Les Seigneurs De La Terre De Carlomen

Chapitre 6

La bête approchait, seuls ses deux yeux rouges étaient visibles dans la pénombre de la grotte. Alienor sentit alors une chaleur immense comme si son corps prenait feu. Elle tentait de crier mais aucun son ne sortait de sa bouche. Elle courut vers la sortie mais une immense queue couverte d'écailles la souleva et la ramena dans la grotte et dans la peur du lieu sombre.

Alienor se releva en sueur. Cela faisait plusieurs qu'elle faisait le même rêve. Elle jeta un regard autour d'elle: Domitille et Arthur dormaient à point fermé. Le lit d'Adrien demeurait vide depuis leur dispute de la veille. Le jeune homme avait dû partir dans la montagne pour être seul. L'héritière comprenait de moins en moins cet être mystérieux qui pourtant donnait envie de le connaître. Elle se rapprocha des braises du feu allumé avant la nuit. Elle réfléchit alors une manière de s'excuser pour s'être énervée contre Adrien. Pourquoi voulait-il tout commander ? L'endroit de campement choisi par le garde était parfait. Continuer encore une heure ne servirait à rien.
Elle était perdue dans ses pensées et ne vit pas arriver derrière elle Domitille. Celle-ci tentait vainement de remettre de l'ordre dans sa coiffure. Cela faisait trois jours qu'ils n'avaient croisé de village et donc sans se changer ni se laver.
Elle s'assit à côté d'Alienor et prit alors la parole d'une voix mal réveillée :
-"Ne t'inquiète pas. Il va finir par revenir. Il est comme ça, tu n'arriveras pas à le changer. "
-"C'est bien ça le problème. Il est têtu comme une mule. Si on doit gouverner ensemble, il va falloir qu'il fasse des efforts. C'est grâce à moi qu'il a une chance de régner ! Sinon, il serait rester sur sa plage ."
-"Toi aussi, il va falloir que tu fasses des efforts. Tu es presque plus têtue que lui. Vous avez tout deux ,un sacré caractère ! "
-" Bon, d'accord. J'irai m'excuser mais s'il ne fait pas de même, il terminera le voyage à cloche pied en faisant le cri de la cigogne."
À peine avait-elle terminé sa phrase qu'Adrien sortit des arbres,les habits en lambeaux, les bras et les jambes ensanglantés,le regard vide...

Voilàààà, désolée encore pour le retard ! J'espère que ça vous plaît encore malgré le temps entre d'écriture. Bon, salut mes pitites mésanges bleues !