Chapitre 14

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Je me réveillais de nouveau. J'étais toujours dans ce cachot minable, ou quasiment aucune lumière n'arrivait.

Mélanie était venue me chercher pour me présenter au chef de son clan, un certain Nikolaï. Quand il m'avait vu, un éclair lubrique était passé dans ses yeux.

- Bien, je crois que nous allons changer de plan.

Ce fut sa première phrase. Son nouveau plan fut rapidement mit en place. Plusieurs femmes vinrent me chercher et sans que je comprenne quoique ce soit, on m'avait habillé et maquillé pour me « présenter convenablement», comme elles avaient dit, au chef de clan.

Une fois que je fus prête, Nikolaï était venue voir le résultat, son regard était toujours aussi lubrique. Il avait congédié les femmes et il me regardait fixement, tout en détaillant mon corps. J'avais alors eu l'impression d'être une souris qu'un chat regarde avant de la dévorer.

Nikolaï ne m'avait pas plus dès le premier coup d'œil, il avait l'air imbu de sa personne. Et le fait qu'il côtoie Mélanie ne faisait que renforcer mon impression sur lui : il n'était pas comme mes vamp-sitters !

Après m'avoir détaillé de longues minutes sans avoir dit un mot, il m'avait adressé la parole, me faisant alors sursauter :

- Je comprend pourquoi il est tombé amoureux de toi.

- Pardon ?

- Kiken, je comprend pourquoi il est tombé amoureux de toi.

Je ne répondis pas, simplement trop surprise par sa phrase. Pourquoi parlait-il de Kiken ? Le connaissait-il ? Apparemment oui, mais il y avait dans sa voix de la haine, de la colère et un profond mépris. Ils se connaissaient mais Nikolaï n'avait pas l'air d'aimer Kiken.

Nikolaï avait alors levé la main pour me toucher, je ressentis alors un profond dégoût à l'idée qu'il me touche. Heureusement, Mélanie était rentrée dans la chambre comme une furie, la colère brillant dans son regard.

- Espèce d'ordure ! Avait-elle hurlé à l'intention de son chef.

Nikolaï l'avait alors simplement fixé, aucune peur ne s'affichait sur son visage, il avait l'air habitué aux accès de colère de la jeune femme.

- Comment peux-tu me faire ça ? Faire de cette garce, de cette humaine ta fiancé, la présenter devant tout le clan ? Tu es en train de m'humilier !

Nikolaï lui sourit, ce qui fit disparaître la colère de Mélanie. Je n'en cru pas mes yeux, Mélanie avait peur de quelqu'un !

- Ma belle, commença Nikolaï, tu sais très bien que tu es la seule que j'aime. Il n'y a que toi. Cette humaine n'est qu'une manière de rendre fou ton frère et tu le sais. C'est d'ailleurs pour ça que tu m'as aidé à la capturer. Le vampire se tut un moment avant de reprendre. Tu pensais sincèrement que j'allais tombé amoureux d'une humaine.

Mélanie ne dit rien. Devant son air renfrogné, Nikolaï éclata de rire.

Son rire me glaça le sang. J'aimais entendre Kiken rire, les peu de fois où il le faisait, son rire était enfantin et effaçait toutes les années de vie de cet homme qui avait l'air d'avoir vécu bon nombre de choses et pas qu'agréable. En revanche, le rire de cet arrogant était effroyable. Il vous faisait courir des frissons dans toute votre colonne vertébrale. Il vous glaçait jusqu'au fond de vos tripes. Il était froid, et vous promettez milles souffrances, et je savais que ces souffrance m'étaient destinées, à moi et à Kiken.

Nikolaï s'arrêta de rire de la même façon dont il avait commencé : d'un coup. Cela m'effraya davantage. Il posa son regard sur moi, son regard froid, calculateur et rempli de promesses douloureuses.

Vamp-Sitter Tome 1 : Un amour d'humaineOù les histoires vivent. Découvrez maintenant