Chapitre 18

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Aujourd'hui,

Forêt des ombres,

Plaines aux esprits,

*

Je pousse Aaron de toute mes forces et pousse un cri de frustration suivit de plusieurs injures.

-Ramène moi là-bas ! Il allait me dire quelque chose qui aurait pu tout changer !

Le pyromane me fixe, près à me sauter à la gorge. Se rendant compte que la situation est sur le point de déraper Warren et Kyle se placent entre nous deux près à intervenir.

-Ferme là espèce de garce ! Je viens de te sauver la vie et c'est comme ça que tu me remercie ?!, s'écrit t-il

Alors qu'il tente de s'avancer vers moi, Kyle le retient et jure.

-Je ne t'avais rien demandée !

Aussitôt, je me mets à courir en direction ds bois et sens mon coeur se serrer.

-Reviens là ! Sale ingrate !

Je ne prend pas garde à ses remarques et m'élance à travers les hautes herbes. Tout est sombre ici, froid et rapidement je commence à regretter mon élancée vers l'inconnu. Je me stoppe et me retourne pour faire demi-tour. Un cri d'horreur sors de ma bouche dès que je me retourne et je me remet aussitôt à courir. C'est quoi cette forêt ?!

-Va t-en ! Laisse moi tranquille !, hurlé-je à plein poumon

J'ose un regard derrière moi et cri de nouveau en croisant le regard du fantôme à ma poursuite. Ce vieux bougre est une espèce de bouc croisé avec un homme qui me sourit d'un air salace. Je regarde de nouveau devant moi et me rend compte que les arbres se dégagent et laisse apparaître quelques fin rayons de lumières. Mon regard est happé par cette clarté et je me dirige vers elle oubliant presque la raison de ma fuite et tout le reste. Mes yeux se plissent au fur et à mesure que je m'en rapproche et je finis par placer mon bras devant mes yeux pour ne pas me retrouver éblouis. Mes pieds buttent dans une racine et je fais par m'écraser au sol. L'odeur d'herbe fraîche me surprend et je me relève doucement.

-Par tous les dieux, murmuré-je

Je reste au sol, émerveillées par ce lieu sortis d'un conte de fée. Le calme régnant ici est presque effrayant et pourtant je m'y sens comme chez moi. Le gazouillement des oiseaux me parvint aux oreilles et je redressa ma tête à la recherche de leurs origine. Je me tourne de trois-quarts et tombe sur deux yeux me fixants et un corps de bouc allongés dans l'herbe près de moi.

-Je suis ravi que tu te sois enfin arrêté ma belle, me lance t-il alors que je recule en grimaçant.

-Qu'est-ce que tu me veux vieux machin ?!

Le fantôme hausse les épaules en se curant le nez sous ma mine dégoûtée par ce grossier personnage. Il semble réfléchir et alors qu'il éjecte au loin le mucus qu'il vient d'extraire de ses narines son regard se tourne de nouveau vers moi.

-Vois-tu cela fait bien des années que je croupies ici et de la compagnie ne serai pas de refus.

-De la... Compagnie ?

-Oui, c'est cela.

Je plisse mes yeux suspicieuse et reste sur mes gardes.

-Pour quoi faire exactement ? Jouer aux cartes ?

-Non voyons, je suis sûre qu'une jeune femme telle que toi peut comprendre ce que je recherche...

À ses mots il dévisage mon corps avant de hausser ses sourcils. Je deviens rouge comme une pivoine en me redressant d'une traite.

Lune BleueOù les histoires vivent. Découvrez maintenant