Après ça, ce fut le noir. James ne se rappelait plus de rien. Il se rappelait juste du cri de sa mère, des pleurs de sa sœur, et du silence de son père. Il s'était évanoui.
Lorsqu'il se réveilla, James se rendit compte qu'il n'était pas chez lui. Il était sur... du sable. La peur lui noua le ventre. Si les "hommes" de Monsieur Le Président l'avaient emmené sans qu'il puisse dire au revoir à sa famille... Soudain, il vit sa mère au dessus de lui. Puis sa sœur et enfin son père. Mais lui, il ne voulait pas le voir. Il se redressa pour les voir mieux.
" James !!!" hurla soudain une voix familière. C'était sa mère. "Lachez-le !!! Lachez-le !!!"
James se rendit compte qu'il avait rêvé : il était chez lui mais allongé avec sa mère et sa sœur. Son père, lui, devait être parti jouer au golf avec son ami Jaques.
" Madame, madame, calmez-vous voyons ! Votre fils va sur une belle île ! Il vous enverra des cartes postales et des superbes photos ! Vous verrez, cette île est splendide ! Et ne vous inquiétez pas, vous pourrez le voir à chaque vacances scolaires ! s'exclama un homme grand et horriblement laid qui semblait un peu idiot.
- Je me fiche de savoir si l'île sur laquelle il va vivre est belle ou laide ! Il ne peut pas partir ! Il a besoin de nous ! " L'homme ignora Eddie et souleva James en grognant. Le désespoir se lut si facilement dans les yeux de sa mère que même un aveugle aurait pu voir sa détresse. "Je t'aime James... souviens-toi en toujours...
- Adieu James. Je t'aime et tu vas me manquer." Dit sa sœur en pleurant.
James comprit d'un seul coup ce qui se passait. Il poussa un hurlement de détresse et tendit la main pour essayer d'attraper celle que lui tendait sa petite sœur.
- ÉMILIE ! MAMAN ! Aidez-moi ! Ne me laissez pas tout seul ! Je ne veux pas partir ! "
Son père surgit soudain dans la pièce. Il considéra son fils tristement et, sans un mot rejoignit Jaques, qui l'attendait devant la fenêtre. La tristesse et le désespoir enveloppèrent doucement James qui s'évanouit.
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