ! Penses-tu ce que je dois faire pour ne pas pleurer tous les jours devant tout le monde et faire bonne figure. Dire que tout va bien devant le monde entier mais que tu as mal à t'en rendre malade. Tu crois que je vais bien, mais nan mon pote je ne vais pas bien, tu me manques énormément même tout le temps, je t'aime tellement et toi tu veux être ami hein. Eh bah George apprends la vie, apprends ce que c'est de souffrir et de ne rien dire faire bonne figure pour que tout le monde croit que tu vas bien. Je veux te haïr mais je n'y arrive pas. Pourquoi ??? Parce que je t'aime trop pour te détester, je t'aime trop pour t'oublier, je t'aime trop pour être rancunière. Je t'aime trop...

    Et là je m'écroule, j'ai plus de force tous mes membres tremblent je suis à terre, j'ai perdu comme toujours et cette fois ci je n'ai plus la force de me relever, je suis battue par l'amour, je suis sans vie au milieu de cet espace. La douleur est présente c'est comme si on me frappait très fort, ma gorge me fait mal j'ai une boule qui s'est formée, j'appréhende ses paroles, sa réaction je n'ose même plus le regarder dans les yeux, j'ai peur. Pourtant il s'accroupit devant moi et d'un geste de la main il soulève mon menton pour que je le regarde dans les yeux et me chuchote :

-Ava, chut, calme toi tu sais je ne mérite pas tes larmes, je ne mérite pas ton amour. Mais je n'aime pas te voir comme ça, tu es si belle alors ne gâches pas ce beau visage par des larmes. Je veux tout t'expliquer. Je ne te demande pas de me répondre mais juste de m'écouter j'en ai besoin.

Je déglutis et le regarde droit dans les yeux, j'hoche la tête pour dire que j'accepte et il commence son speech :

-Alors je te dois des explications, si je suis partie c'est pour que tu ne souffres pas car j'étais perdu dans ma vie. Je ne savais plus où j'en étais. Une chose qui était sûre c'est que tu comptais pour moi et encore aujourd'hui mais il me fallait de l'air...

Les larmes menacent de couler, je me lève et pars mais il me rattrape avec sa grande main :

-Ava, s'il te plait ne pars pas comme ça !

-Tu veux de l'air je t'en fais...

-Nan attends...

   Il y a de la tristesse dans ses yeux mais je glisse ma main doucement pour profiter de ce contact jusqu'au bout je lui tourne le dos et pars. Tout ça fait mal, tous les sentiments sont mélangés en même temps et j'y arrive plus alors je cours tout droit jusqu'à mon endroit favori pour me recueillir.


Dans l'ombre de l'espoirWhere stories live. Discover now