Chapitre XVI

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    Les bonne nouvelles sont vite parties. Ma mère vient d'appeler pour annoncer le décès de ma grand-mère. Pour une fois que tout se passait bien, il faut toujours que quelque chose arrive. C'est reparti, un sentiment de tristesse m'envahit, les yeux commencent à piquer, je vois flou. Et je m'écroule, un grand bruit se fait entendre et les voisins hurlent. Je pense à ce moment qu'ici nous n'avons pas le droit de faire un pas. Je suis seule ce soir, je regrette tellement que Kate ne soit pas là ce soir. J'aurai besoin d'elle en ce moment.

    Une heure après je réussis à me calmer, mon appétit ne vient pas mais je dois quand même manger quelque chose. J'entends ma mère me dire « Chérie, il ne faut pas louper un repas ». Cette pensée me fait sourire. Ce soir j'opte pour des crackers avec du fromage juste histoire de manger. Une fois fini, je prends une douche pour me détendre et penser à autre chose. L'eau coule le long du corps chaud et mes larmes se fondent avec l'eau. Mes muscles se détendent mais je verse encore des larmes. Je me suis promis de ne plus pleurer mais c'est impossible. Je suis pathétique. Je prends vingt minutes pour me doucher, je me fais un soin des cheveux. Quand je sors de la douche, le miroir face à moi plein de buée, je l'enlève et me regarde droit dans les yeux.

- Ava, renforce toi un peu, arrête d'être cette personne fragile. Arrête de pleurer pour rien. La vie n'est faite que d'embûches de toute façon. Ne te cache pas dans ton ombre. Souris, toujours souris !

J'essaie un sourire mais il est forcé, quoi qu'il arrive je dois sourire, à partir de maintenant ce sera mon arme.

    Le lendemain matin, je me réveille à cinq heures. J'ai passé une nuit assez agréable jusqu'à ce que je fasse un cauchemar. J'ai mal à la tête mais plus moyen de me rendormir alors je me lève. Je prends un doliprane et je bois un café pour me réveiller. Je prends le temps pour me préparer : je me maquille ce que je ne fais pas d'habitude. Aujourd'hui je porte un jean noir avec un haut bordeaux à manche longue. Le froid arrive, c'est cool. J'ai trente minutes d'avance. J'attends, les minutes passent à une lenteur qu'on ne soupçonne. Les trente minutes passées, je sors. Le vent fouette sur mes joues, mes cheveux longs si bien démêlés sont de nouveau emmêlés. Mes mains gèlent, la prochaine fois je prendrai un foulard.

    Mon premier cours de la journée commence, je suis en histoire mais la concentration n'est pas là. Mes esprits partent ailleurs, loin, très loin. Je croise les bras et pose ma tête dessus. Je pars mais un bruit me réveille. Un instant j'ignore ce qui se passe, je tourne la tête et je vois le professeur d'histoire en face de moi. Il hurle sur moi en me disant que ce n'est pas comme ça que je vais réussir ma vie en dormant en cours. Mais là en ce moment j'ai juste envie de dire « merde » à tout le monde. Il m'exclut de la classe, je me lève ma chaise tombe par terre avec et je claque la porte. Pour une fois je m'affirme, alors je m'assois en tailleur pendant quinze minutes. Je pose ma tête contre le mur et je repars dans les rêves les plus lointains. Au bout de vingt minutes, la porte qui s'ouvre me fait sursauter, et le prof devant moi :

- Vous pouvez revenir mademoiselle !

    D'un air résigné, je me lève et me rassois à ma place. Jusqu'à la fin du cours je me tais et je lutte pour ne pas dormir. Une fois que ça sonne je me dépêche pour sortir pour ne pas voir le professeur. Il m'énerve en ce moment. Je marche sans lever la tête le long du couloir, je voulais être seule mais je crois que c'est loupé. Toute la bande arrive vers moi avec leur visage inquiet, je n'ai pas besoin de leur pitié. Mais « sourire, toujours sourire » alors je fais un sourire forcé, et j'avance vers eux et je fais la bise à tout le monde et je m'informe de leur état. Abigail vient à côté de moi :

- On mange tous ensemble ? Nous demande-t-elle d'un air joyeux.

- OUIII !!!! répond en cœur Noah et Emma.

Dans l'ombre de l'espoirWhere stories live. Discover now