𝐋𝐄𝐄𝐍𝐀

III - Une rencontre inattendue - Arthur

Dans la chambre qui lui servait également de bureau, Arthur s'était allongé sur son lit deux places pour rêvasser, et penser à son futur métier. Il était amoureux des étoiles, de la Galaxie, et même de l'Univers, dont il connaissait tout les secrets, c'est pourquoi, il se dirigerais vers l'ingénierie spatiale. Il devait apprendre tout ce qu'il faudrait savoir pour les prépas d'ingénieur, et les grandes écoles.

Soudain, sa mère l'appela de la cuisine :
- Arthur ! Est ce que tu peux venir m'aider pour faire le gâteau ?

- J'arrive Maman ! - lui cria son fils.

Et il ouvrit sa porte, traversa le petit couloir décoré de tableau d'eux deux à la montagne, dans les arbres, ou encore au près d'un phare. Il était peint en gris clair, et le sol habillé d'un parquet en chevrons.

Arrivé en bas, il se dirigea vers la cuisine, et prit l'un des tabliers, qui étaient accrochés au mur, et le noua autour de sa taille.

Ses cheveux bouclés châtains lui tombaient sur le haut du front, ce qui n'était pas gênant. Sa mère, elle, dû les attacher en un chignon haut, et leurs longueurs y étaient toutes rassemblées. Leurs deux tabliers étaient similaires, et décorés de badges en tout genres.

Célina avait sortit tous les ingrédients sur la table, encastrée en partie dans le mur. Arthur prit donc l'une des balances, sa préférée qui était de couleur blanche, avec un effet marbre, et y déposa un saladier avant d'appuyer sur le bouton connu de tout les cuisiniers : Tare.

Soudain, Arthur eu une idée, il plongea la main dans le sachet de farine et en lança sur sa mère.
- Comment oses-tu ? Sur ta propre mère qui plus est. - imitant une petite bourgeoise. L'heure de ma revanche a sonné ! - en prenant un air méchant.

Célina prit elle aussi de la farine pour la lancer dans les cheveux de de son fils.

Leur bataille se termina en fou rire et ils finirent de préparer tout ce qu'il fallait pour cuire un superbe goûter.

Ils cuisinèrent ainsi, parfaitement coordonnés, le gâteau et même le repas du midi.

***

- Maman, est ce que tu peux me passer l'eau s'il te plait ? - demanda Arthur.

- Oui, tiens. - dit-elle en lui la tendant.

- Merci ! Au fait, tu voudrais faire quoi cette après-midi ?

- Je ne sais pas, mais demain je ne serais pas là, parce que je vais aller m'acheter des vêtements avec Claire, tu sais, la voisine. - répondit la mère d'Arthur.

- C'est cool alors ! Est ce que tu pourras me prendre un sweat en même temps s'il te plait ?

- J'essaierais de ne pas l'oublier ! - ajouta Célina en souriant.

- Ça te dit de venir faire un tour avec moi ?

- Tu veux dire marcher, une randonnée courte, quoi ?

- Oui oui, alors tu veux bien ?

- Pourquoi pas !

Ils finirent de déjeuner, puis se levèrent, rangèrent leurs assiettes et firent la vaisselle à deux.
Ils parlaient surtout de la réunion qui allait se dérouler le soir même.

- J'espère qu'on arrivera avant qu'elle ne commence. - dit Célina.

- Mais ne t'inquiète pas, on prendra des raccourcis pour le retour, si tu veux ! - répondit son fils en lui faisant un clin d'œil.

Alors ils sortirent en mettant leurs vestes, et, en passant par la petite ruelle, ils virent chez leurs voisins une nouvelle occupante. Par l'une des fenêtres ils aperçurent de nouvelles décorations, comme un télescope identique à celui d'Arthur. Il s'arrêta et scrutait l'outil de précision, il n'était donc pas le seul à admirer le ciel et les étoiles dans ce petit village.
- Tu as vu maman, elle a aussi un télescope ! - annonça Arthur.

- Oui j'ai vu ça en même temps que toi ! C'est pourtant étonnant ici. - réplique-t-elle.

- Je me demande qui ça peut-être, puisque personne n'occupait cette pièce auparavant. Enfin, je n'en sais rien, mais comme par hasard, aujourd'hui quelqu'un y est, en plus avec le même télescope que moi.

- Arthur, arrête, tu n'allais pas être le seul a en avoir un de la sorte tout de même ! Il était vendu dans tous les magasins de jouets tu sais. - lui repondit-elle.

- Je sais, mais pas ici quoi ! - déclara-t-il.

- Tu pourras aller voir qui-est-ce, ou je pourrais demander à Claire demain, pendant qu'on ira faire du shopping.

- Bonne idée ça, tu m'en dira des nouvelles ! - dit Arthur en lui faisait un bisou sur la joue

Ils se dirigèrent vers la forêt pour commencer leur petite randonnée.

***

Arrivés près de la cascade, ils s'arrêtèrent un moment pour l'admirer, et Arthur décida de s'asseoir sur l'une des dalles propres qui étaient présentes autour de la chute d'eau. Il ferma les yeux, entendant sa mère se rapprocher et faire de même. C'était comme s'ils faisaient du yoga en pleine nature, ouverts à une ambiance douce et reposante.

Les minutes s'écoulèrent au fil de l'eau, et Arthur décida d'interrompre ce moment de calme pour regarder sa montre. Les aiguilles argentées y inscrivaient seize heures, au dessus d'un cadran du même coloris. Les chiffres étaient remplacés par des points noirs brillants, et le cadran fait de bois sombre. Le tout était installé sur un bracelet de cuir, parfaitement maintenu par une attache d'argent. Il l'avait reçue à son dernier anniversaire, et ne la quittait plus. Dehors, le soleil était déjà bas, et la petite famille n'était pas encore rentrée. 

L'espace lui était toujours identique, une cascade peu large mais plutôt haute, avec des roches plates sur le pourtour. Des arbres aux feuilles épaisses poussaient le long des parois de la cascade, jusqu'en haut. Il y avait quelques lianes et de la mousse à profusion.

Arthur décida donc de toucher l'épaule de sa mère, doucement, et elle tourna la tête et sourit. Il lui chuchota qu'il était l'heure de rentrer, pour avoir le temps de se changer avant la réunion du village. Tout deux se levèrent et partirent vers leur maison, en passant par de petits sentiers secrets. 

Sur la route, pourtant peu fréquentée, ils croisèrent un camion de transport, qui allait tout droit vers l'église. Le conducteur ne les avait pas vu, c'est pourquoi ils jugèrent préférable de patienter jusqu'à son passage à leur proximité. C'était un camion décoré de bandes rouges sur les toile latérales, maintenues de sangles épaisses et robustes. 

Il traversèrent ensuite, et Arthur monta se changer dans sa chambre, tandis que Célina but un peu d'eau et enfila un jean et un pull gris coupé au buste d'un V.

Déjà, les nuages venaient d'apparaître sur la petite commune près de Lyon et la pluie allait commencer à tomber.