Chapitre 15

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Aujourd'hui,

Obscuria, côté Est,

Troisième entrée du miroir de l'ombre,

Place des commerces,

*

Nous sommes bloqués ici depuis plus de deux heures déjà. Le passage du "miroir de l'ombre", cette masse sombre que nous avons traversés tout à l'heure à endommager les moteurs de nos véhicules. La pièce faisant circuler la magie présente dans l'air à brûlée lors de notre passage.

Depuis, notre temps s'en est retrouvé être limité, personne n'a le droit de rester plus d'une demi-montre dans Obscuria lorsqu'il ne possède pas de permission écrite ou un droit de passage. Une montre correspond à huit heures, il en comporte trois par jours et permets d'indiquer aux vampires qu'ils doivent se ripailler afin de ne pas être en carence.

Étant donnée la superficie de cette endroit nous n'avons pas eu d'autre choix que de nous séparés. Cela n'a réjouis aucun d'entre nous mais si les dires de Narcisse s'avère être vrai je préfère ne pas m'attarder. Selon lui, il y a une raison très simple qui explique cette durée très réduite. Il s'agit du temps que peuvent passer les vampires autour de nous sans nous remarquer. Les plus civilisés ne sont pas ceux à craindre, non au contraire si nous dépassons le délais qui nous ai accordé ce sont des plus jeunes et des plus décharnés qu'il faudra nous méfier. Car, passez au delà de ses quatre heures nous ne serrons plus que six en-cas de premier choix à leurs yeux.

C'est pourquoi j'arpente les échoppes les mains dans les poches avec mon fidèle sac à dos, zieutant autour de moi les comportements des vampires vivant ici. Tout comme les cinq autres je suis à la recherche du marché noir où je pourrai sûrement trouver la pièce qu'il nous faut absolument si nous souhaitons repartir en vie. Pourtant, plus je m'éloigne des autres plus la peur s'insinue en moi. Je me suis drôlement éloignée de mon point de départ. Beaucoup trop éloignée même...

Je me stoppe alors que j'arrive au beau milieu d'une ruelle étroite. L'atmosphère régnant dans cette endroit n'as plus rien à voir avec les festivités joviales qui avait lieux sur la place. Cette rue ne m'inspire pas confiance, l'humidité et le froid y régnant me font frissonner tandis que je décide de m'y enfoncer davantage. Un silence de mort règne ici tandis que mes pas résonnent le long des murs de pierres.

Je secoue ma tête puis inspire profondément en reprenant un peu d'assurance. Allez Ava un peu de nerf, il te reste deux heures pas de panique. Je serre mes poings puis j'accélère mes pas pour sortir le plus rapidement possible de cette endroit lugubre.

Plus je m'avance, plus la lumière au bout de la rue me redonne le sourire. J'en sors rapidement et soupire de soulagement quand je retrouve le soleil. La lumière en ai même aveuglante je plisse mes yeux et avance à l'aveuglette le temps de retrouver la vue. Je ne me rappelle pas qu'il était aussi présent tout à l'heure mais qu'importe cela doit être dû à mon passage de l'ombre à la lueur du jour. Au bout de quelques minutes je me rend finalement compte que j'ai atterris près du château ce qui me semble invraisemblable.

-Mais... J'étais à l'autre bout tout à l'heure..., murmuré-je à moi même

Je me retourne vers la ruelle que je viens d'emprunter avant d'écarquiller mes yeux. Je me rue vers l'endroit que je viens de prendre pour déboucher ici et commence à paniquer. Elle a littéralement disparut.

Il ne reste plus qu'un mur de pierre froide. La forteresse se trouvant désormais face à moi se situe en plein centre d'Obscuria soit à l'exact opposé de mon endroit de départ. Rejoindre le lieu ou je me trouve actuellement demande au moins plus d'une journée de marche et est normalement interdit pour les visiteurs ou étrangers. D'ailleurs, même pour les vampires lambdas habitant la cité cet endroit est difficile d'accès voir même impossible. Seul les membres les plus haut gradés et les vampires les plus aisés peuvent y circuler et vivre autour de ce gigantesque palais.

Je commence à tourner autour de moi et constate que chaque entrées est verrouillées par de gigantesque porte de bois haute de plusieurs mètres. Je n'ai aucune échappatoire, aucun moyen de sortir d'ici. Je suis littéralement prise au piège.

Soudain, une corne de chasse retentit et me coupa dans mon observation de ce lieu gigantesque. La porte Ouest est en train s'ouvrir. Tandis que de nombreux vampires commence a crier de joie, je me mets à courir pour la rejoindre le plus vite possible. Mon sac me ralentit et je peine à me déplacer dans la foule qui s'amasse près de la porte. Je pousse les personnes autour de moi qui aussitôt sortent leurs crocs pour exprimer leurs mécontentements. J'ai l'impression de stagner et de ne pas avancer comme si je me noyais dans cette masse de population.

J'y suis presque, plus que quelque mètre et je pourrai rejoindre les autres. Je bouscule une dernière personne, qui à son tour me pousse en avant. Sa force n'ayant rien à voir avec la mienne, je m'écroule lamentablement au sol dans la poussière. Je toussote et me redresse avant de me stopper dans mes moindres fait et geste lorsque je constate que tout un escadron de chevalier me fait face. Ils sont tous en armure et armées d'épées. Je recule de quelques pas et manque de rechuter en arrière. À leurs côtés sont enchainés des vampires aux regards vident comme s'ils étaient des zombies. Les paroles d'Erwin me reviennent aussitôt en tête et je m'éloigne davantage. Il n'y a aucun doute j'ai face à moi une partie de la garde royal ainsi qu'un amas de vampire zombifier.

-Que faites-vous ici apatride ?!, s'écrit soudainement un paladin en descendant de sa monture

-Je...

-Comment avez-vous pu pénétrer dans cet endroit sacré ?!

-Je n'en sais rien.

Il dégaina alors son arme et la pointa vers moi.

-Ne mentez pas donzelle vous ne faites qu'aggraver votre cas ! Chiens, occupez-vous d'elle !

-Quoi...?

Je n'ai pas le temps de comprendre davantage que tout les zombies courent dans ma direction. La panique m'envahis tandis que je sens ma marque luire et brûler de plus en plus. Je n'ai pas le choix, je vais devoir essayer. Je n'aurai qu'un essai, un seul.

J'inspire profondément et essaye de me rappeler de la chaleur que j'avais ressentis ce jour-là et de la colère qui m'habitait alors. Plus j'y repense, plus je sens mes veines pulser et mon corps chauffer. Comme si mon corps tout entier n'était qu'un géant brasier et que j'étais celle qui l'alimentait, jusqu'à ce que je ne fasse plus qu'un avec cette force monstrueuse.

J'ouvris alors mes yeux et laissa ce feu m'envahir et exploser hors de mon corps. Tout se passa en une fraction de seconde et si rapidement que je n'eu pas le temps de comprendre réellement ce que j'étais en train d'accomplir. Les flammes m'envahirent et achevèrent les premiers vampires qui m'avait atteints. Les autres se stoppèrent dans leurs élans et reculèrent tandis que j'entendis un autre homme descendre de son cheval.

Je ne tiendrai pas longtemps, plus les secondes défilent plus le feu sur ma peau commence à titiller mon épiderme. Je grimace et mord ma lèvre inférieur. C'est insoutenable, j'ai de plus en plus de mal à la supporter mais que se passera t-il lorsqu'elles auront disparut ?

-Incroyable..., murmure une voix dans mon dos

Mes yeux s'écarquillent tandis que je sens toute la pression retombée pour finalement disparaitre. Je me retourne doucement et tombe nez à nez avec un homme à la carrure impressionnante. Ses pupilles écarlates me fixent d'un air satisfait tandis que je vois ses crocs pousser au fur et à mesure qu'il s'approche de moi. Sa chemise blanche est tâchée de sang et ses cheveux sombre en bataille. Je jette un coup d'oeil derrière moi et constate que je ne peux pas reculer davantage à moins que je ne décide d'être le repas de ses choses. Le prédateur devant moi tandis sa main vers mon visage et saisit une de mes mèches avant de la caresser du bout des doigts.

-Je ne savais pas que ce cher Aaron c'était enticher au point de confier une partie de ses pouvoirs.

-Laissez-moi partir s'il vous plait...

-Cele ne vas pas être possible ma belle, je ne laisserai pas partir une créature unique comme toi. Ce qui se situe sur mon royaume m'appartient corps et âme, susurre t-il en me souriant

Je ne fis plus aucun mouvement tandis qu'il se pencha vers mon oreille.

-Je suis Vladimir Garnet le souverain de cette cité. Bienvenue à Obscuria trésor.

Lune BleueOù les histoires vivent. Découvrez maintenant