Chapitre 19

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1866

Quatre mois avant la Lune bleu de sang,

Royaume de Marhne, côté Sud

Dernier étage du palais royal.

*

Le souffle haché je cours à en perde haleine, mon corps endolorit me freine dans ma course effréné tandis que je sens une force me tirer vers l'arrière. Aucun son ne parvient à sortir d'entre mes lèvres et je lutte pour ne pas plonger dans les ténèbres qui m'engloutisses de plus en plus.  Tout mon être ne semble plus en capacité de lutter et pourtant je ne cesse de me battre pour ne pas sombrer. Soudain, deux bras entourèrent mon corps puis me tirèrent vers l'arrière et je disparus dans les ténèbres.

J'ouvre mes paupière et je me redresse le souffle court. Mon corps entier tremble encore de peur tandis que je prend conscience qu'il ne s'agissait que d'un rêve. Je tire le drap qui m'enveloppait et sort du lit pour allez me rafraichir le visage. Je m'avance vers la petite table de bois présente dans ma chambre et plonge mes mains dans l'eau glacé du pichet en porcelaine. Je me jette à plusieurs reprises ce liquide frais au visage qui me permit de retrouver peu à peu mes esprits. Je posa mes mains sur le rebord de la table et inspira profondément en observant les gouttelettes présente sur mon visage tomber sur le bois abimé. Tout se remit alors en place dans mon esprit et les souvenirs de ce qu'il venait de m'arriver me revinrent en mémoire, la demande du roi qui me demandait de le rejoindre, les comandants bryones et la main de Damon sur mon cou puis le néant.

Je peste et me rend compte que je ne porte plus mes vêtements mais ma blouse de nuit. Je grimace en me demandant qui a bien pu me déshabiller sans le moindre scrupule. Je soupire et pars en direction de l'armoire contenant mes vêtements. Je saisis mes habits de bonne et les enfile tout en réfléchissant à ce qui allait bien pouvoir advenir de moi désormais. Je n'ai aucune explications quant à ce qu'il s'est produit, tout comme je ne saurais pas expliquer ce qui s'est passé dans mon corps durant cette « confrontation ».

Cette sensation que j'ai ressentis m'étais parfaitement inconnu et c'était la première fois que je la ressentais. Ma main se porte à mon cou et je grimace en me sentant tirailler. Deux coups résonnèrent contre ma porte et je me figea instantanément. Je m'avança vers cette dernière et l'ouvrit timidement. En croisant ses deux iris sombres que je ne connais que trop bien mon premier réflexe fut de refermer la porte aussitôt. Cependant, cela fut ma première erreur puisque cela ne marcha pas aussi bien que prévue et il força la porte, m'obligeant à reculer dans la pièce. Je marque le plus de distance entre lui et moi tandis qu'il m'observe de la tête aux pieds.

-Comment vas-tu ?, souffle t-il en refermant la porte

Je ne pipe mots et serre mes poings tandis qu'un soupir s'échappe de ses lèvres. En croisant son regard sombre je détecta aussitôt sa détresse et sa peine qui transparaisse sur son visage empreint de fatigue. Néanmoins, aucun son ne parvenu à sortir de mes lèvres qui demeurent fermé. Je ne sais quoi lui dire, tout comme je ne sais pas comment réagir actuellement. Dois-je m'énerver, hurler, lui dire à quel point j'ai envie de partir d'ici où encore à quel point je suis effrayé par sa simple présence actuellement ? Des centaines de pensées se bouscule dans mon esprit, toute plus désorienté les une que les autres me laissant perplexe et davantage perdue que je ne l'étais déjà.

-Nala, parle moi je t'en prit...

Je ferme mes yeux pour essayer de chasser cette vision de lui qui revient sans cesse lorsque je croise son regard, cette haine, cette colère qui m'avait littéralement apeuré. Ses paumes de mains se posèrent sur mes joues et j'ouvris doucement mes paupières. Il est là, juste devant moi à quelques centimètres de mon visage à la recherche d'un signe de ma part qui pourrait lui laisser comprendre que je lui pardonne, que je le crains pas mais il ne lui fallut pas longtemps pour deviner qu'il ne viendrait pas. Ses mains retombèrent le long de son corps et il baissa la tête avant de s'éloigner peu à peu de moi. Je ne suis pas capable de le regarder en face, c'est bien trop dur. Je perçus le son de la porte s'ouvrir puis se refermer, je redressa mon visage et constata qu'il était partit me laissant seule ici. Je m'avança vers mon armoire et retira la planche entre le sol et la penderie. J'en sortis les petits sac de pièce d'or que j'économise depuis plusieurs mois désormais ainsi que les bijoux que j'ai réussis à voler à maintes occasions et je les fourra dans un balluchon en toile. J'ai pris ma décision, je vais partir et ce dès ce soir afin de ne plus jamais avoir à supporter tout cela.

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⏰ Dernière mise à jour : Jan 23, 2019 ⏰

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