Chapitre 6 : Et après ?

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    Plus d'une semaine s'était écoulée depuis les drames. Éléonore était restée chez sa tante, toujours sans nouvelles de ses parents depuis. Le souvenir de Lucas était encore très présent dans leurs cœurs, à toutes les trois. L'enquête sur l'incendie et la disparition des Green n'avançait pas. Durant une semaine, l'adolescente avait mis toute son énergie à la recherche de ses parents. Elle avait fait le tour de sa maison, avait fouillé tout le quartier, avait interrogé de multiples passants. Aucun résultat. Leurs corps n'ayant jamais été retrouvés, Éléonore gardait un espoir. L'incendie pourrait être criminel et ses parents kidnappés, qui sait ?

    Dans l'après-midi d'une énième journée passée à pleurer, les deux cousines décidèrent qu'il était temps de rentrer chez Éléonore, récupérer quelques affaires. Le trajet n'était pas très long à pieds, il demeura néanmoins lent et morne. Les passants pouvaient facilement dire en les voyant que les deux cousines n'allaient pas bien du tout.

     Arrivées au pied de sa maison, Éléonore sortit sa clé et l'entra dans la serrure, par automatisme, sans regarder ses gestes. Une chose étrange se produisit alors : la clé ne rentrait pas... Ou, plus exactement, elle rentrait, mais dans un trou. La serrure avait disparu, laissant place à un vide. Éléonore tenta donc de pousser la porte qui s'ouvrit toute seule. Pensant que ses parents avaient simplement fait appel à un serrurier en ayant perdu leurs clés dans l'incendie, Éléonore afficha un grand sourire et s'exclama "Maman ! Papa ! Vous êtes là ?"... mais aucune réponse ne se fit entendre. Elle entra donc dans sa demeure suivie par sa cousine. L'entrée était très sombre malgré la porte ouverte car le ciel était très nuageux. Evie tenta d'allumer la lumière mais l'ampoule ne s'allumait pas. Les deux jeunes filles sortirent donc leurs portables afin de démarrer le flash. Et là, devant leurs yeux horrifiés, ils virent un salon dévasté, comme si un cyclone était passé dedans. Les chaises étaient cassées, la table par terre, la télé au sol, des journaux déchirés, les meubles ouverts, des éclats de vaisselle partout... Un vrai carnage ! Éléonore poussa un énorme cri de désespoir. Sa détresse était telle, que son hurlement fit réagir les chiens autour. Et les larmes revinrent encore :

     - Pourquoi moi ? Evie, dis le moi, pourquoi moi ? Qu'est-ce que j'ai fait ? prononça-t-elle entre deux sanglots.

    Sa cousine, impuissante ne pouvait que la prendre dans ses bras. Elle appela la police en même temps. En les attendant, Éléonore voulait examiner les dégâts. Plus rien n'était utilisable, tout était cassé. Dans la cuisine, même constat et pour toute la maison d'ailleurs. Sa chambre était sens dessus dessous. Ses vêtements renversés, ses chaussures défoncées, ses photos déchirées... La jeune fille était tellement choquée qu'elle n'arrivait même plus à pleurer. Quand les officiers arrivèrent, Evie les accueillit tandis qu'Éléonore était allongée sur son matelas, préalablement remis sur son lit. Elle repensait à tous ces récents événements. Tout avait déraillé le jour de son anniversaire quand elle reçut son collier. Le collier ! La benjamine se releva en une fraction de seconde afin de chercher son collier ! Elle l'avait laissé dans son étui, étui qu'elle avait rangé dans son bureau ! Elle ouvrit donc ledit bureau et tomba sur... Rien. Le bureau était vidé. Elle chercha alors comme une furie dans sa chambre en lançant chaque vêtement par la porte. La chambre vidée de tout ce bazar, l'adolescente n'y retrouva pas son collier. Il avait disparu. La jeune fille tilta alors : des voleurs étaient entrés ! Mais pourquoi avoir tout cassé ? Éléonore accouru dans la salle de bain afin de vérifier les bijoux de sa mère. Elle les trouva éparpillés partout par terre, les trier prendrait trop de temps mais c'était très étrange. Pourquoi avoir pris son collier mais pas les autres bijoux de la maison ? Éléonore commençait alors à faire le tour de sa maison pour voir quels objets auraient pu être pris. Elle pénétra dans la chambre de son frère et tomba nez à nez avec une chambre normale. C'est-à-dire qu'elle n'était pas totalement dérangée comme le reste de la maison, le lit était fait, les meubles fermés... Éléonore se souvint alors que plus jamais elle ne pourrait sauter sur son frère dormant dans ce lit... Elle nota néanmoins que l'emballage de son collier était dans cette chambre. Alors qu'elle était figée dans l'ouverture de la porte, elle entendit un raclement de gorge derrière elle :

La femme au coeur TopazeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant