Chapitre 9 : sur les pistes...

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Finalement cette ruelle ne semblait pas si spécial que ça en fait.
Elle était déserte.
Comme toute les autres. Les petits commerces étaient fermés, il n'y avait pas un chat dehors. Je continuais à marcher, lentement, et continuait à examiner la rue.

Il n'y a rien finalement. Je devrais faire demi tour...

Mais au fin fond de la ruelle, une petite boutique avait attiré soudainement mon attention pour Je ne sais quelle raison.

Je m'avance cette fois-ci un peu plus vite, comme si le temps commençait à me manquer.
Lorsque j'étais arrivé devant la boutique, un petit frisson me parcourait dans le dos.
Dans la vitrine, il y avait des poupées.
C'était d'ailleurs la seule chose qui m'avait poussé à pousser la porte de la boutique.

C'était ouvert !

J'avais poser un pied, puis deux avant d'avancer complètement dans la boutique.
La porte s'était refermée derrière moi en grinçant.
La pièce était assez petite, et avec toute ces poupées exposées, on se sentait très à l'étroit.

C'est qu'il fait sombre...

Toutes les fenêtres étaient couvertes d'un rideau sombre épais, comme si on interdisait à toutes ces poupées de voir la lumière du jour.
J'avance d'un pas dans cette pièce ténébreuse...
puis d'un deuxième.
Cet environnement sombre et ces poupées faisaient naître en moi un sentiment d'infériorité. Je me sentais petite et faible.

Alors que je voulais m'avancer encore dans la boutique, une main froide tel la main d'un mort s'était posé sur mon épaule.
Je ne pouvais plus bouger. La peur m'avait pétrifié.

Il faut que je me retourne.

Brusquement je me retourne et retire la main avec violence.

« Nous allons fermer la boutique. »

Devant moi se dressait une petite vielle femme. Elle était habillé d'une robe de la même couleur que les rideaux qui recouvraient chaque fenêtre.

« Je... je suis désolée... » ai-je bégayé avant que mon regard ne s'arrête sur une poupée qui était derrière elle, assise sur un fauteuil à sa taille, sur une étagère au fond de la pièce.
Je me sentais devenir pâle.

« Cette poupée viens de votre boutique ? »

Je lui montre la poupée en question du doigt.
Un sourire en coin qui n'était pas rassurant s'était affiché sur son visage.

« C'est une pièce très rare... elle coûte atrocement chère surtout pour vous qui semblez être seulement une jeune adolescente...
-ce n'est pas pour l'acheter... il se trouve que j'en possède une identique. ».

Elle s'était tournée vers moi et me fixait du regard l'air étonné. Elle ne souriait plus.

« Je peux savoir qui est-ce qui a eut l'idée... aussi ingénieuse de vous l'offrir ?
-pour tout vous dire, je n'en sais absolument rien. Je l'ai reçu dans un colis anonyme il y a quelque jours seulement. Vous souvenez vous de la personne qui serait venu vous l'acheter ? Peut être que ça pourrait m'éclairer... ».

Elle se dirige vers une table à l'autre bout de la pièce. Je n'osais pas la suivre.
Elle sortait un livret de son tiroir et s'était mise à le lire.
Elle s'était remise à sourire avec son sourire en coin.

« Personne ne me l'a acheté récemment. Vous devez sûrement avoir fait une erreur...
- Bon je vous assure que j'ai la même poupée trait pour trait ! Elle m'a même été donner avec son cercueil... ».

La vielle dame avait refermé brusquement le livret.
Elle me fixait. Je n'osais plus bouger.
Elle s'approche alors de moi tout doucement, tandis que moi, je reculais.

Elle ouvrit la porte de la boutique.

« Nous fermons. »

Avec un geste de sa main, elle m'avait fait signe de sortir.

Il vaudrait mieux que je sortes.

Une fois que j'étais dehors, elle n'avait pas tout de suite fermer la porte derrière moi.

« Revenez me voir demain. Le plus tôt que vous le pourrez.
-Je sors des cours vers 17 heure...
-ce sera parfait... rentrez bien... soyez prudente surtout... un accident est si vite arrivé de nos jours... »

C'était sur ces paroles qu'elle avait fermé la porte.

Étrange...

Le fait qu'elle m'ai demandé de revenir demain m'avait à la fois inquiété mais aussi un peu réconforter.
Peut-être que je saurais enfin qui est-ce qui m'a donner cette poupée et pourquoi ?

Même si elle m'avais clairement dit que personne ne l'avait acheté...

Et si cette poupée était un cadeau du diable ? Cela expliquerais tout...

Tout poussait à croire que ce pouvait être vrai...
L'arrivée mystérieuse du colis...
La mort du chat...
L'absence de ma mère...

La fille...

C'était la seule personne physique que j'avais rencontré au début de tout ces événements...

Est-ce vraiment toi le diable ?....

Tu veux jouer ? [En correction]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant