Chapitre 3

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PDV Minho :

Cela fait maintenant trois jours que nous marchons, nous cherchons, encore et encore. Il fait si chaud la faim et la soif nous tiraille tous. Malheureusement, nous ne pouvons rien faire contre cette chaleur insupportable. Cependant, pour ce qui est de la nourriture et de l'eau, nous avons la chance d'être aidé par une personne qui nous est inconnue. De ce que nous savons et avons pu observer, il s'agit d'une fille, ce qui semble faire extrêmement plaisir à certains tel que Fry qui semble être tombé sous son charme. Cela nous a beaucoup fait rire lorsque nous l'avons su. Souvent, lorsqu'une personne du groupe se plaint du manque de nourriture ou d'eau qui nous tiraille les tripes, notre ange gardien nous envoie de nul part de quoi nous rassasier avec des petits mots contenant des mises en garde tel que : "Les ressources ne sont pas infinies, consommer avec modération."
Et bien d'autres encore. Nous n'avons jamais vu son visage, en fait, nous ne l'avons plus revue depuis le jour où elle a essayé de tuer Teresa. Quant à elle, je ne peux plus la supporter ! Je ne lui fais pas confiance et en plus de ça, elle abuse de notre patience et de notre gentillesse. Elle ne fait que se plaindre et je dois malheureusement je retenir de la frapper. Thomas nous a de nombreuses fois affirmé que nous devions aller dans les montagnes, tout comme Aris qui reste un total inconnu pour nous tous.

- J'ai faim ! Se lamente Teresa.

- Tu veux bien la fermer ! Est-ce que tu nous entends nous plaindre ?

- Ta gueule toi !

Je vais pour répliquer mais Teresa me coupe en hurlant :

- EH ! L'AUTRE FOLLE ! ENVOIE NOUS DE LA BOUFFE ! J'AI FAIM !

Après avoir hurlé comme une folle, le silence règne de nouveau dans la pièce. Rien ne tombe du ciel comme d'habitude, mais un grognement se fait entendre au loin suivi par des sortes de gémissements. Je ne suis apparemment pas le seul à entendre ces bruits, tous les autres ont eux aussi l'oreille tendue. Dans un froncement de sourcils communs, aucun de nous n'émet le moindre son. Ces bruits doivent bien venir de quelque part ! Ce qui signifie que nous ne sommes surement pas seuls. Je me tourne vers les blocards et réfléchis à ce que ça peut-être. Différents scénarios tournent dans ma tête et certains sont tellement absurdes que je me pose des questions sur ma santé mentale. Ce doit-être le manque d'eau Dans un mouvement commun, nous nous levons en même temps et nous commençons à nous diriger en direction d'où proviennent les bruits dans le plus grand des silences. Plus nous avançons, et plus les bruits sont forts. À lentente de tous ces bruits, je peux deviner que cette personne souffre. À cet instant, l'image d'un jeune enfant ou d'une personne plus âgée me vient en tête, je la vois, penchée sur le sol entrain de vomir ses tripes à cause maladie qui m'est inconnue. Le visage est tordu par la douleur et par la souffrance que lui inflige cet horrible moment. Je reprends mes esprits dans un mouvement vif de la tête. C'est alors que nous arrivons devant un spectacle qui me rend peiné et écuré. Une jeune fille est entrain de vomir ses tripes sur le sable doré, qui, à présent n'est plus vraiment de cette couleur. Je vais pour m'approcher et aider cette personne mais celle-ci met sa main devant elle comme pour m'indiquer de rester là où je suis. À quatre pattes au sol, une main tendue vers nous et l'autre au sol, la jeune fille se vide du peu que contient son estomac. Ses cheveux blonds-dorés lui tombent devant le visage ce qui nous empêche de le voir.

- Je sais que tu aimerais être seule, mais nous pouvons t'aider ! Dis-je à l'intention de la jeune fille.

Elle ne répond rien mais se contente de me montrer son majeur de sa main déjà levée vers nous. Étonné, je lève mes sourcils et un rictus apparaît au coin de mes lèvres. Cette fille a du caractère, ça ce voit rien qu'à la façon de comment son doigt m'a répondu. Alors que je vais pour lui parler, un détail vient me taper. Pas au sens propre comme la dernière fois, car, cette fois-ci je ne me suis pas pris de bouteille en plein visage, mais je viens de voir des sacs, un bonnet noir et une sorte de foulard. Alors cette fille est celle qui nous aide depuis le début !? Mais qu'est-ce qu'elle a ? Cette fois ci ça va être à notre tour de l'aider ! Je m'approche d'elle rapidement et au moment où je vais pour prendre ses cheveux pour qu'elle ne leur vomissent pas dessus, elle se lève d'une rapidité effroyable et part en courant en prenant deux sacs au passage.

- Attends ! Lui criais-je en lui courant après.

Malheureusement, elle est plus rapide que moi et parvient à mettre de la distance entre nous. Mes pieds s'enfoncent dans le sable ce qui me ralentît, alors qu'elle semble flotter au dessus de ces grains dorés. Je commence doucement à perdre haleine à cause de la chaleur mais continue de lui courir après.

- Attends ! On ne te veut pas de mal ! On veut juste t'aider ! Lui criais-je à bout de souffle.

- Et moi je veux que tu me lâches Minho !

Je m'arrêtes subitement à l'entente de ses paroles. Comment se fait-il qu'elle connaisse mon nom ? Fait-elle partie des gens que je connaissais avant de perdre la mémoire et d'aller dans le labyrinthe ? Alors que d'autre questions fusent dans mon esprit, un bruit sourd s'élève dans la pièce et je me tourne immédiatement vers la source du bruit. Teresa tient une arme entre ses mains et vient de tirer avec. Mais où a-t-elle pu trouver ça ? Un hurlement rempli de douleur et de rage se fait entendre à l'opposé des blocards et la jeune fille que je coursais s'est arrêtée. Une plaie est visible au niveau de sa cuisse et du sang en sort abondamment. Teresa vient de lui tirer dessus Mais qu'elle abrutie ! Je vais pour lui hurler dessus mais un rire plutôt étrange me retient.

- Je me demandais quand tu le ferais... Teresa !

Celle-ci blêmit à l'entente de son prénom.

- Je ne vais pas te demander comment tu connais mon nom, car j'ai la réponse ! Cri presque la brune.

- Ah bon ? Ça m'étonnerait ! Répond la jeune fille en se retournant vers nous avec un foulard marron sur le nez et la bouche.

- Grâce à ça ! Hurle une nouvelle fois Teresa en joignant ses paroles d'un geste. Elle lève son bras ou, dans sa main se trouve le bonnet qu'avait la jeune fille. Il y a quatre initiales cousues dessus, W.C.K.D.

- Wicked... murmurons-nous tous ensemble sauf les deux jeunes filles.

Une rage immense m'envahit. Mais elle est comme partagée, pourquoi nous aider ? Peut-être que vous êtes des sujets et qu'il faut que vous soyez en bonnes santés pour la suite ! Me murmure ma conscience. Possible... Mais pourquoi ne pas nous attraper et nous ramener directement dans leur centre, ce serait plus rapide et moins fatiguant pour eux, pour elle. Et puis... Le wicked n'aurait pas envoyé quelqu'un de malade ! Je ne parviens plus à comprendre, tout cela est si compliqué ! Mais je ne pense pas qu'elle nous veuille du mal.

- Ce n'est qu'un bonnet que j'ai pris sur un cadavre, dit l'inconnue presque naturellement.

Teresa émet un petit cri et lâche le bonnet qui tombe au sol. Je lève les yeux aux ciels avant de les reposer sur l'inconnue qui se trouve plus loin. Debout dans l'entrée d'un immeuble à moitié effondré, elle se tient droite mais doit s'aider de l'encadrement de là où il y a avait une porte pour bien se tenir.

- Qui nous dit que c'est la vérité ? Lâche Teresa, de toute façon on doit en finir !

Alors que j'essaie d'assimiler le sens de ses paroles, je vois Teresa relever l'arme et un bruit sourd retentit dans la pièce. L'inconnue ne bouge pas et semble se moquer de la situation, comme si tout cela ne l'atteignait pas. Cependant, la balle file comme le vent et atteint sa cible rapidement. L'inconnue est alors comme projetée au sol, hors de notre champs de vision. Alors c'est fini pour elle ? Je me retourne vers Teresa qui sourit. Quand elle remarque que nous la regardons tous elle lâche simplement :

- Quoi ?

- Tu viens de tuer un être humain ! Et tu nous demande ce qu'on a ? Tu te fous de moi j'espère ! Hurlais-je hors de moi.

Les autres commencent également à lui hurler dessus mais du mouvement se fait voir un peu plus loin ce qui fait régner une nouvelle fois le silence dans la pièce. Nous nous tournons tous très lentement vers la source de ces mouvements et là, dans l'embrasure de la porte, se trouve l'inconnue, debout. Un trou dans son t-shirt laisse voir que sa blessure se trouve au niveau de ses côtes droites d'où du sang en jaillit. Le sang gicle de cette nouvelle blessure tout comme sa jambe.

- Tu pensais te débarrasser de moi aussi facilement Teresa ?

Le Labyrinthe 2Où les histoires vivent. Découvrez maintenant