BROKEN SOULS | Sasunaru [TERMINÉE]

Chapitre 4

CHAPITRE IV

« FOUGUE ET DÉSIR »

SASUKE

C'est en marchant, ce lundi matin que je me mis à réfléchir. Mes écouteurs enfouis dans mes oreilles, la musique me berçait pendant que je marchais en direction du lycée. La seule chose qui m'était venu en tête c'était lui. Comment se faisait-il qu'il se retrouve au même endroit que moi, au même moment ? C'est comme si le destin souhaitait nous réunir à chaque fois. Je me demandais pourquoi il avait l'air si triste ce soir là. À ce moment je m'en étais voulu de ne pas l'avoir retenu, de lui avoir demandé ce qui n'allait pas. J'espérais secrètement au fond de moi qu'il allait bien. Je ne comprenais pas pourquoi il m'intriguait tant, mais il y avait quelque chose chez lui. Quelque chose de spécial, je m'en étais aperçu dès le premier jour. Et ce jour là, j'avais senti comme un lien qui nous unissait, un lien si fin mais si important. Une chose qui nous reliait.

— Yo, Sasuke !

Je releva la tête à l'appel de mon nom. Neji, m'attendais dans la cour du lycée. Avec toute ces pensés, je ne m'étais même pas aperçu que j'avais déjà franchi les portes du lycée. Je connaissais Neji depuis mon entrée au lycée. Il avait été sympa, mais je ne le qualifierai pas d'ami pour autant. Il est très sociable et parle un peu à tout le monde alors qu'en général il traînent souvent avec les connards populaires. Je n'ai jamais compris pourquoi, il n'a rien avoir avec qu'eux. Des fois quand il me croise, il nous arrive de discuter pendant quelques minutes. J'ai malgré tout, toujours garder mes distances avec lui, et même si je l'ai beaucoup repoussé au début, il ne s'est jamais avoué vaincu. C'est la seule personne du lycée qui me parle. Les autres ont tous peur de moi, certains inventent des histoires pour passer le temps. Des rumeurs comme quoi j'avais tué ma famille, que j'étais dangereux ou des conneries comme ça. Mais d'un côté je n'avais jamais nié ces rumeurs, après tout si ça pouvait les tenir éloignés de moi, ça m'allait très bien.

Je m'approcha et lui serra la main. Il me lança un sourire amicale, auquel je ne répondis pas. Il savait que je ne me forçais jamais à faire ce que je n'avais pas envie de faire. Il savait aussi que je gardais mes distances, il ne m'a jamais demandé, mais il avait deviner, et ne me posait pas de question sur mon attitude.

— Comment tu vas mon vieux ? Tu m'as l'air pensif pour une fois.

— Ça peut aller... hum tout va bien. Je pensais juste à... je m'arrêta sans m'en rendre compte.

C'est là que je le vis. Il était là. Tout seul, adossé contre un arbre, une mine sérieuse, concentré sur quelque chose qu'il tenait entre ces mains. Un bout de papier peut-être. Je sentis le regard de Neji se poser sur moi avant qu'il ne suive le mien.