Dans l'ombre de l'espoir

Chapitre XVIII

   Nous sommes fin novembre, cela fait déjà quelques semaines qu'il fait froid et il pleut toute la journée. Aujourd'hui Abigail fête son anniversaire, elle a organisée une soirée chez elle, comme c'est plus prêt de l'appartement que de ma maison je suis restée ce week-end et je partirai en bus. Il est dix heures du matin, alors j'ai encore le temps de me préparer surtout pour être honnête je n'ai pas envie d'y aller. Depuis l'enterrement de ma grand-mère, je n'ai plus rien envie de faire, le week-end je dors, le soir je m'enferme dans ma chambre, mais je lui ai promis depuis longtemps. Pour tuer le temps je fais d'abord mes devoirs, je mets bien deux heures à tout faire lorsque mon ventre se met à grogner, il a faim. Je prépare à manger, une poilée de poivrons avec du poulet au curry et un peu de crème de coco. Puis en dessert je me prends un yaourt basique. Pour passer le temps et me détendre je joue au piano pendant deux heures, où je suis dans une bulle et plus rien ne m'atteint. Mais quand j'ai fait le tour de mes morceaux, j'angoisse à nouveau car à la soirée je ne connais pas des personnes et je déteste ça. Je prends une douche bien chaude en réfléchissant à ma vie et en parlant toute seule, il faut vraiment que j'arrête, les gens me prennent pour une folle. Je m'habille avec une robe bleue, un collant et mes vans. Je ne me maquille pas, juste pour ne pas ressembler à un panda déjà à dix heures et vu que je n'ai pas de waterproof.

L'heure arrive je descends jusqu'à l'arrêt de bus et je m'assois et regarde la ville dans la pénombre avec mes écouteurs, une fille dépressive... J'en ai longtemps pour arriver chez elle alors je m'installe confortablement jusqu'au terminus. Une fois arrivée, Abi arrive en courant pour m'accueillir :

- Je suis tellement heureuse que tu sois là, je te le jure tu ne vas pas regretter.

- On verra ça, à moi de juger plus tard dans la soirée.

On éclate de rire toutes les deux on se raconte les dernières nouvelles même si nous nous sommes vus hier. Je lui présente son cadeau :

- Tiens c'est pour mon Abi préférée, joyeux anniversaire, je te souhaite plein de bonheur pour cette année à venir.

- Oh merci c'est gentille Ava, tu es adorable mais où trouves –tu ces mots et ce discours vraiment ?

- Dans ma tête tout simplement, il ne faut pas chercher loin tu les trouveras toute seule.

- Oui oui je ne te crois pas, absolument pas... Bon allons rejoindre les autres pour que la fête commence !

Nous arrivons dans le salon, tout le monde est déjà, Arthur me tend un verre :

- Pour bien commencer je pense qu'il te faut ce cocktail.

- C'est quoi comme cocktail ? tu ne m'inspires pas confiance surtout toi dès que tu es avec de l'alcool, ça va ? tu es déjà bourré ?

- Non je vais bien, et pour information c'est un planteur il y a du rhum et des jus de fruit rien de méchant.

Je prends le vers boit une gorgée, ce n'est pas si mauvais je vais voir un peu tout le monde enfin ceux que je connais. Je vais dans la cuisine pour me resservir mon troisième verre, il est vraiment bon ce cocktail. Je danse, je ne pense à rien même pas aux regards des autres, je danse avec tout le monde, Arthur, Victor, Emma, Noah et Abi de temps en temps. La chaleur monte et j'ai soif, je me ressers un verre cette fois ci Malibu coca. Puis je vais dans la véranda regarder les étoiles et pour me retrouver seule, Abigail me rejoint, et on discute un peu puis je lui dis tout sur la relation avec mon père, les larmes refont surface, elle les voit et m'enlace, je n'arrive plus à me retenir je pleurs :

- Oh Abigail, je suis terriblement désolé je suis une mauvaise amie, c'est ton anniversaire et tu es là à me consoler, tu ne devrais pas. Vas rejoindre les autres je vais rester un peu seule...