Une semaine plus tard, il est mercredi et je rentre de mon cours de piano. Il fait assez froid et en plus demain il pleut. Même si j'ai un t-shirt, un pull en laine, un gros manteau et un foulard j'ai froid et puis il y a aussi la petite technique du collant en dessous du pantalon ; qui marche très bien d'ailleurs, je vous le conseille. Mais j'aime bien quand même ce froid, donc j'ai décidé de marcher pour rentrer à l'appartement. Je monte tous les étages, l'ascenseur est encore en panne. J'ouvre la porte et je cris le prénom de ma chère colocataire : « KATE !!! » C'est assez étrange, elle ne répond pas et d'habitude elle saute dans mes bras ou me fait peur. Je la rappelle, un blanc, je vais dans sa chambre j'ouvre la porte mais elle est fermée. Quand Kate ferme sa porte c'est qu'elle ne va pas bien je la connais parfaitement. Alors je toque, une fois, deux fois, trois fois... Elle ne répond toujours pas, je ne patiente plus : « Kate, ouvres-moi ! Sérieusement répond moi, please !
- NAN , je ne veux pas laisses moi !
- Kate sors de là tout de suite ! je commence à monter d'un ton
- Je ne le ferais pas. Elle pleure »
Je sais très bien qu'elle ne va pas bien et tellement têtue, qu'elle n'ouvrira pas mais je vais persister jusqu'à ce qu'elle ouvre cette porte. Pour la deuxième fois je le dis en français, elle le comprend : « Kate, ouvres cette putain de porte ! »
Pas de réponse, je vais finir par la défoncer, je veux savoir dans quel état elle est, je me calme, prends une grande respiration et demande calmement : « Pour la troisième fois, Kate tu vas ouvrir la porte !
- Nan, je ne veux pas.
- Qui est ce qui dit de dire ce qu'on a sur le cœur ?
- Hmmm...
- Ne renies pas ce que tu as dit.
- Okay, c'est moi...
- Alors, tu vas déverrouiller la porte, l'ouvrir, me faire face et me dire ce qu'il ne va pas.
- Tu sais que tu es chiante ?
- Yep tu me l'as déjà fait remarquer.
- Tu es nulle...
- Je sais aussi, mais je suis la meilleure. »
Elle m'épuise, pire qu'une gosse, Kate n'est en plus pas comme les autres, une grande enfant et il faut sortir les vers du nez pour qu'elle te parle, et qu'elle se confie à toi. Mais pour la prévenir je lui dis bien de dire strictement la vérité, et je lui ordonne de faire comme au tribunal aux Etats-Unis. Je suis chiante, je sais je sais mais c'est ma personnalité. Une fois qu'elle a enfin ouvert cette porte, elle s'installe sur le canapé et je lui prépare du thé. Puis quand je sens qu'elle est prête à se confier, je l'écoute et par contre elle ne s'arrêtera plus une fois qu'elle est lancée : « Bon, je ne sais pas comment l'expliquer, c'est difficile à exprimer...
- Je ne te jugerai pas, sois en sûre.
- Okay...Je me suis prise la tête avec Kévin et je culpabilise et j'ai une espèce de sensation que je n'aime pas en moi et je ne veux pas avoir ça et j'aime et...
- Et calme toi, ça s'appelle l'amour Kate.
- Mais pourquoi c'est aussi bizarre, et je n'aime pas ça, dans mon ventre c'est étrange.
- C'est normal, l'amour est étrange et te fera faire ressentir d'autres sentiments étranges.
Quand elle me dit ça, cela me soulage que je ne suis pas la seule à ressentir tous ces choses étranges dans le ventre. Maintenant il va falloir lui faire des leçons sur l'amour car je crois bien qu'elle n'y connait pas grand-chose, c'est normal elle vie son tout premier amour, c'est excitant de pouvoir partagé avec Kate. Je réfléchis comment aborder le sujet pour lui expliquer ce que c'est l'amour dans toute sa complexité. Je bois une gorgée de thé puis je commence le monologue sur l'amour :
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Dans l'ombre de l'espoir
Genç KurguVoici une fille Ava Williams, dans un coin d'Angleterre qui apprend la vie. Avec son amour pour quelqu'un, avec la joie, elle aime vivre. Une fille comme toutes les autres mais unique dans son sens. Découvrez son histoire.