II - Préparation des observations - Arthur

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Près de Lyon, petit village animé.
Début décembre.

***

Sur son lit, toutes ses recherches, impressions, et déductions étaient étalées.
Alors qu'Arthur répertoriait toutes ses photos et ses vidéos du ciel, assis par terre, sur un tapis tressé, un grand bruit le sortit de sa concentration.

Une sirène au son aiguë retenti dans tout le village, puis une voix d'homme la remplaça. Elle annonçait :
- Villageois, Villageoises, une réunion des préparatifs pour l'avent et les fêtes de fin d'année sera organisée. Elle se déroulera le mercredi 5 décembre  à 17 heures. Tout les habitants y sont conviés, puisque nous avons de meilleures idées à plusieurs !
Bonne journée !

Il descendit alors les larges escaliers de bois en trombe, et cherchant sa mère du regard, tomba nez à nez avec l'une des voisines. Elle était blonde et de taille moyenne, quoique un peu plus grande, haute de ses talons d'une dizaine de centimètres. Elle portait un pull over size rose pâle, accompagné d'un jean noir. Ses cheveux étaient relevés en un chignon bas, ayant un effet décoiffé.
Arthur s'excusa de la façon dont il était arrivé et lui souhaita une belle journée. Puis, en regardant sa mère, il demanda s'il pourrait, lui aussi, participer à la grande réunion pour Noël et les décorations envisagées pour la petite commune.

- Oui, je pense que cela serait une bonne occasion de revoir tout le village, et en plus, de jeunes têtes comme toi auront peut-être des idées innovantes ! - répondit-elle en lui ébouriffant ses cheveux chatains.

- Merci maman ! - répliqua Arthur en l'embrassant sur la joue.

Puis il il fit quelques pas pour se diriger vers le salon, emprunter le sweat violet qui y était resté, et prévint sa mère qu'il partait voir la cascade. Il l'enfila et, armé de ses écouteurs, ils traversa le petit village, pour attraper un sentier qui menait à une chute d'eau.

 L'adolescent décida d'éteindre sa musique, retira ses écouteurs et regarda l'eau tomber quelques mètres plus bas. Ces mouvements perpétuels et frénétiques le fascinait, et Arthur ne se lassait jamais de ses observations.
Il regardait attentivement un insecte, qui s'était posté sur l'un des cailloux présents derrière la cascade, la où l'eau n'avait aucun pouvoir. C'était un coléoptère, assez commun du côté de la forêt.

***

Célina, ayant finit sa discussion avec Claire, la voisine, se leva, et se fut le moment des aurevoirs. Elle s'était faite une amie il y a 6 mois déjà, peu après leur arrivée ici. Sa mutation à Lyon lui permettait de découvrir de nouveaux modes de vie, et également des amis, proches ou de passage. Elles se dirigèrent toutes deux dans le hall, et Célina questionna Claire, son amie, sur le choix de ses vêtements. Elle lui répondit :

- Je fais en sorte que le tout s'harmonise, les couleurs, les textures, et mêmes les détails. Je pense que c'est important de s'aimer soi-même, pour adopter son propre style, celui dont tu n'as pas honte de porter, et dont tu es fière . Tu t'habilles plutôt bien toi, arrête de toujours penser que tu n'es pas belle ! Tu manques de confiance en toi parfois, Céli'.

- Je sais... Mais, je n'arrive pas vraiment à associer les couleurs et tout le reste. Est ce que ça te dirait une journée shopping pour que tu me conseille quel est le meilleur pour moi ? Bien sûr, je me charge de tout !

- Oh oui ! C'est une super idée ! Cela nous permettra de passer du temps ensemble, et souffler un peu. On se rappelle pour fixer ça !

Puis elle se firent la bise, et d'un geste de la main, Claire enfila sa veste verte sapin, et s'en alla, laissant Célina réfléchir.

Elle décida de partir faire son repassage, et réalisa le repas du midi. Il était déjà onze heures et une cinquantaine de minutes, et Arthur n'était pas encore rentré. Elle décida donc de lui envoyer un message. Elle avait toujours peur qu'il ne lui arrive quelque chose, grave ou non, et s'en inquiétait. Célina était une mère parfaite aux yeux d'Arthur : elle était toujours là pour l'aider à ranger, ou lui apprendre à faire la cuisine, pour qu'il puisse être autonome lorsqu'il sera en âge de quitter le foyer. 
Puis elle s'allongea dans le salon en allumant l'écran plat.

***

Arrivé depuis une quinzaine de minutes à l'auberge du village, Arthur, cherchant les propriétaires, tomba nez à nez avec un cheval. Il était couleur caramel, et avait les yeux d'un noir profond et brillant. Ce bel étalon était parfaitement entretenu, bien brossé et coiffé d'une tresse sur le côté gauche de sa croupe.
Il décida de le déstresser, puisque son arrivée fut assez brutale.
Peu après, le cheval était complètement calmé, et devenait même amical.
Soudain, un son aigu et court se fit entendre, c'était le portable d'Arthur. Alors, il s'éloigna un peu de l'animal, tout en gardant ses teux posés sur lui, sortit son portable et l'alluma. Ayant finalement regardé l'écran, il vit que sa mère lui avait envoyé un message :

- Où es-tu parti ? Je t'attends, reviens vite !
Célina

Il se dépêcha de lui répondre, pour quitter l'étalon, qui n'avais pas bougé de sa place. Il chercha un seconde fois les propriétaires, sensiblement absents, pour leur faire par de la liberté du cheval.
Il le mena donc dans l'une des étables, déjà fournies en fourrage et en paille. Il resta à le regarder quelques instants, et en reculant lentement, se faufila à travers les bâtiments, et disparaître aux côtés de la route.

***

La porte s'ouvrit rapidement, et Arthur chercha du regard sa mère. Elle se leva pour l'embrasser sur la joue, et lui demanda d'aller laver ses mains, avant de déjeuner, ce qu'il fit sans plus attendre. Puis, dès qu'il eu fini, il descendit les escaliers pour retrouver Célina dans la salle à manger. Elle était de taille moyenne, et décorée d'un grand sapin. Il était vert comme un arbre naturel, et sur ses branches pendaient des boules de différentes tailles. Les principaux coloris de ses décorations étaient le bleu et  l'argenté. Toute la maison possédait des objets, coussins et autres babioles de ces deux couleurs la, les favorites d'Arthur et de sa mère. Quand à la table, elle était d'un bois sombre et brillant, accompagnée de huit chaises, utiles lors de repas de famille.

Ils s'installèrent sur les assises confortables et commencèrent à dîner, le plat étant une soupe de poisson, accompagnée de pain, suivit d'une tarte aux poireaux. Enfin, le dessert était un yaourt à la noix de coco, et le reste du gâteau marbré de la veille.   

La soirée se termina sur les confidences de chacun, et des jolis luminions placés dans toute la maison s'allumèrent. Arthur monta dans sa chambre pour finir son travail sur le ciel, et redescendit pour regarder la télévision avec sa mère.

 Enfin, Célina annonça qu'il serait mieux d'aller se coucher, tous deux prirent les escaliers de bois, et se souhaitèrent une belle nuit.

Dehors, la forêt de pin ondulait sous la brise légère du vent, et les petits animaux nocturnes s'aventuraient hors de leur terrier.

𝐋𝐄𝐄𝐍𝐀Où les histoires vivent. Découvrez maintenant