Le temps est en raccord avec le jour, aujourd'hui nous enterrons ma grand-mère. La pluie est au rendez vous, il fait froid et humide. Toutes les personnes qui sont réunies ont un visage marqué par la tristesse et sont habillées en noir. Je me demande qui sont tous ces gens qui connaissent grand maman. Mon papy essaie de faire bonne figure comme mon père. Ma mère et Louis pleurent et se prennent dans leur bras. Et moi je suis dans mon coin éloignée de tout le monde et je repense à tous les souvenirs que j'ai eu avec elle, à cuisiner ensemble, à se promener, à faire les courses et tous les kinder bueno et les bonbons qu'elle nous achetait. Je la croyais immortelle, mais non les meilleures personnes partent souvent les premières. Je suis bouleversée tout cela est arrivé si vite que personne a pu se rendre compte de son état. Elle n'est plus parmi nous. C'est l'heure de la cérémonie, tout le monde rentre dans l'église, nous sommes devant malheureusement. Maman s'apprête à faire son discours, elle a déjà les larmes aux yeux :
-Maman, si nous sommes réunis tous aujourd'hui en cette église, c'est pour te rendre hommage. Je sais que tu n'aurais pas aimé que nous pleurons pour toi mais rire pour célébrer ton enterrement. Tu as été un modèle pour moi et grâce à toi j'ai pu avancer dans la vie même si ce n'est pas toujours facile comme aujourd'hui. Mais je sais que tu m'as appris les bonnes manières et je suis contente que tu sois ma mère. Je suis reconnaissante, même si toutes les deux nous avons eu des moments de désaccord, après tout je trouve cela normal mais une seule chose a pu nous remettre d'accord c'est l'amour de la famille. Maman je t'aime et merci.
Un blanc s'installe et l'orgue commence a joué la chanson préférée de grand maman. La chanson quand mon grand père et ma grand-mère se sont rencontrés. C'est une célébration émouvante, tout le monde porte un mouchoir à la main. Puis après que tous soient sortis de l'église son cercueil est sorti par quatre homme en costume noir et le mette dans une camionnette noire, des fleurs ornent sur tout le cercueil. Une fois dedans les hommes rentrent aussi et démarrent, puis chacun va vers une voiture et parte aussi. Nous aussi nous devons y aller même si la vision que je vais avoir ne me plait pas trop. Papa et maman sont partis avec deux voitures différentes, moi je pars avec ma mère, depuis que je me suis engueulée avec mon père on ne se parle plus et je l'évite. Quant à mon frère part avec mon père car ma mère l'a obligée sous prétexte de parler seule à seule avec moi. Elle me m'observe du coin de l'œil et prend ma main :
- Ma chérie, pourquoi tu es aussi renfermée ? Grand maman aurait voulu te voir sourire.
- Maman, ce n'est pas aujourd'hui que je vais sourire...
- Ava je te connais mieux que toi-même, tu te caches derrière un masque et ton sourire innocent que tu avais quand tu étais plus petite n'est plus là et il me manque.
- Mais je souris toujours quoi qu'il arrive.
- Nan mon ange, tu as un sourire forcé, et une faveur en plus soit cool avec ton père.
- Mam, je soupire, et je vois son regard noir. Ok... j'essaierai mais je ne promets rien.
Un silence pesant s'installe et je mets mes écouteurs pour écouter de la musique classique, la préférée de ma grand-mère. On arrive au cimetière, le processus se déroule, je m'avance vers le cercueil, à genou j'embrasse la boite et puis je chuchote :
- Grand maman je ferai toujours tes gâteaux et je lirai tous tes livres de ta bibliothèque. Et en français je lui dis je t'aime, tu seras dans mon cœur à jamais.
Je m'écarte et pose délicatement l'orchidée sur le cercueil. Je reste forte et aucune larme ne coule pour l'instant. Tout le monde observe attentivement le cercueil descendre dans le grand trou, il y a un silence mélangé avec des éclats en sanglots. Cette atmosphère est si triste avec le ciel gris, la pluie et tout le monde en dessous de son parapluie avec un mouchoir à la main pour ne pas pleurer devant tout le monde. Puis à mon tour j'éclate en sanglot et Louis vient me prendre dans ses bras pour me réconforter.
Puis tout le monde se réunit dans la maison de grand-maman, des petits fours ont été préparés avec du champagne tandis que moi j'opte pour un verre d'eau, je vais dans la cuisine me prendre un verre puis le remplir, tout le monde vient me voir et me font la bise, et dise « Oh darling, si tu as besoin nous sommes là. » Cette attitude m'écœure, et je me réfugie dans la bibliothèque de ma grand-mère. Je m'assis sur le fauteuil, ferme les yeux puis respire un grand coup. Je prends un livre, le préféré de mamie. Puis quelqu'un entre et je sursaute. Je tourne la tête et c'est celui qui m'a conçu en face de moi donc je l'ignore. Il prend une chaise et vient en face de moi :
- Ava, je suis venu en paix.
Un rire sarcastique me prend et je lui réponds d'un air sec et hautin :
- Mais tu te rends compte de l'idiotie que tu viens de dire.
- Ava , si je suis pas là c'est pour toi.
- QUOI !! Mais tu es malade tu n'as jamais été là alors arrête de faire ton speech et regarde le mal que tu fais autour de toi.
- Si tu parles de maman je veux bien t'expliquer.
- Bah il faudrait peut être et pourquoi je suis la dernière au courant parce que mon chère géniteur voulait me l'annoncer mais quel honneur !
- Ava calme toi si tu veux que j'explique... si maman et moi nous séparons c'est pour le bien de la famille, moi qui travaille tout le temps et vous qui êtes à la maison qui m'attendez... Je veux lui couper la parole mais... attends je finis, ce n'est plus possible et je crois que je n'ai plus de sentiment pour ta mère donc nous avons pris la meilleure décision le divorce... donc voilà.
- Tu es un lâche, tu es nul, je ne comprends pas comment je peux encore te parler aujourd'hui, tu me dégoûtes, tu me fais chier, tu m'énerves, parfois je te hais...
Je suis tellement énervée je ne sais pourquoi, j'éclate de rire et je lui dis :
- Tu sais quoi tu as tout gâché avec moi, pourtant je t'ai laissé les portes ouvertes pour que tu comprennes mais rien du tout je t'ai attendu longtemps pour rien alors maintenant c'est terminé il te restera plus que... je pointe son vers de scotch... que ton vieux scotch et toi. Et ne vient pas me voir...
Puis j'avance vers lui prend son vers à la main et je le bois d'un cul sec. Je sens l'alcool descendre, la gorge me brûle. Je le pose sur le bureau et je pars en claquant la porte et rejoins les autres. Je souris pour que tout se passe bien : « sourire, toujours sourire ! » et l'espoir se charge du reste.
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Dans l'ombre de l'espoir
Teen FictionVoici une fille Ava Williams, dans un coin d'Angleterre qui apprend la vie. Avec son amour pour quelqu'un, avec la joie, elle aime vivre. Une fille comme toutes les autres mais unique dans son sens. Découvrez son histoire.