Chapitre 4

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PDV Minho :

Je ne sais comment réagir face à la situation dans laquelle nous sommes. Il semble que je ne sois pas le seul dans cette situation car les autres blocards semblent être aussi choqués que moi par le fait qu'elle soit encore vivante et debout, face à nous. Je ne peux imaginer à quel point elle doit être forte physiquement et mentalement pour pouvoir réussir à se relever après avoir reçu deux balles sans montrer le moindre signe de douleur. Car oui, son visage ne montre aucune trace de douleur, mais plutôt une expression de haine. Cependant, nous ne pouvons pas en dire autant de sa posture qui n'est pas aussi intimidante qu'avant. Un rire rauque s'échappe d'entre les lèvres de l'inconnue alors qu'elle s'exclame :

- Teresa Sais-tu à quel point tu vas regretter ce que tu viens de faire ?

Mon regard se tourne automatiquement vers la brune et je peux voir qu'elle est tétanisée de peur. Au moment où elle ravale sa salive pour dire quelque chose, l'inconnue s'élance à pleine vitesse dans notre direction et me passe devant sans même que je n'ai le temps de bouger. Sa vitesse est effrayante et me semble surhumaine. Cette action a le don de tous nous tétaniser sur place et aucun de nous n'essaie de faire le moindre geste, comme si au moindre geste elle allait s'en prenne à nous . Ses yeux ne sont pas visible derrière ses lunettes mais je peux tout de même voir que ses sourcils sont froncés sous la haine qui l'habite. Un frisson d'effroi me parcourt le dos et je n'ose imaginer ce qui va arriver à Teresa.

PDV de l'inconnue :

Une haine qui m'était jusque la inconnue semble envahir chaque parcelle de mon corps ce qui me permet de me mouvoir sans ressentir la douleur des balles. Plus je me rapproche de Teresa et plus ma haine semble grandir en moi et me fait accélérer. Alors qu'un seul mètre nous sépare l'une de l'autre, je tend mon bras droit vers elle et lui empoigne fortement le cou pour la soulever dans les airs lorsque je l'atteins.

- Arrêtes !

Je me tourne vers l'endroit d'où provient la voix, la rage faisant palpiter chaque veine de mon corps. Minho Il me fixe d'un regard perdu, apeuré et d'autres sentiments que je ne peux déceler tellement ma haine est immense envers cette garce. C'est alors que la réalité me frappe subitement, je l'effraie. Lui et les autres. Mais ce n'est pas ce qui m'inquiète le plus, car je semble devenir comme eux, comme ces monstres. Je ne peux devenir ainsi, je ne veux pas ! Mon regard est perdu dans le vide et il m'est difficile de me concentrer sur un point fixe. Mon état empire, je ne peux prendre ce risque, je dois au plus vite me soigner ! Pour lui comme pour eux. Je jette Teresa au sol et entend qu'elle peine à retrouver son souffle. Le sable qui s'est levé lorsqu'elle est atterrie au sol ne semble pas l'aider mais plutôt empirer son état. Sans même leur jeter un regard, je me détourne des anciens blocards et cours du mieux que je peux à l'intérieur du bâtiment où je me trouvais avant tout cela.

PDV Minho :

Je ne parviens pas à trouver les mots face à tout ce qu'il vient de se produire. Teresa est encore entrain de peiner à retrouver son souffle mais cela m'importe peu, ce qui m'intéresse c'est plutôt cette fille qui semble être perturbée. Je ne comprend pas pourquoi elle s'en prend à Teresa mais pas à nous, les autres blocards. Ce qui est maintenant sûr, c'est qu'elle ne fait pas partie de wicked étant donné qu'elle semble absolument vouloir se débarrasser de la brune alors qu'elle est un sujet tout comme nous autre. Un détail m'a frappé lorsque je lui ai demandé d'arrêter, bien que je m'attendais à ce que mes paroles soient vaines, elle m'a écouté et a semblé être perdue dans ses réflexions dès cet instant. Bien que ses lunettes ne me permettaient pas de voir ses yeux et son foulard de voir le bas de son visage, j'ai quand même pu déceler une expression d'effroi, comme si elle venait de se rendre compte de quelque chose de déplaisant. Je ne sais pas pourquoi, mais je ressens de la compassion envers cette fille bien qu'elle ai voulu tuer notre chère camarade. Mais ça ne s'arrête pas seulement à cela, il y a quelque chose d'autre au plus profond de moi, je le ressens mais ne parviens pas à savoir de quoi il s'agit. Plongé dans mes pensées, je ne parviens pas à effectuer le moindre mouvement, comme si j'étais paralysé et incapable de faire quoi que ce soit. Je parviens tout de même à voir Newt, au loin, être dans le même état que moi, tout aussi bouleversé et incapable de bouger. Ce n'est que lorsque j'entends un grognement que je peux de nouveau bouger. Je me tourne vers la source du bruit et peux voir un homme ( si l'on peut appeler ça comme ça ) dans l'encadrement de la porte où se tenait l'inconnue il y a peu. Sa mâchoire est décalée sur la droite, son poignet gauche retourné et ne semble tenir qu'à l'aide de la chaire qui semble pourrie. D'affreuses plaies sanguinolentes se trouvent un peu partout sur son corps et son crâne est dépourvu de cheveux. La bouche entrouverte, je peux voir ses quelques affreuses dents jaunies par le temps et rougies pas le sang. Cet homme est effrayant, répugnant. Je tourne lentement ma tête vers les blocards et vois Thomas aider Teresa à se relever tout en observant l'homme.

Le fait qu'ils l'aient également vu me rassure quelque peu mais lorsqu'une dizaine d'autres tel que lui se joignent à ses côtés, je panique et l'effroi s'empare de mon corps. Bien que je sache gérer ma peur face à ce genre de situation, je dois bien avouer que je n'en suis pas dépourvu et qu'en ce moment même, il m'est difficile de me contrôler car je ne suis pas seul contrairement à d'habitude. Ma crainte augmente d'un seul coup lorsque je vois une femme tout aussi déformée que les autres attraper l'oreille d'une des personnes du groupe et de l'avaler d'un seul coup. Mon souffle se coupe à cette vue qui me révulse au plus au point. Mon regard aimerait tellement se détourner de ce spectacle, mais il m'est impossible de le faire tellement je suis obnubilé par eux. Au lieu de regarder mes amis ou même ailleurs, mon regard reste collé à ces bêtes qui semblent être assoiffées de sang. Sans que nous nous y attendions, ces « personnes » se sautèrent mutuellement dessus et commencèrent à se dévorer entre elles. Ce spectacle est encore plus répugnant que celui d'avant mais bien que cela nous dégoûte, aucun de nous de bouge. Dans des mouvements bestiaux, ces monstres s'arrachent leurs membres d'où en gicle du sang noir sur plusieurs mètres. Alors que l'un des monstres se retrouve projeté vers nous, mort, Teresa hurle de peur ce qui attire l'attention des autres créatures qui arrêtent enfin de se dévorer mutuellement. Je ne peux m'empêcher de la maudire à voix basse tout en m'élançant au pas de course vers mes camarades. C'est alors qu'un hurlement bestial se fait entendre derrière moi et résonne dans la pièce. Sans m'arrêter dans ma course, je lance un regard derrière moi et vois que les créatures s'élancent toutes dans notre direction.

- Courrez ! Hurlais-je aux blocards en passant à leurs côtés.

Nous nous élançons tous alors dans le bâtiment se trouvant derrière nous et alors que nous y pénétrons, une voix nous arrête.

- Vous êtes vraiment stupide ma parole !

Nous nous retournons tous pour voir à qui la voix appartient et mon cur semble rater un battement. Iris ?

Le Labyrinthe 2Où les histoires vivent. Découvrez maintenant